La ville de La Louvière a été érigée par la séparation de la commune de Saint-Vaast, officiellement signée et décidée par la loi du . La Louvière est fille de la révolution industrielle ; c'est en effet le développement des industries lourdes (sidérurgie notamment) qui a entrainé son extension et son érection en commune distincte.
La Louvière comptait 23 052 habitants avant la fusion des communes de 1977.
Étymologie
La Louvière était le nom d'une ferme (La Grande Louvière, dont la chapelle est encore visible) construite sur le territoire de Saint-Vaast, qui allait donner naissance, par la suite, à la ville actuelle de La Louvière. Ce nom est toutefois le résultat de nombreuses évolutions.
L'abbaye d'Aulne possédait, sur les deux rives du Thiriau, d'importantes propriétés appelées dans les chartes du XIIe siècle Menaulu ou Meneilut. Ce mot roman (meigne au leu : repère du loup) est devenu en latin Luperia en 1157 et Lovaria en 1168. Le concept latin, retraduit en roman, a été transformé en Lovière en 1217, Le Lovière en 1284 pour aboutir au terme La Louvière. Il faut préciser qu'à l'époque, le territoire actuel de La Louvière était une parcelle de l'ancienne forêt charbonnière, constituée de bois sombres et d'une nature sauvage, endroit de prédilection pour les loups ainsi que pour le gibier que chassaient les seigneurs de l'époque[5].
Le climat de la région de La Louvière est un climat tempéré océanique, comme pour l’ensemble de la partie occidentale de la Belgique, cela grâce à la proximité de l’océan Atlantique qui régule le temps grâce à l’inertie calorifique de ses eaux. Le climat peut être influencé par des zones humides et douces en provenance de l’océan, mais aussi par des zones sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l’intérieur du continent européen.
Climat de la région de La Louvière
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Moyenne annuelle
Températures (°C) (sous abri, moyennes)
-0,4
2,7
6,4
8,5
12,9
17,7
20,6
16,9
14,3
11,2
6,9
0,2
9,8
Précipitations (hauteur moyenne en mm)
36
100
49
54
66
72
78
76
70
70
66
46
783
Géographie physique
Relief
Le relief de La Louvière qui va en s'accentuant de l'ouest à l'est présente la forme d'un toit dont les deux gouttières sont le Thiriau du Luc et le Rieu de Baume. Une coupe faite suivant la route de Mons à Nivelles, du pont Capitte à Haut de Baume, donne une ligne partant de 105 mètres d'altitude, montant en pente douce, descendant ensuite jusqu'à 105 mètres encore pour monter après d'une façon assez raide cinquante mètres plus haut que son point de départ. Une autre coupe faite suivant les points extrêmes nord et sud donne une ligne partant de 135 mètres d'altitude au nord, descendant à 125 mètres, puis à 115 mètres, montant ensuite en pente faible pour redescendre brusquement, remontant après à 125 mètres et redescendant ensuite en pente très raide, jusqu'à 105 mètres, suivant l'horizontale. À l'ouest, le long du Thiriau du Luc, se trouve une bande de terrain de 105 mètres d'altitude. On trouve encore des terres en dessous de 115 mètres, le long du ruisseau de Houssu, au sud-est de La Louvière. Les terrains d'une altitude de 115 mètres s'étendent dans les parties ouest et sud. Ceux d'une altitude de 115 mètres à 125 mètres ont une grande superficie ; ils sont en transition entre les régions limites (115 mètres) et les terres de 125 mètres qui forment le centre, l'est et le nord[8].
Au fur et à mesure que l'on atteint les couches profondes, le sol contient de plus en plus de grès et de schiste, de sorte que, de 680 mètres à 812 mètres, le sol ne renferme plus que du schiste et de la houille. De 0 à 812 mètres de profondeur, les couches de houille sont au nombre de 24. Leur épaisseur va de 0,3 mètre à 1 mètre. Les inclinaisons de couches varient de 23 à 27 degrés[9].
Géologie
La partie supérieure du sol est formée d'argile ou limon des plaines moyennes, reste d'une grande inondation. Ce limon est formé de deux couches bien distinctes quand on le rencontre sur une épaisseur suffisante, le limon jaune stratifié et la terre à briques plus brune et généralement non stratifiée. À différents endroits se trouvent sous cette couche d'argile des masses assez épaisses de sable[10]. L'examen d'une coupe de terrain louviérois montre que l'on ne trouve pas de charbon avant 150 mètres de profondeur[9].
Hydrographie
La Louvière appartient au bassin de l'Escaut. La commune ne compte que deux ruisseaux : le Thiriau du Luc et le Rieu de Baume, tous deux affluents de la Haine. Le Thiriau du Luc, le plus important, prend sa source à quelque distance du point le plus oriental de la commune, près du parc de l'Hospice Notre-Dame de la Compassion à Jolimont. Il fait la limite avec Bois-d'Haine et La Louvière, traverse la commune dans une direction nord-ouest, sud-est, puis de limite naturelle entre Houdeng-Gœgnies et La Louvière. Le Rieu de Baume prend sa source au sud de La Louvière et fait la limite entre La Louvière et Haine-Saint-Paul. Ce petit ruisseau, dont les eaux alimentaient jadis une petite forge et un moulin au Fonds Coppée, en contrebas des Fonds Gaillards, s'engouffre sous les jardins du bas de Baume et du Pré Joily puis se jette dans la Haine[11].
Morphologie urbaine
Quartiers
La Barette. Le terme Barette apparaît pour la première fois dans un acte officiel en 1680. Coincé entre les communes de Saint-Vaast et Houdeng, le hameau trouve l'origine de son appellation dans une pièce vestimentaire : une barette. Bonnet pointu, se terminant par une floche, très usité par les serfs du Moyen Âge, la barrette peut aujourd'hui s'apparenter à un simple bonnet de nuit ou au bonnet porté par les gilles sous le chapeau. Le nom du hameau peut, selon certaines sources, provenir de cette coiffe[12]. La Barette a donné son nom à un charbonnage fondé en 1735, lequel peut revendiquer l'honneur d'avoir fait monter en 1766 la première machine à vapeur dans le bassin du Centre. C'était une machine d'exhaure du système Newcomen[13]. Aujourd'hui, de ce charbonnage, il ne subsiste plus que les bâtiments de l'ancienne auberge transformés en maisons individuelles[12].
Baume. Baume est le plus ancien hameau de la commune de Saint-Vaast. Terme d'origine celtique ou romane, baume recouvre la signification de « caverne », « grotte » ou encore « lieu creux ». Par extrapolation, on parlera de « vallon » ou de « brusque dépression ». Riche en terre plastique, le bas de Baume abrite une poterie et une fabrique de produits réfractaires. Aux côtés de ces entreprises appartenant à la famille Lecat, on trouve des terres cultivées et une ferme imposante : la ferme Guyaux ou ferme de Sars-Longchamps. Le haut de Baume, point culminant de La Louvière, situé à la limite de la commune d'Haine-Saint-Paul, revêt un caractère commerçant[14].
Basse Louvière. Le nom du hameau trouve son origine dans sa situation géographique : en contrebas des autres hameaux louviérois. Son nom fait référence à une ancienne ferme dépendant de l'abbaye d'Aulne : la ferme dite de la Basse Louvière. Le hameau, essentiellement agricole, abrite également un certain nombre d'industries : Nicaise et Delcuve, les verreries Saint-Laurent, les abattoirs, etc. L'une des particularités de La Louvière réside dans l'interpénétration des mondes agricole et industriel, et dans la cohabitation de l'habitat urbain et rural[15].
