Avec le déclin du christianisme après avoir été un élément central et intégral de la culture et de la vie quotidienne canadiennes, le Canada est entré dans une ère post-chrétienne(en) avec un État laïc. La pratique de la religion est maintenant considérée comme étant une question d'ordre privé au sein de la société et de l'État. De plus, une majorité de Canadiens considère la religion comme étant sans importance tout en continuant de croire en Dieu.
Bien que les liens officiels entre le gouvernement et la religion, spécifiquement le christianisme, sont peu nombreux, celui-ci reconnait plus ouvertement l'existence de Dieu et même la suprématie de Dieu. Le préambule de la Charte canadienne des droits et libertés et l'hymne national en anglais font spécifiquement référence à Dieu[6],[7]. De plus, la version française contient le vers « et il sait porter la croix », une référence ouvertement chrétienne[7]. Néanmoins, la Révolution tranquille, suivie de la croissance de l'irreligion au Canada(en) et de l'influx d'immigrants non chrétiens ont amené une plus grande séparation entre le gouvernement et la religion[8]. Par exemple, le congé pour la fête de Noël est appelé « congé hivernal » dans les écoles publiques. Les fêtes de Noël et de Pâques sont des congés à l'échelle nationale et, bien que les musulmans, les Juifs et d'autres groupes religieux aient le droit de prendre congé lors de leurs fêtes religieuses, ces dernières ne jouissent pas de la même reconnaissance officielle[9].
Dans certaines régions du pays, l'ouverture des magasins le dimanche - qui est le « jour du Seigneur » dans le christianisme - demeure interdite, mais ce phénomène est de plus en plus rare.
À la fin du XXe siècle, il y a eu une bataille portant sur l'acceptation des habits religieux par la société canadienne concernant surtout les turbanssikhs. À l'issue de ce débat, la Gendarmerie royale du Canada, les Forces armées canadiennes et d'autres agences du gouvernement fédéral ont accepté que leurs membres portent des turbans[10],[11]. De plus, plus d'une décision en justice opposant les commissions scolaires aux Sikhs ont donné raison à ces derniers pour le droit de porter le kirpan, une dague cérémonielle, dans les établissements scolaires[12]
Les mariages polygames qui sont pratiqués par certains groupes religieux minoritaires sont illégaux et même criminels au Canada. Cependant, dans la pratique, les autorités ne mettent pas souvent ces lois en application comme c'est le cas à Bountiful en Colombie-Britannique où résident deux groupes mormons fondamentalistes polygames[14],[15]. Dans un cas judiciaire, la Cour suprême du Canada a reconnu la légitimité de la limitation de la liberté religieuse dans un cas où un bébé a été mis sous la tutelle de l'État afin de lui prodiguer des soins médicaux d'urgences, plus précisément une transfusion sanguine, qui était refusés par des parents témoins de Jéhovah[16].
Statistiques
Religion au Canada selon l'Enquête nationale sur les ménages de 2021[17]
Selon l'Enquête nationale sur les ménages de 2011 (le Recensement du Canada de 2011 ne posait pas de question sur l'affiliation religieuse, mais l'enquête envoyée à une partie de la population le faisait), 67 % de la population canadienne s'identifie comme chrétienne, une baisse notable comparativement à une décennie auparavant puisque, lors du Recensement du Canada de 2001, 77 % de la population indiquait appartenir à une religion chrétienne[18],[19]. Représentant plus d'un Canadien sur trois, l'Église catholique romaine est de loin la plus grande confession religieuse du pays. Ceux ayant indiqué n'appartenir à aucune religion représentent 24 % du total des répondants[18].
Au cours des dernières années, il y a une croissance substantielle des religions non chrétiennes au Canada. Plus de la moitié des lieux de culte chrétiens du Québec ont été fermés, dans la première décennie du XXIe siècle[20]
De 1991 à 2011, l'islam a augmenté de 316 %, l'hindouisme de 217 %, le sikhisme de 209 % et le bouddhisme de 124 %. La croissance de la population canadienne non chrétienne exprimée en pourcentage de la population totale du pays a augmenté de 4 % en 1991 à 8 % en 2011. Le ratio de non chrétiens par chrétiens a augmenté de 1 pour 21 en 1991 à 1 pour 8 en 2011, une croissance de 135 % en vingt ans.
