Cette liste recense les élections organisées durant l'année 2001. Elle inclut les élections législatives[1] et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les référendums.
Commentaires généraux
À l'aube du XXIe siècle, le monde compte davantage de démocraties que jamais auparavant, à la suite notamment de la démocratisation de l'Europe de l'Est et d'une grande partie de l'Afrique dans les années 1990. Sur le plan électoral, l'année 2001 est notamment marquée par la chute du régime autoritaire, corrompu et brutal d'Alberto Fujimori au Pérou, et par l'élection pour sa succession en juin. Parmi les autres événements notables de l'année, l'arrivée au pouvoir d'Ariel Sharon (droite) en Israël en février, et de Silvio Berlusconi (droite) en Italie en mai. À Taïwan, en décembre, le parti Kuomintang (droite) perd les élections législatives pour la première fois de son histoire, face aux sociaux-libéraux du Parti démocrate progressiste.
Les communistes du Parti progressiste des travailleurs remportent les élections législatives à Chypre en mai, leur secrétaire-général Dimítris Khristófias devenant président du Parlement. En Bulgarie, l'ancien roi Siméon II, déchu dans les années 1940, devient premier ministre de son pays à l'issue des élections législatives en juin.
Parlement sans majorité. Alternance. Le parti Thai rak Thai (populiste, qui promet de lutter contre la corruption) manque de peu d'obtenir une majorité absolue des sièges. Thaksin Shinawatra devient premier ministre.
Il est demandé aux citoyens d'approuver ou de rejeter une proposition de nouvelle Constitution. Celle-ci réduit la durée du mandat présidentiel à cinq ans (au lieu de sept) ; réduit la taille de l'Assemblée nationale et permet au président de la République de la dissoudre ; et abroge le Sénat.
La nouvelle Constitution est approuvée par 94 % des votants.
Pour la troisième et dernière fois, le premier ministre est élu au suffrage universel. L'élection fait suite à la démission du premier ministre Ehud Barak (Parti travailliste, centre-gauche), dont le gouvernement de coalition se disloque autour de la question du processus de paix avec les Palestiniens.
Alternance. Ehud Barak est battu par Ariel Sharon (Likoud, droite) qui recueille 62,4 % des voix.
Le roi Hamed ben Issa Al Khalifa soumet au peuple une « charte d'action nationale » qui adopte des réformes démocratiques (limitées) et rétablit un parlement. Cette initiative fait suite à une révolte en faveur de la démocratie de 1994 à 1999.
La charte est approuvée par 98,4 % des votants. Elle marque la transition vers une monarchie constitutionnelle.
Alternance. Le Parti des communistes remporte une majorité absolue des sièges. Vasile Tarlev devient premier ministre. En avril, le Parlement élit Vladimir Voronin (communiste) à la présidence de la République.
Les candidats arrivés deuxième et troisième refusent leur propre qualification pour le second tour, affirmant ne pas avoir confiance dans l'intégrité du processus électoral. En conséquence, Mathieu Kérékou (FARD), arrivé premier, affronte Bruno Amoussou (Parti social-démocrate), arrivé quatrième et qui lui a déclaré son soutien. Mathieu Kérékou est aisément réélu, avec 83,6 % des voix.
Élections anticipées. Le président Abdoulaye Wade (Parti démocratique, libéral), élu en 2000, souhaite mettre fin au gouvernement de cohabitation avec le Parlement à majorité socialiste.
Alternance. Le Parti démocratique et ses alliés remportent une majorité absolue des sièges.
Alternance. L'alliance « Maison des libertés » (centre-droit et droite) remporte une majorité absolue des sièges. Silvio Berlusconi devient président du Conseil des ministres.
Idriss Déby (Mouvement patriotique du salut, gauche) est réélu avec 63,2 % des voix. Les six autres candidats contestent les résultats, et sont brièvement arrêtés après l'élection.
Le référendum vise à affirmer l'indépendance du Somaliland vis-à-vis de la Somalie, et à le doter d'une Constitution démocratique.
La proposition est approuvée par 97 % des votants. La Somalie étant en état de crise, le Somaliland s'établit avec succès comme un État indépendant, mais n'est pas reconnu par la communauté internationale.