Bois-de-Saint-Vaast. Un ancien hameau de Saint-Vaast, incorporé à La Louvière en 1869[16].
Bouvy. L'appellation Bouvy trouverait son origine dans la nature du sol : « bouve, boue, fange ». Les termes bouvy, bouvière, bovière désignent des pâtures humides réservées au bétail. Bouvy s'est constitué autour des charbonnages. En 1841, la première cité ouvrière de La Louvière y est construite à l'occasion de l'ouverture de la « Fosse no 1 des Charbonnages de Sars-Longchamps et Waucquez »[17].
Centre.Le Drapeau Blanc. Ce quartier tire son nom d'une enseigne d'un magasin.
Fonds Gaillards. Le hameau est situé en contrebas de la commune de Saint-Vaast et de deux autres hameaux louviérois : Bouvy et Mitant des Camps. D'un point de vue étymologique, le terme gaillard s'apparente au mot « gai ». Toutefois, la nature rocailleuse du sol peut apporter une autre signification. Gaillard peut dériver des termes romans gal ou gau signifiant « pierre » ou « caillou ». Contrairement à la quasi totalité des autres hameaux louviérois, celui des Fonds Gaillards n'est pas industriel. Lieu de culture et d'habitat, il a résonné durant de longues décennies au son des traditionnelles fêtes organisées le 1er dimanche du mois d'août[18].
Hocquet. Le hameau tire son nom de sa situation. En tudesque, « hoog » signifie « élevé » et en roman, les mots « hoge » ou « hoguette », signifient « colline » ou « élévation du sol ». Le Hocquet est situé sur le tracé de l'ancienne route qui va du Rœulx à Fontaine-l'Evêque, tracé qui regroupe aujourd'hui les rues des Rivaux, du Hocquet, du Moulin et de Longtain. Durant plusieurs décennies, l'agriculture est le seul moyen de subsistance des habitants. En 1802, on n'y dénombre que 33 habitations. Le creusement des embranchements du canal en 1839 et la création d'une ligne de chemin de fer en 1850, « ouvrent » le hameau. De nombreux travailleurs flamands, charpentiers de marine attachés aux chantiers navals Van Pract, ou engagés pour les travaux de terrassements des dits embranchements, s'établissent au Hocquet. À la suite de l'importante industrialisation de La Louvière, de nouveaux quartiers d'habitation se développent au sein du hameau. Rues, cours et impasses abritent maisons ouvrières et maisons bourgeoises[19].
La Croyère. L'origine du nom du hameau est à rechercher dans la nature marécageuse du sol. Croyère signifie « sol détrempé, vaseux ». Fortement industrialisé dès 1867, le hameau comprend deux quartiers distincts : La Croyère-haut, qui s'est développé autour des rues de La Flache et Parmentier, et La Croyère-bas, regroupé autour de la place Keuwet. Aux côtés d'industries diverses (laminoirs, brasserie, scierie, industrie sidérurgique, glacière, fonderies, constructions métalliques, etc., on trouve des exploitations agricoles importantes : la ferme Petit, la ferme Delplancque, la ferme Hainaut (remplacée par les laminoirs Boël), la ferme Balasse (rue des 25 francs), la ferme Mengal (rue de La Flache), etc. En 1923, le Foyer Louviérois achète un terrain de plusieurs hectares destiné à accueillir la future cité Reine-Astrid[20].
Longtain. Situé entre les communes d'Haine-Saint-Paul et de Bois-d'Haine, le hameau de Longtain tire son appellation d'un charbonnage fondé en 1756 par Philippe Joseph André, grâce à la concession accordée par le duc Ferdinand VI de Croÿ (1720-1767), Comte du Rœulx et haut justicier de Saint-Vaast. Étymologiquement, on peut rattacher Longtain au mot « longtemps », terme employé par les mineurs qui souhaitent insister sur le « long temps » passé à la fosse et sur la difficulté de leur travail, les deux étant souvent étroitement liés[21].
Mitant des Camps.
Histoire
Origines
L'histoire de La Louvière commence au XIIe siècle, avec la construction sur une parcelle boisée d'une ferme dans la commune de Saint-Vaast[22].
Plusieurs fermes ont été édifiées par les moines de l'abbaye d'Aulne à Saint-Vaast et dans les localités environnantes : « La Grande Louvière » au XIIe siècle ; La « Basse Louvière » sur les rives du Thiriau à Houdeng-Gœgnies, Tout-il-Faut et Sartiau au XVe siècle ; La Nouvelle Basse Louvière à Houdeng-Gœgnies en 1780. Parallèlement aux bâtiments agricoles, les moines construisent des logements plus simples, réalisés au départ d'assemblages de branches recouverts d'argile, pour le personnel attaché à leurs fermes. La population du hameau est évaluée à approximativement 156 personnes en 1473. À l'issue de la Révolution française, les possessions des abbayes sont morcelées et vendues au plus offrant. Les terres louviéroises sont acquises par Nicolas Warocqué, qui achète à la même époque le domaine de Mariemont[22].
Saint-Vaast, localité du bassin houiller du Centre, comprenait plusieurs seigneuries foncières avec droit de charbonnage sur lesquelles le Seigneur du Rœulx avait haute justice. Parmi ces domaines se trouvait le fief situé à La Louvière et qui appartenait à la riche abbaye d'Aulne. Le haut justicier de Saint-Vaast avait permis d'effectuer des travaux de prospection. C'est ainsi que l'extraction de la houille a débuté dès 1390. Toutefois, l'abbaye a refusé longtemps de « laisser ouvrir sa terre », selon l'expression anciennement usitée. L'industrie charbonnière n'est donc devenue réellement productive qu'au début du XVIIIe siècle. Au fur et à mesure que les entreprises charbonnières se sont multipliées, que les moyens d'extraction se sont perfectionnés et que les formalités fiscales ont disparu, est apparue l’exigence assurer l'écoulement des produits que la consommation locale, à l'époque fort restreinte, ne pouvait épuiser. Des moyens de communication ont alors été créés, toujours plus nombreux et modernes : routes, canaux et, par la suite, lignes de chemin de fer. Attirées par la proximité de la houille indispensable à leurs activités, de nouvelles industries se sont installées à côté des charbonnages et ont ainsi créé de nouveaux débouchés.
Époque contemporaine
XIXe siècle
À l'aube du XIXe siècle, plusieurs sociétés charbonnières exploitent les riches filons du sous-sol de Saint-Vaast : les charbonnages de La Louvière et de La Paix, la société de Sars-Longchamps. La prospérité de ces deux sociétés et de celles des villages voisins favorise un développement rapide des voies de communication : chaussée charbonnière, embranchement du canal Charleroi-Bruxelles en 1832, chemin de fer reliant Mons à Manage en 1846. Une infrastructure importante qui favorise, autour des charbonnages, l'installation de nombreuses industries consommatrices en houille, verreries, entreprises de construction métallique, etc.[22].
Au début du XIXe siècle, on voit apparaître une nouvelle classe sociale regroupant les fondateurs d'entreprises et leur caste dirigeante. Mettant en évidence leur réussite sociale, ils construisent des de somptueuses demeures[23].