Note A Les données de 2011 sont tirées de l'Enquête nationale sur les ménages et sont donc moins précises que celles des années précédentes qui sont tirées des recensements. Note B y compris les personnes qui ont indiqué seulement « Protestant ». Note C y compris les personnes qui ont indiqué seulement « Chrétien » ainsi que ceux qui ont indiqué « Apostolique », « Chrétien regénéré » (Born-Again Christian) et « Évangélique ».
Au début du XVIIIe siècle, l'Acadie est conquise par les Britanniques[22]. Le gouvernement britannique a l'intention de coloniser l'endroit afin de réduire le poids démographique des catholiquesacadiens. Ne réussissant pas à convaincre suffisamment d'immigrants britanniques à se rendre dans la colonie, il décide d'importer des protestants en provenance de l'Allemagne et de la Suisse afin de peupler la région[23]. Ce groupe fut connu sous le nom de « Protestants étrangers(en) » (Foreign Protestants) qui étaient majoritairement de confession luthérienne[24].
En 1758, la première assemblée populaire en Nouvelle-Écosse est élue. « Il fut décidé que les lois pénales et électorales alors en vigueur en Grande-Bretagne s’appliqueraient. Ainsi, les catholiques et les Juifs n’avaient pas le droit de voter et ne pouvaient briguer les suffrages, et les députés étaient tenus de prêter les trois serments d’État : le serment d’allégeance au roi d’Angleterre, le serment de suprématie dénonçant le catholicisme et l’autorité papale, et le serment d’abjuration, qui répudiait tous les droits de Jacques II et de ses descendants au trône d’Angleterre »[25],[26].
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, c'est l'ensemble de la Nouvelle-France qui est conquise par les Britanniques. L'intention initiale du gouvernement britannique était de convertir les catholiques au protestantisme. Cependant, ce plan fut abandonné dans la foulée de la révolution américaine. En effet, l'Acte de Québec de 1774 reconnut les droits de l'Église catholique à travers la province de Québec dans le but de garder la loyauté des Canadiens français envers la couronne britannique[27]. D'un autre côté, la révolution américaine déclencha une importante ruée de protestants vers le Canada alors que les loyalistes fuyaient les États-Unis rebelles. Ces derniers s'établirent en grand nombre dans le Haut-Canada et dans les provinces maritimes[28]. Ils étaient protestants, à majorité anglicane, mais comprenaient également beaucoup de presbytériens et de méthodistes.
Au début du XIXe siècle, dans les provinces maritimes et le Haut-Canada, l'Église anglicane avait la même position officielle qu'elle avait en Grande-Bretagne. Ceci causait des tensions au sein de la population des colonies puisqu'une grande partie de celle-ci n'était pas de confession anglicane. En effet, une immigration accrue en provenance d'Écosse créa une importante communauté presbytérienne qui exigea l'égalité des droits aux côtés d'autres groupes. Ceci fut d'ailleurs une cause importante de la rébellion du Haut-Canada en 1837. Avec l'arrivée du gouvernement responsable, le monopole anglican fut terminé[29].
Au Bas-Canada, l'Église catholique était officiellement prééminente et occupait un rôle central dans la culture et la politique de la colonie. Contrairement aux colonies anglophones, le nationalisme canadien-français devint intimement lié avec le catholicisme. Durant cette période, l'Église catholique dans la région devint l'une des plus réactionnaires au monde. Sous ce mouvement ultramontain, l'Église catholique adopta des positions condamnant toutes formes de libéralisme[30], poussant mêmes les papes très conservateurs de l'époque à lui reprocher son extrémisme.[réf. nécessaire]
En politique, ceux alignés avec le clergé catholique au Québec étaient appelés« les bleus ». Ils formèrent une alliance curieuse avec les anglicans pro-britanniques et fortement monarchistes (souvent membres de l'ordre d'Orange) pour former la base du Parti conservateur du Canada. De son côté, le Parti réformiste, qui est plus tard devenue le Parti libéral, était surtout composé de Canadiens français anti-cléricaux, appelés « les rouges », et les groupes protestants non-anglicans. À cette époque, avant les élections, les curés de paroisse livraient des sermons à leurs ouailles pour les avertir que « le ciel est bleu, l'enfer est rouge »[31].
