Ce second itinéraire de Paris à Tours est réalisé afin de maintenir une ligne de chemin de fer entre les deux villes à l'abri des inondations ravageuses de la Loire. Établie dans la plaine agricole de la Beauce, très peu accidentée, la ligne dessert essentiellement de petites localités où se développe une industrie locale de tannerie et de travail du bois. La première section de la ligne de Brétigny à Vendôme (144 kilomètres) est ouverte le [3].
Quatre liaisons quotidiennes relient Paris à Tours, dont trois en 7 h 37 min, desservant les trente-deux gares intermédiaires de la ligne. La quatrième liaison ne dessert que vingt-et-une gares intermédiaires, en 6 h 55 min. La nouvelle ligne fait un moment concurrence à l'itinéraire via Les Aubrais (ligne de Paris à Bordeaux), mais elle s'efface rapidement, la ligne de Vendôme développant un trafic à caractère plus régional[5].
La ligne est mise en double voie en 1901, puis électrifiée en 1924 (en 1 500 volts), mais uniquement sur la section de Brétigny à Dourdan[6]. Cette section fut intégrée dans la ligne C du RER en 1979[7]. Au-delà de Dourdan, la ligne est à voie unique et à traction autonome.
De 2009 à 2013, la ligne fait l'objet d'importants travaux de régénération de la voie entre Dourdan et Notre-Dame-d'Oé dans le cadre du contrat de plan État-région Centre 2007-2013[6].
En 2022, de nouveaux travaux de modernisation sont effectués sur la ligne entre Dourdan et La Menbrolle pour un montant de 51,5 millions d'euros[8].
Infrastructure
Tracé
La ligne suit de relativement près la D 910/RN 10 de Tours à Châteaudun et Bonneval puis rejoint la banlieue sud-ouest de Paris en longeant la RD 17 puis la RD7¹, passant par Voves puis Auneau.
Les vitesses limites de la ligne en 2012 pour les AGC, les autorails ainsi que les automotrices (jusqu'à Dourdan), en sens impair, sont indiquées dans le tableau ci-dessous ; toutefois, les trains de certaines catégories, comme les trains de marchandises, sont soumis à des vitesses limites plus faibles[9].
De
À
Limite
Brétigny
Arpajon
120
Arpajon
Dourdan
130 (120 autom.)
Dourdan
Châteaudun
140
Châteaudun
Pancarte km 147,8
80
Pancarte km 147,8
Vendôme
100
Vendôme
Pancarte km 192,3
90
Pancarte km 192,3
Château-Renault
60
Château-Renault
Monnaie
140
Monnaie
Notre-Dame-d'Oé
110
Notre-Dame-d'Oé
La Membrolle-sur-Choisille
90
Depuis 2013, une augmentation de la vitesse limite des trains est intervenue, par exemple, sur la section de Vendôme à Château-Renault[10].
Exploitation
Cette ligne supporte des trafics de voyageurs (par TER et RER) et de fret. À la suite de la fermeture au trafic voyageurs et au déclassement de nombreuses autres lignes qui la croisait, elle était devenue assez isolée. Depuis 2016 et la réouverture du trafic entre Chartres et Voves[11], première étape de la réouverture totale de la ligne de Chartres à Orléans, les voyageurs peuvent prendre des correspondances depuis et vers Chartres en gare de Voves.
↑« N° 7468 - Loi qui autorise l'établissement d'un chemin de fer de Paris à Orléans : 7 juillet 1838 », Bulletin des lois du royaume de France, Paris, Imprimerie royale, iX, vol. 17, no 587, , p. 56 - 77 (lire en ligne).
↑« N° 4796 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans : 19 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 522, , p. 244 - 274.
↑François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome III, 1864 - 1870, p. 56-57
↑ a et bSite Gallica, « N° 76 - Chemin de fer Paris à Tours par Vendôme », dans rapports et délibérations - Conseil général du Loir-et-Cher, 1867, p. 144 lire en ligne (consulté le 6 mai 2011).
↑François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome III, 1864 - 1870, p. 119
↑Renseignements techniques SNCF/RFF - RT 4001 Brétigny - Châteaudun et RT 4061 Châteaudun - Tours-Saint-Pierre-des-Corps et bif. de Grammont-Tours
↑« Compte administratif 2013 » [PDF], sur regioncentre-valdeloire.fr, (consulté le ) : « Le grand projet de modernisation de la section […] Dourdan-La Membrolle […] a permis de procéder […] à [la] suppression de certaines limitations de vitesse qui découlaient de sa dégradation », page 114 (papier) ou 116 (PDF).