En 1839, La Louvière est reliée au canal Charleroi-Bruxelles, ouvert en 1832[24].
Á La Louvière, alors hameau de la commune de Saint-Vaast, est construite sur l'actuelle place Jules Mansart en 1851, une église. La construction est réalisée grâce à un double don de Lucie Boch et Abel Warocqué. L'église, qui pouvait accueillir 400 fidèles, est détruite en 1873[25],[26].
La première importante société à venir s'implanter en 1844 sur le hameau de La Louvière sera la faïencerie Boch Frères. La population augmente de manière importante, attirant de ce fait d'autres industries qui s'établssent à proximité du chemin de fer et du canal : verreries Daubesse en 1851, fonderie et laminoirs Boucquéau en 1853, haut-fourneau Cambier en 1854 (le premier dans la région du Centre), fonderie Parmentier et Libotte en 1856, verreries Fabry, Houtart et Cie et Compagnie Belge pour la Construction de Machines et Matériel de chemin de fer en 1859, poterie Lecat en 1860, boulonnerie Nicaise en 1863, Compagnie des laminoirs du Centre en 1867, laminoirs et fonderies de La Croyère en 1867. S'y ajoutent des brasseries, fours à coke, minoteries, etc.[22].
En 1865, le bourgmestre de Saint-Vaast, Armand Mairaux, projette d'agrandir La Louvière sur une plaine d'un autre hameau, Le Hocquet. Les autorités communales de Saint-Vaast, inquiètes du coût de cette opération, réclament la séparation de leur commune et de celle de La Louvière. En 1866, la députation permanente du Hainaut autorise le projet d'agrandissement du hameau[27].
C'est à La Louvière que fut fondée la maison Dewachter[Quoi ?] en 1865[28].
En 1866, le projet d'agrandissement de La Louvière dû aux architectes Clysenaar, Beyaert et Hubert fait l'objet des délibérations du conseil communal, qui approuve les acquisitions de terrains déjà faites par la commune pour l'exécution du projet et autorise le collège à recourir à l'expropriation par voie judiciaire à l'égard des propriétaires qui n'accepteraient pas les offres qui leur sont faites[29].
La séparation
La Louvière, hameau de Saint-Vaast, dépasse alors, en importance et en activité, le village dont il est issu. Il devient de plus en plus difficile de concilier les intérêts de la population agricole de Saint-Vaast avec ceux des habitants de la cité industrielle[30]. Et en 1866, les habitants de Saint-Vaast, impuissants à combattre cette force qui leur échappe, se rendent compte que le morcellement est nécessaire dans l'intérêt particulier des deux groupes maintenant bien distincts[31].
Indépendance
Sous la poussée vigoureuse des nombreuses industries qui s'y sont développées en très peu de temps, La Louvière s'est rapidement élevée vers la voie du progrès. On assiste alors à un phénomène curieux : La Louvière, toujours hameau de Saint-Vaast, devient de plus en plus florissant et dépasse en importance et en activités le village dont elle dépendait. Elle est même l'objet d'intérêts municipaux plus importants que ceux prêtés à Saint-Vaast. La séparation est donc devenue nécessaire. Ce sont d'ailleurs les habitants de Saint-Vaast qui la demandent, invoquant : « 1° La distance qui sépare Saint-Vaast de La Louvière, 2° L'état d'abandon dans lequel l'administration communale laissait Saint-Vaast, 3° Les dépenses que les projets d'agrandissement conçus au profit exclusif de La Louvière occasionneraient, dépenses auxquelles ils pensaient que Saint-Vaast ne devait pas équitablement participer »[32]. Une loi décrétant l'érection de La Louvière en commune distincte est votée le [33] à la Chambre des représentants et le au Sénat et sanctionnée par le roi le [34].
Le , le premier conseil communal de la commune indépendante de La Louvière est organisé dans un café proche de l'actuelle place Jules Mansart[27].
XXe siècle
Guerres mondiales
Première Guerre mondiale
Le début de la Première Guerre mondiale est ressenti très durement à La Louvière. Le , de nombreux Louviérois (des femmes et des enfants principalement) se rendent à l'église Saint-Antoine de Bouvy. Une messe y est célébrée à 9 heures, en hommage aux soldats mobilisés. L'un des cierges disposés à l'entrée de l'église enflamme une petite affiche. Rapidement, le feu gagne presque toute la totalité de l'édifice. La panique s'installe assez rapidement. On se précipite vers la sortie, piétinant impitoyablement ceux et celles qui tombent. Le bilan de cette triste journée est très lourd : quinze morts et une cinquantaine de blessés. Avec l'arrivée des soldats allemands commence une longue et pénible occupation faite de privations, de contraintes, de vexations, de déportations, de réquisitions et d'humiliations diverses. Afin de répondre aux besoins alimentaires de la population, on crée des magasins communaux et, en , on voit apparaître la tristement célèbre carte de ravitaillement. Des Louviérois s'illustrent dans la lutte contre l'occupant, tel Omer (de son vrai prénom : Louis-Alfred) Lefèvre, qui est accusé d'espionnage et fusillé le . Une rue, située près du parc communal, porte son nom. L'Armistice du est l'occasion de réjouissances pour les Louviérois, qui partent en cortège à Bruxelles pour assister à l'arrivée du roi[35].
Seconde Guerre mondiale
Le , les premiers avions allemands traversent le ciel de La Louvière. Les sons stridents des sirènes commencent à rythmer le quotidien de la population. Les jours qui suivent, des convois militaires français traversent la localité. Certains s'arrêtent parfois. Le 14 mai, le bourgmestre Victor Ghislain appelle à la mobilisation les Louviérois âgés de 16 à 35 ans. Tous doivent rejoindre le plus rapidement possible Ypres. Le lendemain, ce sera l'exode. Peu de temps après, une nouvelle occupation débute, entraînant de nouveau la peur, la famine, le rationnement, la résistance et les représailles, les déportations et les exécutions, la collaboration, etc.[36].
Parmi les épreuves qu'ont à subir les Louviérois, l'une reste à jamais gravée dans les mémoires. En , des avions alliés, voulant détruire la gare de Haine-Saint-Pierre, larguent des tonnes de bombes sur les quartiers du Parc et de Baume. Les dégâts sont considérables et les pertes en vies humaines importantes : 139 tués, 141 blessés graves, 165 blessés légers, 684 habitations détruites ou inhabitables, 296 maisons partiellement détruites. Presque 50 % du patrimoine immobilier louviérois est touché[36].
Le Grand La Louvière
Le 1er août1942, la constitution du Grand La Louvière est imposé par l'occupant allemand. La Louvière et seize communes sont regroupées et placées sous une même juridiction d'hommes inféodés à l'ennemi. C'est une expérience particulièrement malheureuse. L'acte constitutif prévoyait la réalisation de plus grands desseins. La Louvière, qui comptait dès lors plus de trois cent mille habitants, devait être transformée de fond en comble, hôtel de ville, théâtre, église, monuments, hôpital, etc., tout serait modernisé, embelli. L'esprit de clocher, qui animaient les différentes communes intégrées, serait immédiatement détruit. La Louvière, et par le fait même, toute la région du Centre, allaient prendre place parmi les agglomérations les plus importantes du pays. Ce vaste projet ne s'est jamais concrétisé [37].
