L’islam est une religion minoritaire au Québec. L’immigration des communautés musulmanes au Québec s'est graduellement accrue au cours du XXe siècle. La population musulmane du Québec est très diversifiée, plusieurs groupes ethnoculturels musulmans y sont établis depuis plus d'une ou deux générations. En 2011, les musulmans représentaient 3,1 % de la population québécoise.
Démographie
L’islam au Québec est une religion minoritaire. En 2011, les musulmans représentaient 3,1 %, leur nombre ayant doublé depuis 2001, atteignant 243 430. Par contre, c’est en Ontario qu’on trouve la plus grande concentration de musulmans du Canada, soit 4,6%, avec ses 581 950 musulmans[3].
Les conversions de québécois à l'islam ont fait l'objet d'études, notamment par Géraldine Mossière[4].
L’immigration de personnes issues de communautés musulmanes au Québec s'est graduellement accrue au fil du XXe siècle et représenterait selon les leaders des différentes communautés plus de 200 000 personnes[5]. Plusieurs groupes culturels musulmans sont établis au Québec depuis plus d'une ou deux générations. En fait, la population musulmane du Québec est très diversifiée. Cette diversité est principalement tributaire des différentes vagues d'immigration des communautés musulmanes au Québec.
4. Création d’une menace tentaculaire à travers la figure d’un mouvement islamiste puissant et conquérant qui risque, si rien n’est fait, de coloniser sournoisement tout l’espace public québécois par un processus d’infiltration progressif dont les jeunes femmes voilées seraient l’instrument principal (théorie du complot);
5. Négation du libre-arbitre des individus de foi musulmane, en particulier les femmes voilées, présumées manipulées et contrôlées par les islamistes. »
Attitudes de la population
Suivi de près par la religion sikhe, l'islam est une des grandes religions la plus perçue négativement au Québec. En 2017, seulement 32 % de la population québécoise tient une opinion favorable de l'islam contre 16 % en 2013. Dans le même sondage d'Angus Reid, 41 % des personnes québécoises refusent que leur enfant marie une personne de confession musulmane. En 2017 dans un sondage de CROP(en), près de 52 % des répondants québécois sont inquiets de la présence musulmane au Québec par rapport à la sécurité intérieure et 57 % de ceux-ci pensent que les personnes de confession musulmanes au Québec sont mal intégrés à la société. De plus, 60 % des Québécois seraient défavorables à la construction d'une mosquée dans leur quartier[9],[10],[11],[12]
Au sujet du voile islamique, 62 % des personnes québécoises le voient comme un signe de soumission et entre 35 % et 36 % des Québécois veulent l'interdire de la place publique et ce qui a trait au voile intégral (burqa), entre 62 % et 79 % des sondés québécois veulent l'interdire des lieux publics[9],[10],[11].
Enjeux sociaux
Depuis la Commission Bouchard Taylor (2007-2008), la place de la religion, notamment celle de l'islam, est devenue un enjeu de société Notons que la figure centrale des controverses d'accommodements raisonnables était l'Autre, celle de la Charte des valeurs, la femme musulmane et pour les débats qui ont suivi les attentats commis par des musulmans convertis, la jeunesse musulmane[13].
Différents projets de loi jalonnent la décennie qui suit, aboutissant à l'adoption de la Loi sur la laïcité de l'État (la Loi 21) dont l'application a des répercussions sur la possibilité de porter le voile et le voile intégral au Québec, tout comme de la possibilité du port du hidjab dans les institutions publiques au Québec.
Avec l'apparition de groupes terroristes, tels d'al-Qaida et d'IS, et l'internationalisation des attentats terroristes, la présence de certains groupes salafistes, aux idéologies plus radicales, au Canada suscite des craintes pour la sécurité publique. Certains islamistes radicaux sont présents au Québec; certains imams, payés par l’Arabie Saoudite, propagent un salafisme (wahhabite) extrémiste.
L'avènement de la radicalisation de certains jeunes musulmans au Québec pose de nouveaux défis. Elle est devenue un enjeu majeur. Les agents de radicalisation ont une capacité à manipuler les jeunes. Ils approchent les jeunes avec des discours pour les convaincre d’envisager des actions violentes en soutien à une idéologie salafiste extrémiste.
Pour répondre à leurs besoins et satisfaire leurs demandes de produits, notamment alimentaires, "halal" (permissible), les communautés musulmanes ont développé, dans les dernières décennies, un marché halal au Québec.
Les communautés musulmanes ont également aménagé, notamment à Montréal et Québec, des lieux de sépultures pour leurs défunts. Les enjeux sont en liens avec la nouvelle phase d'installation définitive au Québec de l’immigration musulmane et d'enracinement avec l'avènement de la seconde génération qui est née au Québec, les enjeux relatifs à la mort dépassant alors les questions d'immigration.
Notes et références
↑Vanessa Limoges, « Incursion dans la première et la plus grande mosquée du Québec », Journal Métro, (lire en ligne)
↑(en) Angus Reid Institute, Religious Trends : Led by Quebec, number of
Canadians holding favourable views of various religions increases, , 13 p. (lire en ligne [PDF]), p. 1, 4, 7.