2d tour. Élection anticipée provoquée par la fuite du président et dictateur Alberto Fujimori, accusé de meurtres, d'enlèvements et d'autres violations des droits de l'homme, ainsi que de corruption.
Trois amendements constitutionnels sont soumis à l'approbation des citoyens.
Les Irlandais approuvent à 62,1 % l'inscription de l'interdiction de la peine de mort dans la Constitution. Ils approuvent à 64,2 % la ratification du Statut de Rome relatif à la Cour pénale internationale. Enfin, ils rejettent à 53,9 % la ratification du traité de Nice.
Alternance. Le Mouvement national Simeon II (centriste, libéral, populiste) remporte exactement la moitié des sièges. Simeon Sakskoburggotski, ancien roi déchu par les communistes en 1946, devient premier ministre. Une élection présidentielle a lieu en novembre.
Le pays a voté pour l'indépendance en 1999, mais demeure formellement sous souveraineté indonésienne jusqu'en . Ces élections font partie du processus de transition.
Parlement sans majorité. Alternance. Le Parti travailliste (centre-gauche) conserve une majorité relative des sièges, mais nettement diminuée. Il ne parvient pas à former un gouvernement. C'est donc Kjell Magne Bondevik (Parti populaire chrétien, conservateur) qui devient premier ministre à la tête d'un gouvernement de coalition de centre-droit.
Dirigée par Yahya Jammeh depuis son arrivée au pouvoir par un coup d'État en 1994, la Gambie n'est généralement pas considérée comme une démocratie. Les élections sont entachées de violences envers l'opposition.
Huit questions sont posées aux citoyens, pour réformer les institutions judiciaires, et notamment s'assurer que les juges soient des personnes expérimentées et qualifiées.
Les citoyens sont invités à approuver une réforme constitutionnelle qui accroîtrait la durée des mandats présidentiels à sept ans (au lieu de cinq), et abolirait toute limite au nombre de mandats que le président peut exercer. L'opposition appelle à boycotter le vote.
La proposition est approuvée officiellement par 98,4 % des votants. Ceci permet à Lansana Conté, arrivé au pouvoir par un coup d'État militaire en 1984, puis élu président en 1993 et 1998, de briguer un nouveau mandat en 2003.
Parlement sans majorité. Alternance. Le Parti démocrate progressiste (centre-gauche, social-libéral) obtient une majorité relative des sièges. Première défaite du Kuomintang (conservateur) à des élections législatives, après sa défaite historique à l'élection présidentielle de 2000.
Le pays est en crise. Sous le premier ministre Manasseh Sogavare, l'État est gangréné par la corruption, et par le pouvoir qu'exerce une milice ethnique malaitane sur les autorités publiques.
Élections anticipées, provoquées par la dislocation du gouvernement de coalition du premier ministre Ratnasiri Wickremanayake. La campagne électorale et le jour du scrutin sont entachées par de nombreuses violences, faisant soixante morts.
Alternance. Les résultats initiaux indiquent qu'aucun candidat n'a obtenu une majorité absolue des suffrages, et qu'un second tour sera donc nécessaire. Rejetant ces résultats, le candidat d'opposition Marc Ravalomanana se déclare élu. La Haute Cour constitutionnelle le déclare finalement élu avec 51,5 % des voix. Le président sortant Didier Ratsiraka (parti AREMA, gauche) fuit le pays.
Les citoyens sont invités à approuver une réforme constitutionnelle qui accroîtrait grandement l'autonomie des îles membres de la fédération. La présidence de la république alternerait par ailleurs entre les trois îles.
La proposition est approuvée par 77 % des votants.
Parlement sans majorité. Le Mouvement pour la démocratie multipartite (centre-gauche) perd sa majorité absolue des sièges, mais conserve la majorité relative. Son candidat Levy Mwanawasa est élu président de la République avec 29,2 % des voix, devant dix autres candidats. Saisie par trois candidats d'opposition, la Cour suprême reconnaît d'importantes irrégularités dans la tenue des élections, dont elle valide néanmoins les résultats.