La Libération
Le , dans le courant de l'après-midi, les premiers véhicules militaires américains arrivent à La Louvière. Les 52 mois d'occupation se terminent. Rapidement, la foule se presse pour accueillir les libérateurs. Les résistants, qui ont été prévenus de l'arrivée imminente des troupes alliées, multiplient les actions. Sur l'ensemble du conflit, 2 027 Louviérois ont été mobilisés (732 ont été prisonniers de guerre) et 92 personnes (soldats, prisonniers de guerre, résistants, prisonniers politiques et otages) tombent au combat, sont fusillés ou décapités[36].
L'après guerre
En 1969, La Louvière commémore le centenaire de son existence[38]. Le , une catastrophe ferroviaire se produit faisant 15 tués et 70 blessés. Deux locomotives s'encastrent l'une dans l'autre. L'accident se produit à hauteur du passage à niveau, face aux usines Gustave Boël[39] (actuellement pont de La Croyère).
Progressivement appraît un mouvement en faveur de fusions nées du consentement des conseils communaux intéressés. Le , il y a d'abord les votes de La Louvière et de Saint-Vaast décidant la fusion de ces deux communes[40].
Le , le conseil communal de Familleureux décide de rejoindre les communes de La Louvière et Saint-Vaast. Le , c'est au tour du conseil communal de Bois-d'Haine de prendre cette décision. Au terme de cette soirée mémorable, qui vit quatre votes identiques intervenir simultanément dans les quatre communes intéressées, les conseils communaux se réunirent à l'hôtel de ville de La Louvière dans une atmosphère d'amitié et de confiance en l'avenir[40].
La position prise par le conseil communal fait l'objet d'une très large information. Deux brochures très détaillées sont publiées et distribuées dans toute la région. Elles ont pour titres : Les fusions de communes et l'avenir de la région du Centre et Contribution à l'étude du projet de regroupement des communes dans la région du Centre. Malgré les réticences, est publié le l'arrêté royal portant fusion des communes et modifications de leurs limites[41].
Précisons que ce n'est qu'en 1985 que La Louvière a reçu l'autorisation de porter le titre de ville[27].
XXIe siècle
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Le , la ville a célébré son 150e anniversaire[42],[43],[44].
Armoiries et logotype
Armoiries
Les armoiries de La Louvière correspondent aux armoiries de l'Abbaye d'Aulne surchargées d'une louve, attribut particulier de la cité. Les armoiries de la nouvelle entité sont identiques à celles octroyées par Arrêté royal à l'ancienne commune le [45].
Blasonnement :D’azur à la fasce d’argent, accompagnée en chef de trois merlettes du même, rangées, et en pointe d’une louve romaine au naturel[46].
Le logo de la ville de La Louvière représente son nom, dans lequel se cache une tête de loup stylisée[47]. Le slogan est « Vous êtes au centre de tout », le « O » stylisé représente un cœur d'une cible représentant la centralité de la ville[47].
Démographie
Démographie: Avant la fusion des communes
Source: DGS recensements population
Démographie : Commune fusionnée
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier[48]
Nombre d'habitants de 1992 à nos jours (au 1er janvier)
Église Saint-Joseph. La première pierre fut posée le ; bâtie par l'architecte Hubert de Mons, de style roman, elle fut livrée au culte en 1870[49]. Le clocher abrite depuis 1958 un carillon de 47 cloches. En 1969, une légère secousse sismique ébranle les assises du clocher et la flèche doit être enlevée pour la sécurité[50]. L'église est mise à l'honneur lors de l'opéra urbain « Décrocher la Lune » , lorsque Sancho escalade la tour pour atteindre le satellite de la Terre[51].
Église Saint-Antoine de Padoue. Construite en 1903, de style néo-gothique, par l'architecte Constant Sonneville[52].
Église du Sacré-Cœur. De style néo-gothique, construite en 1902 par l'architecte Louis Cus de Bruxelles, elle se situe dans le quartier de La Croyère[53],[54].
Église Notre-Dame des Sept-Douleurs. Construite en 1903[55], elle est désacralisée depuis 2012.
Monastère Notre-Dame des Anges des Sœurs de Sainte-Claire, fondé en 1925[55].
Le château de la Closière (conçu par Joseph Poelaert). Château de style Renaissance, construit en 1857, pour compte de Victor Boch, propriétaire de la faïencerie Keramis[56].
Le château Boël. Construit entre 1880 et 1885 par Gustave Boël. Aujourd'hui le domaine et le château sont devenus la propriété du groupe Duferco.
Le château Gilson. Construit au milieu du XIXe siècle, il fut hôtel de ville provisoire (pendant les travaux de construction du nouvel hôtel de ville). Il fut aussi un musée communal particulièrement actif[57].
Ascenseur de Strépy-Thieu. Commencé en 1982 et inauguré en 2002, il permet de franchir une dénivellation de 73,15 mètres. Il était jusqu'en 2016 le plus grand ascenseur à bateaux du monde. Il remplace désormais six ouvrages, les quatre ascenseurs à bateaux du canal du Centre et deux écluses. Il constitue la fin d'un programme de mise au gabarit de 1 350 tonnes des voies navigables belges et permet le passage de bateaux de ce gabarit entre le bassin de la Meuse et celui de l'Escaut.
Autres bâtiments
Hôtel de ville. Les plans de ce premier hôtel de ville furent dressés par l'architecte Hubert. Ils furent adoptés par le conseil communal le . Les travaux débutèrent très rapidement. Il se terminèrent en 1869[58]. À dater de 1911, les édiles communaux louviérois étudient déjà la possibilité de construire un nouvel hôtel de ville, plus vaste et plus fonctionnel. Le , le conseil communal vote le projet définitif de sa construction. Le , la Députation permanente du Hainaut l'adopte. Moins de six mois plus tard, la démolition de l'ancien hôtel de ville débute. Le 9 septembre de la même année, on pose la première pierre du nouvel édifice, qui est inauguré le [59].
Théâtre. Le premier théâtre de La Louvière apparaît vers 1882 dans la rue Charles-Nicaise. La construction qui l'abrite est la propriété de la famille Boël. En 1958, la commune de La Louvière entreprend la construction d'un nouveau théâtre sur la place Communale. Ouvert en septembre 1960, il permet d'accueillir plus de 1 000 personnes pour des représentations diverses[60].
Ancien palais de justice. Construit vers 1900 à une demande de l'Association des Industriels et Négociants de transférer les services de justice de paix installés jusqu'alors au Rœulx, le bâtiment qui devrait être détruit est finalement restauré et accueille depuis 1987 le musée Ianchelevici[61].
Centre hospitalier de Tivoli. Inauguré le [62], conçu par le bureau d'architecture Hoet et Minne, l'hôpital comprend dix niveaux et totalise une superficie de 54 000 m2. Il possède 515 lits agréés, des polycliniques et une unité de dialyse extrahospitalière[63]. Une nouvelle aile baptisée « Cœur du Hainaut », d'une superficie de 4 000 m2, est inaugurée en 2024[64].
