Historique des garnisons, combats et batailles du régiment
Régiment Cardinal-Duc cavalerie (1635-1643)
Guerre franco-espagnole
Ce régiment est le premier des douze que le cardinal de Richelieu organisa le dans le cadre de la guerre franco-espagnole. Il voulut en être le chef et il lui imposa le titre de régiment Cardinal-Duc cavalerie. Il le composa avec de vieilles compagnies de gendarmes et de chevau-légers, et mit à sa tête le François de Barthon, vicomte de Montbas, qui le conduisit immédiatement à l'armée de Picardie, et plus tard en Lorraine, où il prit part au combat de Vaudrevange.
Réduit en compagnies séparées le , celles-ci sont employées au siège de Corbie.
Rétabli le , le régiment n'a plus eu d'interruption dans son existence, jusqu'à la fin de 1815. On trouve cette année Cardinal-duc à l'armée de Flandre, au siège de Saint-Omer et au combat de Polincove le .
En 1639, le régiment est à la prise de Lillers et d'Hesdin, et à l'attaque de trois postes retranchés entre Aire et Saint-Venant durant laquelle il y arrête l'effort de l'ennemi qui voulait aller secourir un corps de Croates attaqué sous ses yeux, et donne le temps aux troupes françaises d'achever leur œuvre.
À la mort du cardinal, le , le régiment de cavalerie Cardinal-Duc devient la propriété du roi et va changer de nom devenant le régiment Royal Cavalerie, nom qu'il a porté pendant 157 ans.
Son dernier exploit sous son ancien nom fut à Rocroi, le . Il perça deux fois un bataillon de 3 000 Espagnols. Le mestre de camp François de Barthon, vicomte de Montbas y fut blessé, pris et délivré par ses soldats dans la seconde charge.
François de Barthon, vicomte de Montbas, le mestre de camp du régiment, était mort en 1652, et on ne sut pas lui trouver immédiatement un successeur. Le régiment resta pendant cet intérim sous les ordres de M. de Camférand, mestre de camp-lieutenant d'un autre régiment appartenant au roi, et il servit avec lui en Champagne.
Le régiment Royal cavalerie était à Soissons quand son nouveau mestre de camp-lieutenant, Jean François de Trémollet-Buccelli, marquis de Montpezat, vint en prendre possession le . Il fut autorisé à le céder immédiatement à son fils, Louis François de Trémollet-Buccelli, marquis de Montpezat, qui le conduisit à l'armée de Flandre, où il prit part à l'attaque des lignes d'Arras et à la prise du Quesnoy.
En 1656, après avoir contribué à faire lever le siège de Valenciennes, il partit pour le
Nivernais où des troubles graves menaçaient de finir en révolte ouverte. La paix assurée de ce côté, il fut dirigé, par les mêmes motifs, sur la basse Normandie. Il y passa l'hiver et retourna ensuite à l'armée de Flandre.
Le , le roi Louis XIV vit, pour la première fois, son régiment de cavalerie à La Fère.
Le roi rendit, le , une ordonnance portant que lorsque les compagnies du régiment Royal de cavalerie escadronneront avec d'autres compagnies de chevau-légers, elles auront la droite, à l'exception toutefois de celles du Colonel général, du Mestre de Camp Général et de Commissaire général de la cavalerie légère, auxquelles seules elles céderont le rang. En cette année 1664, il n'existait plus que 4 régiments sur pied, et le reste de la cavalerie était en compagnies franches, notamment les compagnies des officiers généraux de l'état-major. L'esprit de cette ordonnance a été maintenu dans la suite, et a déterminé le rang hiérarchique des corps de troupes à cheval.
Il commence la campagne de 1678 aux sièges de Gand et d'Ypres, et va la terminer en Allemagne. Au siège de Kehl, et pendant l'attaque du fort de l'Étoile, il enfonce 1 500 chevaux impériaux sortis de Strasbourg, en rejette la plus grande partie dans cette place et ramène au camp 300 prisonniers.
Appelé à faire partie de l'armée d'Allemagne en 1688, dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg il prend part à tous les faits de guerre accomplis dans le Palatinat.
Fils de Pierre de Barthon de Montbas (Gentilhomme de la Chambre du Roi, grand réformateur des Eaux et Forêts de Normandie, chevalier de L'Ordre du Roi et capitaine de 100 lances) et de Jacquette Bonnin, François de Barthon, vicomte de Montbas est né vers 1613 et décédé à Melun le à l'age de 40 ans[12].
Page de Richelieu il fut Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, lieutenant général des armées et gouverneur des villes et châteaux de Melun, de Corbeil, de Lagny et du pays de Brie. Il fut blessé à la Bataille de Rocroi. Marié à Blois le avec Denise de Maillé-Brézé († ) il eut 2 enfants :
François de Barthon de Montbas, seigneur de Lubignac et comte de Montbas, marié à Orléans le avec Anne Aubert († 1693)
Dorothée de Barthon de Montbas, mariée le
à Théophile de Besiade d'Avaray, seigneur d'Avaray et marquis d'Avaray (1617-1682) décédé à l'age de 65 ans
Pierre de Nuchèze, seigneur de la Brulonnière
Guillaume Millet, seigneur de Janvre († )
François Philippe de Castille de Chenoise
Fils de Jean de Castille, marquis de Chenoise ,baron de Bouquehaut (ou Boucaut, en 1639), seigneur de Chenoise, Le Grand-Boissy, Pouilly, Mortery, Austins, Bignollet, Troissy (près Château-Thierry),Nesle, Fleury, Le Haut-Verger (Vexin) et de Diane Louise de Bouvant (ou Bouvens, Bouvent)[13], François Philippe de Castille marquis de Chenoise est tué au combat d'Altenheim en janvier 1675[14],[10].
↑Dame de Troissy, Fleury (alias Fleurre) Le-Haut-Verger, Choully (fille de Thomas, baron de Saint-Julien et Troissy, seigneur de Fleury et du Haut-Verger, Gentilhomme de la Chambre du Roi, ° ~1597-8/5/1622 (en duel), et d'Elisabeth (alias Elisée) de Miremont ° 22/05/1596)
Cinquième abrégé de la carte du militaire de France, sur terre et sur mer - Depuis , jusqu’en , Pierre Lemau de La Jaisse, Paris 1739
Chronique historique-militaire, Pinard, tomes 4 et 6, Paris 1761 et 1763
État militaire de France pour l’année 1762, par MM. Montandre-Longchamps, chevalier de Montandre, et de Roussel, cinquième édition, chez Guyllin, Paris 1762