1880-1960
Vers la fin du XIXe siècle, le pluralisme protestant s'était enraciné au Canada anglais. Même si une grande partie de l'élite demeurait anglicane, d'autres groupes étaient devenus également importants. Toronto comprenait la plus grande communauté méthodiste au monde, ce qui lui valut le surnom de « Rome méthodiste ». Les écoles et universités créées à cette époque reflétaient ce pluralisme avec chaque confession établissant sa propre école majeure. King's College, qui est plus tard devenu l'université de Toronto, fut fondé comme une école non-confessionnelle.
La domination de la société canadienne par les éléments protestants et catholiques perdura durant le XXe siècle. Jusque dans les années 1960, la plupart des régions du Canada avaient des lois du « jour du Seigneur » qui limitait ce qu'on avait le droit de faire le dimanche. L'élite canadienne-anglaise était encore dominée par les protestants ; les juifs et les catholiques étaient souvent exclus[34]. Un processus de libéralisation commença après la Seconde Guerre mondiale au Canada anglais. Les lois ouvertement chrétiennes furent éliminées, incluant celles contre l'homosexualité. Les politiques favorisant l'immigration chrétienne furent également abolies[35].
Le reste du Canada a connu une transition similaire, quoique beaucoup moins extrême. L'Église unie du Canada, la plus importante église protestante du pays, est une des Églises protestantes majeures les plus libérales du monde. Elle pratique et défend farouchement le mariage et l'ordination des homosexuels, ainsi que l'ordination des femmes.[réf. nécessaire]
Dans ces régions, la culture est plus conservatrice, comparable à ce qu'on retrouve dans certaines régions des États-Unis, et les sujets comme le mariage homosexuel, l'avortement et les unions libres sont beaucoup moins populaires. Ce mouvement s'est considérablement amplifié au cours des dernières années, bien que le nombre total de chrétiens évangéliques demeure de loin inférieur à ce qu'on retrouve aux États-Unis[réf. nécessaire]. Il se trouve très peu d'évangéliques au Québec et dans les grandes régions urbaines du Canada qui sont extrêmement séculières.[réf. nécessaire]
La communauté canadienne est l'une des premières communautés baha’ies occidentales. Elle a d'abord partagé une Assemblée spirituelle nationale conjointe avec les États-Unis et elle est une co-récipiente des Tablettes du plan divin(en) d'`Abdu'l-Bahá. La première femme nord-américaine à se déclarer baha’ie fut Kate C. Ives, une Canadienne d'origine qui ne vivait pas au Canada à ce moment. La famille Magee est créditée pour avoir apporté la foi baha’ie au Canada. En effet, Edith Magee s'est convertie au bahaïsme en 1898 à Chicago, mais elle retourna vivre à London en Ontario où quatre autres femmes de sa famille se sont également converties. La prédominance des femmes est devenue une caractéristique au sein de la communauté baha’ie canadienne[36].
De nos jours, plus de 75 % des colonies huttérites du monde sont situées au Canada, principalement en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba ; les autres sont presque exclusivement situées aux États-Unis[58]. La population huttérite en Amérique du Nord est d'environ 45 000 personnes[59].
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, ou le mormonisme, a une présence au Canada depuis son organisation dans l'État de New York aux États-Unis en 1830[63]. Le premier pieu canadien de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a été fondé en 1895 en ce qui est maintenant l'Alberta ; il s'agit du premier pieu mormon à être fondé à l'extérieur des États-Unis[64]. Le Canada a été utilisé en tant que terre de refuge par les mormons fuyant les persécutions anti-polygynes aux États-Unis[65].
En 2011, il y avait environ 200 000 membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours au Canada. Celle-ci a des congrégations dans tous les provinces et territoires canadiens et possède au moins un temple dans six des dix provinces. L'Alberta est la province avec la plus grande population mormone, comprenant environ 40 % des mormons canadiens et représentant 2 % de la population totale de la province, suivie par l'Ontario et la Colombie-Britannique[66].
Les témoins de Jéhovah sont présents au Canada depuis les années 1880[67]. Ils ont subi des persécutions au cours des deux guerres mondiales ; leur littérature a été mise à l'index en 1918 et ils ont été déclarés illégaux de 1941 à 1943. Les persécutions les plus marquantes ont eu lieu au Québec après la Seconde Guerre mondiale[67].
De nos jours, il y a plus de 100 000 témoins de Jéhovah au Canada. Selon les recensements de Statistiques Canada, le nombre de témoins de Jéhovah au pays a chuté de 8 % entre 1991 et 2001[67].