Les ascenseurs à bateaux du canal du Centre sont quatre ascenseurs hydrauliques pour bateaux construits en Belgique entre 1888 et 1917. Ils permettent de compenser ensemble une dénivellation de 66 mètres. De ces quatre ascenseurs, l'un permet de rattraper une dénivellation de 15,40 mètres de dénivellation, les trois autres 16,93 mètres chacun. Les ascenseurs se trouvent sur un canal de liaison entre le bassin de la Meuse et l'Escaut, dénommé canal du Centre, à proximité de la ville de La Louvière, dans la province de Hainaut en Région wallonne.
Bois-du-Luc est l'un des plus anciens charbonnages de Belgique se situant à Houdeng-Aimeries, actuelle commune de La Louvière, et dont l'activité a cessé en 1973. La cité ouvrière a été construite entre 1838 et 1853. Le site a fait l'objet d'une réhabilitation et d'une mise en valeur culturelle (2002). Le site est classé patrimoine exceptionnel de Wallonie (1996) et a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO (2012).
L'Appel. Réalisé en 1939 par le sculpteur Idel lanchelevici, le monument « L'Appel », acheté par l'administration communale juste avant la Seconde Guerre mondiale, a été caché au plus profond d'un atelier jusqu'à la Libération. Placé en haut du boulevard Mairaux, le monument est inauguré le . Construite dans un premier temps en ciment, la statue est coulée en bronze en 1967. Pour l'occasion, elle est déplacée à l'entrée de la place Communale, avant d'être définitivement installée sur la place Keuwet[66].
La Paix. Œuvre du sculpteur sonégien Michel Sievenart. Elle fut érigée sur la place Communale en 1969, à l'occasion de la célébration du centenaire de La Louvière, première ville belge de la Paix[67].
Monument d'Amand Mairaux. Inauguré le , il représente le fondateur de La Louvière[57].
Monument aux morts de 1914-1918. Œuvre du sculpteur Alfred Courtens, il fut inauguré le [68]. Il se situe dans le parc Warocqué.
Monument aux victimes de la guerre 1940-1945. Inauguré le , il rappelle les noms des prisonniers de guerres, prisonniers politiques, victimes des bombardements et des soldats tués lors de la campagne des 18 jours[69],[70]. Il est situé sur la place Mattéotti.
Les Capteurs de Ciel. Œuvre de Pol Bury installée en 2005 au rond-point du Bosquet[71].
Le Loup blanc. Réalisée en 1996, cette sculpture représente l'ancien bourgmestre louviérois Michel Debauque (1934-2003) avec une tête de loup et portant un pardessus. Elle trône actuellement à l'entrée de l'hôtel de ville.
Le Scribble. Sculpture de Michel François en cuivre représentant un arbre[72].
Monument Marguerite Bervoets. Élevé dans la cour d'honneur du Lycée Royal (actuellement athénée royale). Inauguré le , dédié à Marguerite Bervoets et Laurette Demaret, héroïnes de la guerre 1940-1945[73]. Marguerite, née à La Louvière, héroïne de la résistance, est décédée en 1944 à Wolfenbüttel en Allemagne[74].
Le mémorial Albert 1er. Élevé sur la façade de la Banque Nationale rue Albert 1er, il fut inauguré le [75].
Le mémorial Vî-Stou, dédié à la mémoire de Léopold Dupuis, auteur compositeur wallon (1859-1932)[76].
Monument de la Chanson Wallonne, œuvre de l'artiste louviéroise Louise Nopère, dédiée aux conteurs et interprètes wallons du Centre. Érigé dans le parc rue Warocqué[75].
Stèle de Paul Leduc, dédiée à la mémoire au peintre louviérois, s'élève dans le parc de la rue Warocqué[75].
Naturel
Réserve naturelle des étangs de Strépy[77],[78],[79].
Folklore
À la Mi-Carême, La Louvière se réveille au son du roulement des tambours et du martèlement des sabots de ses Gilles[80]. Les premières traces du carnaval remontent à 1856, dans le quartier de Baume. Entre 1875 et 1877, le carnaval a connu une transformation majeure avec l'apparition des premiers Gilles, notamment ceux du Hocquet et du Mitan-des-Camps. Le premier grand cortège traditionnel du lundi de Laetare a eu lieu, incluant des sociétés de Gilles et de nombreuses sociétés de fantaisie comme des Pierrots et des Marins[81]. Le carnaval a pris son véritable envol, avec la participation de nombreuses sociétés locales et régionales. Durent l'entre-deux-guerres, de nouvelles sociétés de fantaisie ont vu le jour, et un comité de fêtes communales a été créé pour organiser les festivités. Le carnaval continue d'attirer un public nombreux chaque année[82].
Le carnaval de La Louvière en 2019.
Les Gilles dans la rue Albert 1er.
Les Gilles dans la rue Albert 1er, avec leurs chapeaux à plumes.
Amand Mairaux est considéré comme étant le fondateur de La Louvière en tant que commune mais n'a jamais été élu bourgmestre. Le jour précédant la reconnaissance de La Louvière comme commune, Mairaux meurt, en effet, frappé d'une crise d'apoplexie[83].
Pressenti bourgmestre en 1869, Charles Nicaise n'est élu qu'en 1872. Un article injurieux rédigé par Jules Derideau envers le conseil communal paraît en 1869 et Nicaise choisit d'en assumer la responsabilité (par souci de dignité). Il démissionne alors et n'est pas élu bourgmestre. Il sort de la scène politique jusqu'aux élections suivantes, en 1872, où il est élu bourgmestre par arrêté royal, le [84].
Camille Deberghe est un des 4 derniers conseillers communaux encore présents à La Louvière durant l'Occupation. Bien qu'élu bourgmestre, il n'en exerce jamais la fonction. Il est arrêté par les Allemands pour ses activités antinazies et est assassiné en 1944. L'ouvrage de référence Histoire et Petite Histoire de La Louvière ne le renseigne pas dans les bourgmestres officiels[85],[86].
Il est considéré, en dépit de sa démission entre 1940 et 1944 sous l'Occupation, que Victor Ghislain est resté le seul bourgmestre de La Louvière entre 1921 et 1952[87]. Raoul Goutier (1940-1942) et Jean Gorain (1942-1944) sont des « bourgmestres » mis en place par l'occupant nazi après la mort de Camille Deberghe mais il ne leur a pas été reconnu le statut officiel de bourgmestre ou de bourgmestre faisant fonction.
Composition du collège communal
Le , lors des élections communales, le parti socialiste, mené par le bourgmestre Taminiaux, perd la majorité absolue qu'il détenait depuis 1977 dans la ville de La Louvière et depuis 1922 dans la commune de La Louvière.
Ces pactes d'amitié ont été signés à l’occasion des « Fêtes de la Paix » organisées par la ville de La Louvière en 1987 dans le cadre des fêtes de Wallonie où 16 villes ont signé un pacte d’amitié au terme duquel elles se sont solennellement proclamées « Villes de Paix ».
Enfin la ville décide d’adopter le village de[89] :
Șoarș (Roumanie) depuis le dans le cadre de l’opération « Villages Roumains » organisée au plan national.
Économie
Industries
En 1869, au moment de l'érection de La Louvière en commune distincte, la vie industrielle était particulièrement active. Une statistique officielle établie le , recensait à La Louvière 22 établissements de grande industrie qui occupaient 6 803 ouvriers, et signalait bon nombre d'ateliers moins importants mais employant ensemble plus de 500 artisans. Certains de ces établissements disparurent, remplacés par d'autres ou engloutis par eux. Mais de nouveaux éléments de prospérité s'ajoutent[90].
