Cette liste recense les élections organisées durant l'année 1982. Elle inclut les élections législatives et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les principaux référendums[1].
Le Soudan à cette date est un État à parti unique. Seuls les candidats approuvés par le parti sont autorisés. La moitié environ des députés sont élus pour représenter les circonscriptions du pays, l'autre moitié étant élue pour représenter « l'alliance des forces du travail » affiliée au parti[2].
Alternance. Mauno Koivisto (Parti social-démocrate : centre-gauche) est élu avec 43,1 % des suffrages populaires et 55,5 % des voix du collège électoral. Il est le premier président de gauche de l'histoire du pays.
Élections anticipées, le Parlement ayant rejeté le budget du gouvernement.
Parlement sans majorité. Alternance. Le parti Fianna Fáil (centriste, conservatisme catholique) accroît sa majorité relative des sièges, sans tout à fait atteindre la majorité absolue. Charles Haughey (Fianna Fáil) devient néanmoins Premier ministre, formant un gouvernement minoritaire. Son gouvernement dépend du soutien sans participation des trois députés du Parti des travailleurs (marxiste-léniniste), mais le perd rapidement, ce qui entraîne de nouvelles élections en novembre.
La Corée du Nord est un État totalitaire. Les partis autorisés sont rassemblés en un Front démocratique pour la réunification de la patrie, où ils sont subordonnés au Parti du travail. Le Front répartit par avance les sièges entre les partis et présente un candidat unique par circonscription. Voter est obligatoire. Théoriquement, les électeurs peuvent voter contre le candidat proposé, mais dans la pratique cela n'est pas autorisé.
Les candidats sont tous déclarés élus avec chacun 100 % de suffrages favorables. Le Parti du travail (juche, nationalisme ethnique, socialisme autarcique totalitaire) conserve sa très large majorité absolue des sièges, les autres revenant aux partis qui lui sont subordonnés. Li Jong-ok demeure Premier ministre.
Les Comores à cette date sont une dictature à parti unique. Formellement, toutefois, tous les candidats se présentent sans étiquette, et les candidatures d'opposants indépendants sont possibles.
La Sierra Leone à cette date est une dictature à parti unique. Le parti présente entre un et trois candidats par siège à pourvoir, les électeurs étant invités à les départager (s'ils votent dans une circonscription où il y a plusieurs candidats)[3].
Dans la plupart des circonscriptions présentant un choix entre plusieurs candidats, les électeurs éliminent le député sortant. Le parti Congrès de tout le peuple (gauche) remporte néanmoins automatiquement tous les sièges.
C'est le régime de l'« Ordre nouveau », corporatiste, militariste et répressif. Le gouvernement restreint les candidatures d'opposition et leurs campagnes électorales, et mène une campagne d'intimidation pour pousser les électeurs à voter en sa faveur, notamment dans les zones rurales.
Le Golkar (droite national-conservatrice, autoritaire, libérale en économie), organe du pouvoir, conserve sa très large majorité absolue des sièges.
Djibouti à cette date est une dictature à parti unique. Le parti présente une liste unique de candidats. Les électeurs n'ont pour seule possibilité que de voter pour, à moins de voter blanc ou nul.
Alternance. Le Parti travailliste (centre-gauche) au pouvoir perd presque tous ses sièges. Le Mouvement militant (gauche) remporte à lui seul une majorité absolue des sièges ; avec son allié le Parti socialiste (gauche) il dispose d'une majorité écrasante. Anerood Jugnauth (MM) devient Premier ministre.
Le Mali à cette date est une dictature à parti unique. Le parti présente une liste de candidats, et les électeurs sont appelés à voter pour ou contre.
Avec officiellement 99,8 % de suffrages favorables, l'Union démocratique du peuple malien (autoritaire, sans idéologie particulière) remporte tous les sièges.
Le Zaïre est une dictature à parti unique. Le parti présente davantage de candidats que de sièges à pourvoir, et invite les électeurs à les départager.
Première élection présidentielle du pays. Le poste a été créé en 1972 avec un statut essentiellement symbolique. En 1978, la présidence est redéfinie comme une fonction exécutive forte, et le Premier ministre Junius Jayewardene devient alors président sans élection.
Junius Jayewardene (Parti national uni : droite ethno-nationaliste cingalaise, conservatrice, autoritaire, libérale en économie) est élu avec 52,9 % des voix face à cinq adversaires dont notamment Hector Kobbekaduwa (parti de la liberté : gauche socialiste et ethno-nationaliste cingalaise et autoritaire ; 39,1 %).
Premières élections depuis 1965. Elle font suite à la formalisation constitutionnelle d'une dictature à parti unique. Le parti présente deux candidats par siège à pourvoir et invite les électeurs à les départager.
Les candidats du Front conservent mécaniquement tous les sièges. Les autorités annoncent un taux de participation de 100 %, et 100 % de suffrages exprimés pour les candidats du Front (avec simplement neuf bulletins blancs ou nuls). Adil Çarçani demeure Premier ministre.
Élections anticipées, le gouvernement ayant perdu la confiance du Parlement. Ce sont les troisièmes élections législatives en dix-huit mois.
Parlement sans majorité. Alternance. Le parti Fianna Fáil (centriste, conservatisme catholique), au pouvoir, recule, conservant une majorité relative des sièges mais insuffisante pour gouverner. Garret FitzGerald (Fine Gael : centre-droit libéral-conservateur catholique) devient Premier ministre, formant un gouvernement de coalition avec le Parti travailliste (centre-gauche social-démocrate et progressiste).
Le président Junius Jayewardene, ne souhaitant pas perdre sa majorité des deux tiers au Parlement lors des élections législatives prévues début 1983, demande l'accord de la population pour annuler ces élections et d'étendre le mandat du parlement de 1977 jusqu'en 1989. L'opposition dénonce une dérive dictatoriale.
La proposition est approuvée par 54,7 % des votants. Il n'y a donc pas d'élections en 1983.
(fr + en) « Parline » (Données mondiales sur les parlements nationaux — suivant les pays — depuis 1968), sur le site de l'Union interparlementaire (consulté le ).