L'islam est présent au Canada depuis la création du pays. En effet, lors du premier recensement suivant la création de la Confédération canadienne effectué en 1871, il y avait 13 musulmans parmi la population canadienne[68].
La première mosquée canadienne a été construite en 1938 à Edmonton en Alberta[69]. Néanmoins, les musulmans demeurèrent une très petite minorité au sein du Canada jusqu'à la fin des années 1960 où le gouvernement canadien modifia sa politique d'immigration afin de retirer la préférence pour les immigrants européens.
Depuis, la population musulmane canadienne est en croissance tant en nombre absolu qu'en pourcentage de la population du pays. La majorité des musulmans canadiens sont de dénomination sunnite suivis par les chiites. Il y a également une minorité ahmadie.
Il existe une présence juive au Canada depuis les débuts de la colonisation européenne. Aaron Hart (1724-1800) est considéré comme étant le père de la communauté juive canadienne. Il était un officier d'un régiment britannique du général Jeffrey Amherst lors de sa prise de Montréal en 1760.
Dans les années 1880, la population juive canadienne a connu une croissance à la suite des pogroms et de l'antisémitisme en Russie[33]. Par la suite, l'immigration juive a continué jusqu'à la Première Guerre mondiale. En effet, la politique d'immigration du gouvernement canadien a été modifiée à la suite de la guerre donnant une préférence aux immigrants britanniques et des autres pays protestants. À la fin des années 1940, près de 40 000 juifs survivants de la Shoah ont pu s'installer au Canada.
De nos jours, la communauté juive canadienne est la sixième plus grande au monde. La majorité des Juifs canadiens habitent en Ontario et au Québec, la ville de Toronto ayant la plus grande communauté au pays.
Le bouddhisme est présent au Canada depuis un siècle, mais il a commencé à croître davantage au cours des dernières années. Il est arrivé au pays avec les travailleurs chinois et japonais au XIXe siècle[74]. Le premier temple bouddhiste japonais au Canada a été construit à Vancouver en 1905.
Avec les années, la branche bouddhiste du Jōdo shinshū est devenue la plus répandue au Canada[74]. Selon le recensement de 2001, il y a environ 300 346 bouddhistes au Canada[38].
L'hindouisme est arrivé au Canada il y a un siècle avec l'arrivée d'immigrants indiens en Colombie-Britannique. Des hindous de toutes les régions de l'Inde et du Népal ont immigré au Canada, mais les sous-groupes les plus représentés sont les Gujaratis et les Punjabis(en). D'autres hindous ont immigré du Sri Lanka à partir du début des années 1940, mais un exode plus important est survenu à la suite des émeutes de 1983 poussant plusieurs Tamouls sri lankais à venir s'établir au Canada. L'hindouisme au Canada inclut aussi beaucoup de convertis à la suite du mouvement de l'association internationale pour la conscience de Krishna.
Selon le recensement de 2001, il y a environ 297 200 hindous au Canada[38]. La majorité des hindous canadiens habitent en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique, principalement dans les centres métropolitains.
Jaïnisme
Le jaïnisme arrive au Canada au XIXe siècle. Il compterait 40 000 fidèles dans les années 2020 : jaïnisme au Canada(en).
Le premier temple jaïnique canadien est construit en 1988 à Toronto[75].
Les religions des Premières nations et des Inuits sont très diversifiées. Elles sont surtout développées au sein des Premières nations de la côte nord-ouest, du Nord des Grandes Plaines et des forêts du Centre et de l'Est. De manière générale, les Premières nations de la région subarctique et les Inuits ont des religions moins élaborées, mais ont toutefois une mythologie développée[76].
De nos jours, la majorité des autochtones se sont convertis à une religion chrétienne, mais des mouvements existent pour faire revivre les religions traditionnelles tel que la religion de Handsome Lake des Iroquois ou bien de créer une combinaison entre les traditions aborigènes et européennes tel que la religion des Trembleurs dans l'Ouest américain[76].
Les Canadiens sans religion incluent les athées, les agnostiques, les humanistes ainsi que toute personne n'adhérant pas aux dogmes d'une certaine religion. Actuellement, ils totalisent près du quart de la population du Canada (23,9 %) selon l'enquête sur les ménages de Statistiques Canada de 2011[18]. L'irreligion est plus courante sur la côte ouest, surtout dans la région du Grand Vancouver.
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