Les moulins établis par Armand Mairaux sont repris par Clément Dambot en 1880. Dotés d'installations modernes, ils furent accordés aux chemins de fer et vicinaux[91].
En 1890, une usine à gaz fut installée non loin des moulins Dambot. Des gazomètres et des fours à gaz alimentent, depuis lors, La Louvière et de nombreuses communes du Centre[90].
Charbonnages
Dès 1390 sur les terres de La Louvière, il est connu que l'on tirait du charbon d'après une chronique de l'abbé Engilbert Maghe, de Bonne-Espérence[92]. Dès 1428, l'exploitation du charbon est signalée de même sur les terres des lieux nommés Sars-Longchamps qui entouraient la ferme abbatiale fondée par l'abbaye d'Aulne. L'on peut considérer que ces « charbonnières », signalées dès le XVIe siècle, comme de simples « lieux de ramassage » du charbon que des filons particulièrement prodigues avaient amené à même la surface du sol[93].
Ces charbonnières primitives végétèrent donc très longtemps et furent souvent abandonnées parce que que l'inexpérience des ouvriers, autant que les tracasseries fiscales des seigneurs terriens, rendait les premiers pas difficiles. En fait, l'industrie charbonnière ne devint réellement productive qu'au début du XVIIIe siècle[93].
La société du Charbonnage de La Louvière fut créée le [94]. Le , la société prenait le nom de Société anonyme des Charbonnages de La Louvière, La Paix et Saint-Vaast, et le , cette société opérait sa fusion avec la Société anonyme de Sars-Longchamps et Bouvy[95].
À La Louvière, il y avait deux concessions :
La Louvière-La Paix qui avait les puits : no 1 d'En-Haut, no 2 de la Croix, no 3 de Sainte-Marie, no 4 de Saint-Hubert, no 5 de l'Espérance et no 6 de Sainte-Barbe.
Les Charbonnages de Sars-Longchamps qui avaient plusieurs sièges : Siège no 1 Bouvy, Siège no 2 Bonne Espérance, Siège no 3, Siège no 4, Sièges no 5 et no 6[96].
Anciennes industries
Société anonyme des Carrelages du Centre
La société anonyme des Carrelages du Centre est fondée en 1898, et d'autres établissements de moindre importance apparurent et contribuèrent, eux aussi, à la prospérité de la cité[90].
La société La Brugeoise et Nicaise et Delcuve était le résultat de la fusion, en 1913, de deux puissantes société de construction de matériel fixe et roulant de chemin de fer : la Société Nicaise et Delcuve, dont la fondation remonde à 1855, et La Brugeoise, installée à Saint-Michel-lez-Bruges. Le but de cette fusion était de constituer un groupe puissant et complet de production[97].
Laminoirs du Centre
Ils furent fondés en 1867. L'usine était situé derrière l'hôtel de ville actuel. Elle occupait ce vaste emplacement et se trouvait, en sorte, à front de la rue des Forgerons qui prospéra rapidement. L'usine a cessé toute activité peu après la guerre de 1914-1918[98].
En 1841, les frères Boch, Eugène et Victor Boch, ainsi que leur beau-frère, le baron J.-B. Nothomb, possédaient des faïenceries dans le Grand-Duché du Luxembourg et dans le bassin de la Sarre. Faute de se décider en route, ils arrivèrent au bout de l'embranchement de Seneffe à La Louvière, là où se trouvait le quai de chargement, « le rivage », des Charbonnages de Sars-Longchamps (actuellement boulevard des Droits de l'Homme). L'emplacement fut jugé excellent, car la nouvelle usine allait être desservie d'une part par le canal, d'autre part par le chemin de fer de Mons à Manage, que les Anglais étaient en train de construire[100].
L'acte d'achat du terrain fut signé le , la première pierre fut posée le de la même année et l'usine mise en marche le , jour où fut alimenté le premier four[101]. Parallèlement à cet extension de l'usine, Keramis a aussi veillé jalousement à la constante amélioration de ses procédés de fabrication[102].
Immédiatement après la guerre, Keramis s'est lancé dans l'art moderne. À l'exposition de Paris en 1925, la production de La Louvière ne fut surpassée par celle d'aucune autre faïencerie[103].
Après une période de prospérité suivant la Seconde Guerre mondiale, les difficultés commencent dans les années 1970. L'entreprise se recentre alors sur la production de sanitaires. En 1985, après un dépôt de bilan, elle renaît sous le nom de Novoboch pour la partie sanitaire, en partenariat avec Sphinx Sanitair, et sous le nom de MRL Boch pour la vaisselle, grâce au soutien financier de la Région wallonne. Depuis 1993, une activité touristique axée sur la faïence s'est également développée sur le site.
Usines Gustave Boël
Les usines Gustave Boël furent créées en 1850. Elle fabriquaient, au début, les fers marchands, profilés et rails en fer. En 1884, elles se composaient d'une aciérie Bessmer, de fours à puddler et de laminoirs à fer et à acier, ainsi que d'une boulonnerie et d'une fabrique de fers à cheval. Un programme d'agrandissement fut méthodiquement organisé. De 1884 à 1900, pour perfectionner les laminoirs, on créa un blooming (sorte de gros laminoir réversible transformant en blooms des lingots bruts[104]) indépendant à deux caves, avec machine à vapeur réversible, un train trio à rail, deux trains moyens, un train de 300 et de deux petit trains de 250 avec train d'aisance indépendant[105].
Les usines Gustave Boël étaient ainsi un des plus grands établissements métallurgiques de la Belgique. Elles comprenaient alors : deux hauts fourneaux à production de 400 tonnes par jour, 81 fours à coke, une aciérie Thomas à trois convertisseurs, des laminoirs blooming indépendants, un gros train et train universel, deux trains moyens de 500, deux trains de 250 avec train d'aisance indépendant, un train de 300 avec dégrossisseur, un train d'aisance, un laminoir à fils, une aciérie Martin avec enfourneuse électrique, une fonderie d'acier comprenant deux convertisseurs et un four Martin, une fonderie de fonte (quatre cubilots) et de bronze, une boulonnerie, des ateliers de construction de tains montés et de cuvelage, avec tous les services annexes : moulins à scories, dolomie atelier de réparations, de parachèvement, menuiserie, centrale, tours à cylindre, magasins modernes, deux ponts chevalets de cinquante mètres de portée[106].
Pendant la guerre et, comme la plupart de ses consœurs belges, les usines Gustave Boël furent ravagées presque entièrement par les armées occupantes. En 1919, la reconstruction fut immédiatement entamée et se poursuivit jusqu'en juin 1924, époque à laquelle les usines furent remises en marche. Le , les aciéries de La Louvière devinrent officiellement les usines Gustave Boël, société anonyme[106].
Les usines Gustave Boël sont rachetées en 1999 par la société Duferco qui s'allie avec le géant russe Novolispetk (NLMK) pour subsister. Ce mariage d'entreprises est cependant rompu en 2011, contraignant Duferco à fermer définitivement ses portes en 2013[107].
