Les transports dans le département français de Loir-et-Cher sont organisés perpendiculairement à l'axe de ce département. La vallée de la Loire, axe majeur abandonné pour le transport fluvial mais équipé d'une autoroute à 2x3 voies (A10) et d'une des lignes ferroviaires classiques les plus performantes de France (Paris-Orléans-Tours), dessert notamment la préfecture du département, Blois. Dans le nord du département, la vallée du Loir est un axe plus secondaire pour le transport routier et ferroviaire classique, mais la LGV Atlantique dessert Vendôme depuis 1990. Au sud du département, la vallée du Cher est un axe transversal important, tandis que les axes de communication reliant Paris au Massif central passent par Lamotte-Beuvron et Salbris.
Si plusieurs autoroutes et voies ferrées relient donc le département à ses voisins, les déplacements à l'intérieur du département sont en reste : les trois chefs-lieux d'arrondissement (Blois, Vendôme et Romorantin-Lanthenay) ne sont reliés par aucune autoroute ni ligne ferroviaire.
La route nationale 10 est le principal axe traversant Vendôme ; son doublement par une autoroute A110 Chartres–Tours a été envisagé mais est aujourd'hui abandonné. De toutes les anciennes routes nationales du département, la RN 10 est l'unique subsistante depuis le déclassement dans les années 1970 de nombreuses en routes départementales. Pour pallier le manque d'entretien de cette route par l'État, le département cherche actuellement à en prendre la responsabilité[2].
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Le Loir-et-Cher est desservi par le réseau régional de transport routier Rémi (pour RÉseau de Mobilité Interurbaine), qui exploite une vingtaine de lignes dans le département.
Avant la reprise de la compétence par le conseil régional en 2017, le département de Loir-et-Cher organisait le réseau Route41.
Covoiturage et autopartage
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Transport ferroviaire
Historique
Le Blanc-Argent est l'une des seules lignes à voie métrique en France à conserver un trafic voyageurs jusqu'à nos jours ; ici un autorail en gare de Romorantin en 1992.
Le Loir-et-Cher a été desservi par deux des premières lignes de chemin de fer en France, la ligne d'Orléans à Tours (partie d'un axe de Paris à Bordeaux) ouverte en 1846 et la ligne d'Orléans à Vierzon (vers Limoges et Clermont-Ferrand) ouverte en 1847. Les différentes compagnies concessionnaires de ces lignes fusionnent rapidement au sein de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), et celle-ci développe le réseau d'intérêt général dans le département tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle. Seule l'extrémité nord-ouest du département est desservie par l'Administration des chemins de fer de l'État, dont le réseau est créé par l'assemblage des lignes de plusieurs petites compagnies défaillantes.
Les principales gares de voyageurs sont celles de Blois–Chambord et Vendôme–Villiers-sur-Loir, avec une fréquentation annuelle respective de 1 508 000 et 433 000 voyageurs en 2019[3].
Deux lignes plus secondaires complètent le tableau : la ligne de Brétigny à la Membrolle-sur-Choisille et la ligne de Salbris au Blanc (aujourd'hui limitée à Valençay et plus connue sous le nom de Blanc-Argent). Cette dernière est l'une des dernières lignes à voie métrique en France ; elle est exploitée par la Compagnie du Blanc-Argent (filiale de Keolis) selon des règles d'exploitation dérogatoires (certains arrêts sont facultatifs).
Lignes ferroviaires du réseau d'intérêt général dans le département
Voie unique non-électrifiée ouverte au seul trafic de fret de Thoré-la-Rochette à Vendôme et de Villefrancœur à Blois. Les autres sections sont non-exploitées, en partie fermées et en partie déclassées. Un train touristique circule entre Troo et Thoré-la-Rochette.
De la limite de l'Eure-et-Loir à Mondoubleau : voie unique non-électrifiée officiellement ouverte au trafic de fret, mais en pratique, aucun train ne dépasse Droué.
De Mondoubleau à la limite de la Sarthe : ligne fermée et en partie déclassée.
Deux courtes sections de ligne sont en théorie ouverte au trafic de fret aux deux extrémités de la ligne, mais leur trafic est en pratique très faible voire inexistant. Le reste de la ligne est déclassé.
Ligne entièrement déclassée, anciennement à écartement métrique.
Transport fluvial
La Loire, malgré une riche histoire de navigation fluviale, n'est aujourd'hui plus considérée comme navigable[4], bien que certaines petites embarcations puissent l'emprunter sur de courtes sections.
De la même manière, le canal de Berry est aujourd'hui déclassé et profitent désormais aux cyclistes.
Transport aérien
Le département ne possède aucun aéroport. Les aérodromes de Blois–Le Breuil et Romorantin–Pruniers sont principalement destinés aux voyages d'affaires ou à la pratique d'activités de tourisme ou de loisirs.
Les deux communautés sont parcourues par un réseau de bus (respectivement Azalys et Move), qui dessert principalement le cœur des agglomérations. Toutefois, l'ouverture de lignes scolaires au trafic commercial, des accords de tarification avec le réseau Rémi (jusqu'en juillet 2023 pour Agglopolys) et un service de transport à la demande permettent la desserte d'un territoire élargi par ces deux réseaux.