Fils de Louis, marquis de Sérent de Kerfily, et de Marie-Madelaine-Gabrielle Charette de Montebert, Armand-Louis de Sérent naquit à Nantes le [3], d’une famille dont la noblesse remonte jusqu’au combat des Trente[4].
Sa « conduite distinguée[3] » à la tête du régiment Royal pendant toutes les campagnes de la guerre de Sept Ans, en Allemagne[4], lui valut la croix de l'ordre de Saint-Louis en 1762[3], quoiqu'il n'eût encore que onze années de service. Il fut créé brigadier de cavalerie le , et maréchal-de-camp le .
Bientôt après, « l'horizon politique s'obscurcit, et annonça à la France une tourmente funeste[3] ». Louis XVI donna au marquis de Sérent l'ordre de conduire les princes à la cour de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, leur aïeul maternel, sous les yeux duquel leur éducation fut achevée[3].
Devenu grand d'Espagne de la première classe en 1789[5], il quitta, avec ses « augustes[3] » élèves, la cour de Turin, près de laquelle il était devenu l'agent et l'intermédiaire des princes français, et servit alternativement près de la personne de Louis XVIII, et du duc d'Angoulême, qu'il accompagna à l'armée de Condé, où il servit lui-même avec distinction[4].
Monsieur l’ayant attaché à sa personne, il le suivit en Russie, puis à Londres[4] et enfin dans sa retraite à Édimbourg[3]. Lorsque Louis XVIII vint en Angleterre (1807), Sérent se rendit auprès de ce prince à Hartwell, et ne le quitta plus jusqu’à son retour à Paris en 1814[4].
Anne-Félicité Simone (Paris, - Paris, ), mariée, en 1799, avec le comte Étienne-Charles, duc de Damas-Crux, dont au moins deux filles jumelles nées après 1800, hors de France (sort inconnu).
« De Sérent, (Armand-Louis, marquis, puis duc) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, , 378 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 250-252.