Hauts fourneaux et fonderie de La Louvière société anonyme
Entreprise créée à La Louvière en 1853, par M. Cambier et Compagnie. Cette société y construisit dans le quartier du Hocquet le premier haut fourneau du Centre. En 1884, la firme fut transformée en société anonyme et en 1911, devant l'insuffisance des terrains qu'elle avait à sa disposition et dans l'impossibilité de s'agrandir, la société décida la démolition des ses hauts fourneaux et porta toute son attention sur le développement de sa fonderie et de ses ateliers de parachèvement. Elle décida donc de modifier ses installations de coulée verticale des tuyaux en leur substituant des moyens plus modernes[108]. Mais l'usine fut victime de la récession économique et cessa toute activité. Une société française de fabrication de tuyaux en plastique tenta la reconversion de l'usine, elle fonctionna [Quand ?] sous la dénomination de Société Anonyme des Plastiques de la Louve[109].
Usines, Boulonneries et Étirage de La Louvière société anonyme
Fondé le par Charles Nicaise, Évariste Nicaise, Alexandre Benoît et Charles Thomssin, cette société anonyme reprenait la suite de la société en nom collectif Charles Nicaise et Cie, fondée en 1875. Boulonnerie à sa naissance, cette société s'est successivement agrandie par sa création, 1913, d'un étirage à froid, puis, en 1945, d'une division de mécanique[110].
Société anonyme Usines Gilson
Cette société fut constitué en 1883 par Augustin Gilson. Elle prit le nom de Boulonneries de La Croyère pour reprendre les affaires d'un petit atelier occupant environ 50 ouvriers. Cette petite boulonnerie a prospéré dans la fabrication exclusive de son objet social jusqu'en 1903. Á cette époque, elle s'est engagée dans une nouvelle orientation par l'érection d'un petit train de laminoir à fer, suivie en 1910 par la construction d'un four Martin. C'est alors que la société a pris le nom des usines Gilson. Pendant les trente premières années de son existence, la société des usines Gilson, sous l'impulsion de son fondateur, a installé de nouveaux trains de laminoirs de différentes forces et s'est annexé aussi une fabrique de fers à cheval. La société possédait quatre divisions ; une boulonnerie, une aciérie Martin, un train blooming et des laminoirs divers, une fabrique de fers à cheval[109].
Société anonyme des Laminoirs de Longtain
Fondée le par Auguste Nicodème, Max Gilson et Fernand Clarat, cette usine fabrique essentiellement tous les profilés spéciaux en acier, par laminage à chaud et profilage à froid, cette dernière division ayant été créée en 1938[111].
La fermeture des Laminoirs de Longtain fut décidée en 1983[112].
Société Anglo-Franco-Belge de Matériel de chemin de fer à La Croyère
La société Anglo-Franco-Belge de matériel de chemins de fer, dont les usines sont situées à La Croyère (Belgique) existe seulement sous cette dénomination depuis 1928 environ, mais son origine la place parmi les plus anciennes firmes construisant le matériel roulant[113].
L'origine de la société remonte à 1859, date où fut fondée la Compagnie Belge pour la construction de matériel de chemins de fer, par la fusion des Ateliers Ch. Evrard, de Bruxelles, et des Établissements Parmentier, de La Croyère. Les usines acquirent rapidement une grande réputation et fournirent des locomotives, voitures et wagons, dans la plupart des pays d'Europe. En 1881, un changement complet fut décidé. Les usines de Bruxelles furent fermées et leur outillage transféré à La Croyère ; en même temps, une nouvelle usine était créée à Raismes, en France. La Compagnie Belge pour la construction de matériel de chemins de fer devint alors une compagnie française, sous la dénomination de société Franco-Belge pour la construction de machines et de matériel de chemin de fer, qui changea de nouveau en 1911 pour devenir la société Franco-Belge de matériel de chemin de fer[113].
Au début de 1967, la situation au niveau des commendes et de la trésorerie devint catastrophique. Les préavis sont remis au personnel. L'usine est occupée à partir du , et ferme ses portes durant trois semaines[114].
Industries actuelles
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Transports
Les canaux
Le canal de Charleroi à Bruxelles, inauguré le . Sur les instances des charbonnages, le gouvernement belge mit à l'étude le projet de travaux complémentaires, et décréta leur urgence par arrêté royal du . Il s'agissait de la construction de deux embranchements entre le canal de Charleroi à Bruxelles et la grande route charbonnière du Rœulx à Chapelle-lez-Herlaimont. Leur point de départ est Seneffe. L'embranchement de l'ouest se subdivise lui-même en trois branches, qui existent toujours. La première aboutit à La Croyère ; elle devait être reliée à la chaussée par un chemin « à ornières de fer ». Les deux autres s'arrêtent à la chaussée susdite, à Houdeng-Gœgnies et à La Louvière. Commencés en 1833, ces deux embranchements furent achevés en 1839 et livrés à la navigation le . Ils furent inaugurés à Seneffe le sous Léopold 1er[115].
Le canal du Centre, lui, fut décrété en 1877. Les difficultés rencontrées pour le réaliser furent telles qu’il ne fut ouvert à la navigation qu’en août 1917, soit quarante années plus tard[116].
Le canal du Centre
La construction du canal du Centre fut décrétée en 1877 pour remédier à l'insuffisance des voies d'eau que les deux embranchements évoqués n'étaient pas parvenus à combler. En effet, bien avant que la construction d'un canal de jonction ne fût décrétée entre le Borinage et le Pays de Charleroi, l'on était frappé par l'isolement où se trouvaient les charbonnages de la région du Centre, laquelle n'est traversée par aucune rivière ne aucun fleuve navigable. Alors que Mons, par un canal à grande section, trouvait un exutoire vers l'Escaut ; alors que Charleroi, grâce à la Sambre et à la Meuse, évacuait sans peine son charbon et ses produits manufacturés, la région du Centre restait privée, elle, de moyens de communication et de transport vraiment efficaces. Les lignes ferrés, toujours onéreuses, ne pouvaient suffire à tout[117].
Le canal du Centre était conçu pour des péniches de 300 à 350 tonnes. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale se posait le problème de rassembler en un ensemble cohérent le réseau des voies navigables. Un plan d'aménagement fut mis au point, qui prévoyait notamment de porter au gabarit de 1 350 t le canal du Centre, maillon de la transversale qui relie Dunkerque à Liège en passant par Valenciennes, Mons, Charleroi et Namur. La loi du déclarait d'intérêt national et urgent l'exécution des travaux de modernisation ou de la construction d'un ensemble de voies navigables à 1 350 t dont le canal Nimy-Blaton-Péronnes, le canal de Charleroi-Bruxelles et le canal du Centre[118]. Mise en chantier au mois de , la section de Nimy-Obourg, longue de 4,5 km, fut achevée en . Elle comprenait l'écluse de Obourg à Wartons. Les travaux de la section Obourg-Havré furent exécutés entre et , y compris l'écluse d'Havré mise en service le [119].
Une écluse de jonction est mise en service en 1990 entre l'ancien et le nouveau canal, à Thieu près de l'ancien ascenseur no 4[120]. Commencé en 1982 sur un terrain situé aux confins des communes de Strépy-Bracquegnies et de Thieu et inauguré le , l'ascenseur funiculaire de Strépy-Thieux assura la translation de la première péniche et est inauguré en grande pompe[121]. Actionné par l'énergie électrique, cet ascenseur de 117 m de haut remplace quatre ascenseurs hydrauliques et deux écluses et permet de franchir une dénivellation de 73 m en 6 minutes[122].
Les différences de niveaux sont rachetées par la construction de quatre ascenseurs hydrauliques, aujourd'hui classés patrimoine de l'humanité[24].
La Louvière est contournée par la R54 dénommée le contournement de La Louvière. En 2017, un projet de contournement, depuis renommé boulevard Urbain, voit le jour[123] a pour but de désengorger le centre-ville et de faciliter l'accès aux hôpitaux de la région depuis l'autoroute A501[124]. L'ouverture de la route est prévue en 2025[125].
Chemin de fer
Le chemin de fer des anglais ou la ligne de La Louvière à l'Etoile-Bascoup.
Cette compagnie dénommée The Namur and Liège Railway Company with its extensions, avait été constituée à Londres en 1845[126].
Un arrêté royal du lui accorde la concession pour l'exécution et l'exploitation des chemins de fer de Mons à Manage. Envisagée tout d'abord pour le seul transport des marchandises, cette ligne de Mons à Manage pouvait être fort utile également pour le transport des voyageurs. La construction d'une ligne à double voie, appropriée à l'un et à l'autre usage, fut décidée. Commencés le , les travaux furent entièrement terminés en 1849. Le toutefois, l'embranchement de La Louvière Bascoup était ouvert à la circulation. Cet embranchement avait son point de départ à La Louvière à l'actuelle rue du Gazomètre qu'il suivait jusqu'au pont de Bouvy et à la chaussée de l'Olive[127]. Le , la ligne est ouverte aux voyageurs[128].
La gare de Haine-Saint-Pierre était dénommée Baume par l'extension du hameau actuel de Baume qui primait dans la vie industrielle naissante. C’est vers 1922 seulement que la maisonnette portant l'inscription « Baume », située côté sud du souterrain actuel de Haine-Saint-Pierre, a été démolie. C'était la gare de Haine-Saint-Pierre. De Baume, la ligne continuait sur Mariemont où la station était sise sur l'emplacement actuel du restaurant Mairesse[129].
La première gare de La Louvière a été construite en 1851 en style néo-classique d'après les plans de l'architecte Payen[128]. Au début du XXe siècle, la gare montre des signes évidents de vétusté[130]. La nouvelle gare est construite en 1966 en style « Expo 58 »[130].
Vue du bâtiment construit en 1966.
Bus
La Louvière est sillonnée par les lignes des TEC Hainaut :
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Centres commerciaux
Shopping Cora, ouvert ses portes le [131]. Ce centre commercial possède 60 boutiques et restaurants[132].
La Strada. C'était un projet d'un complexe commercial de 38 000 m2 pouvant accueillir 90 enseignes sur le site des anciennes faïenceries Boch et d'un pôle de logement de 600 appartements[133]. Cependant, le projet a rencontré de nombreux obstacles et retards. Initialement prévu pour ouvrir en 2017[134], il a été gelé à plusieurs reprises en raison de litiges financiers et de tensions entre le promoteur et la ville[135]. En 2021, le conseil communal a finalement mis un terme définitif au projet[136].
Santé
Hôpitaux
Centre Hospitalier Universitaire de Tivoli.
Pôle hospitalier Jolimont, Hôpital de La Louvière, faisant partie du groupe HELORA à Haine-Saint-Paul.
Maisons de repos
Résidence service Le Laetare, rue du Moulin.
Maison de repos La Séniorie de Longtain, rue des Rentiers.
Éducation
La ville de La Louvière est dotée d'un grand nombre d'établissements scolaires allant de l'école maternelle à l'enseignement supérieur.
L'enseignement communal y est géré par le Département de l'Éducation de la Formation (DEF) dont les bureaux sont situés dans la cité administrative de la place Communale.
Liste des écoles de La Louvière
Écoles primaires
École fondamentale libre maternelle et primaire (Houdeng-Goegnies : rue Cardinal Mercier 17 ; rue Saint Donat 62)
École fondamentale libre du Sacré-Cœur (La Croyère : rue Parmentier)
École maternelle communale autonome (Houdeng-Goegnies : rue du Trieu-à-Vallée)
École fondamentale communale (Strépy-Bracquegnies : place de Bracquegnies)
École fondamentale communale (Strépy-Bracquegnies : rue de Nivelles)
École fondamentale communale (Strépy-Bracquegnies : rue des Canadiens)
École fondamentale communale (Haine-Saint-Paul : rue Maurice Denuit)
École fondamentale communale (Haine-Saint-Paul : rue des Écoles)
École fondamentale communale (Haine-Saint-Pierre : rue Alphonse Parent)
École fondamentale communale (Houdeng-Goegnies : rue Eugène Valentin)
École fondamentale communale (Houdeng-Goegnies : rue de l'Abattoir)
Pour accueillir des expositions, la ville de La Louvière possède Louvexpo, un espace inauguré en 2012 sur le site de l'ancien hall des expositions[137]. Ce vaste complexe, dessiné par le bureau d'architecture Carré 7, contient une surface d'exposition de 4 800 m2 modulables en cinq espaces, un espace de restauration des salles de réunion, des loges, etc.[138]. Voué aux expositions, concerts, salons et autres meetings, le bâtiment affiche une architecture contemporaine qui lui confère des allures de vaisseau spatial stationné aux abords de la ville[138].
Récurrents
Le Laetare, carnaval de La Louvière.
Décrocher la lune, opéra urbain (événement triennal).
Power Festival, festival de musique.
Festival 5 sur 5, festival du cinéma documentaire.
Parc communal Warocqué. Vers 1891, les édiles louviérois conçurent une idée de créer un projet de parc public. Ils envisagèrent la création, par la même occasion, d'un nouveau quartier derrière l'église. Les démarches furent faites auprès de M. Warocqué et Mme Vve Félicien Waucquez aux fins d'obtenir le terrain nécessaire pour la réalisation de ce projet. Les plantations furent effectuées, en 1895-1896, d'après les plans dressées par M. Victor Gaudier, architecte à Houdeng-Aimeries[140].
Piscine : le Point d'eau. Inaugurée en 2008[141],[142],[143], en remplacement de la piscine construite en 1956 à la rue Joseph Toisoul[63].
La Maison du Sport de La Louvière.
Stade du Tivoli. Construit en 1972, dessiné par l'architecte Robert Charles, le stade contient un terrain de football ceinturé d'une piste d'athlétisme et des tribunes pouvant accueillir 17 000 spectateurs. Le stade a été rénové entre 2003 et 2005[63].
↑Décret de la Région wallonne du 25 janvier 2018 modifiant les articles L1332-18 et L2212-6 ainsi que l'annexe 3 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation publié au Moniteur Belge du 5 février 2018 (Numac : 2018200534)
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 471
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 470
↑Lionel Dufrasne et Ingrid Dufrasne, Les faïences et les porcelaines de Belgique, 2000 marques et cachets, Bruxelles, Les éditions de collections livres, , page 152.
Edgar Samain, La Louvière en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne, , 76 p.
Franz Vandendriessche, L'entité louviéroise en 150 cartes-vues anciennes, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire et de Folklore Henri Guillemin, , 159 p.
Franz Vandendriessche, L'entité louviéroise en 300 cartes-vues, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire et de Folklore Henri Guillemin, , 165 p.
Jules Vanhese, La Louvière par quatre chemins, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire Henri Guillemin, , 291 p.