L'origine d'Havré trouverait vraisemblablement son origine dans le vieux nom « Haverec ». Toutefois les étymologistes sont partagés quant à la l'origine et à la signification de ce terme. Certains disent que celui-ci signifierait « Pays du Houblon », d'autres pensent qu'il s'agirait de « Terre nouvellement défrichée », enfin plus récemment l'école allemande rapprocherait le terme d’un mot germanique que l'on pourrait traduire par « frêne sauvage ».
Évolution démographique
Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Après la première branche des Havré, la seigneurie est passée successivement aux Enghien, aux Harcourt, aux Dunois, aux Longueville et finalement aux Croÿ qui la possèderont jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
1212 : construction de la chapelle Saint-Jacques à Beaulieu.
1305 : fondation de la chapelle Notre-Dame à l'église d'Havré par Sohier d'Enghien.
1365 : destruction du village et du château par les Flamands.
1382 : fondation de l'ordre des chevaliers de Saint-Antoine-en-Barbefosse par accord entre le seigneur d'Havré et l'abbé de Saint-Antoine de Vienne (Dauphiné).
1911 : installation du gaz et du tram à vapeur Mons Havré.
Le 23-08-1914 : entrée des Allemands.
Le 11-11-1918 : entrée des Canadiens.
1920 : le 14-09-1920. Fête de la Victoire et inauguration du monument aux morts.
1923 : le 4-12-1923. Pose de la première pierre du charbonnage de Beaulieu.
1924 : installation de l'eau potable et de l'électricité.
En 1930, une grande partie du Château d'Havré s'écroula, transformant l'édifice en ruines historiques que la commission des monuments et sites s'empressa de classer par Arrêté royal du .
Le 19-05-1940 : entrée des Allemands.
Le 04-09-1944 : entrée des troupes Américaines (et puis libération)[3].
La procession à Notre-Dame de Bon-Vouloir est un temps fort d'Havré, suivie par nombre de fidèles.
Économie
Havré a été une petite commune riche du XIXe siècle jusqu'aux années 1950, avec ses bois, sa raffinerie de sel, sa tannerie, sa fabrique de tabac, sa fabrique de poudre pour les cartouches, sa verrerie, ses carrières de phosphate mais aussi et surtout ses charbonnages qui donnaient du travail à plus de mille hommes et femmes.
En 1960, après la fermeture du dernier charbonnage, le village s'est endormi pour devenir un village dortoir pour les personnes qui vont travailler principalement à Bruxelles, à Mons et à Charleroi.
Dans le secteur tertiaire, Havré possède encore beaucoup de commerces: de petites et moyennes surfaces sont venues s'y implanter et des commerces de détails et des artisans y sont présents.
Le sport y est développé dans des infrastructures de tennis (Tennis Club Havré), de football (FC Havré) ainsi que de basket-ball (BC Mons).
Personnages célèbres
Léon Fiévez(nl), surnommé "le Démon de l'Équateur", administrateur colonial au Congo responsable de la destruction de centaines de villages et des meurtres ou mutilations de miliers de congolais. Un demi-siècle plus tard la mémoire de sa barbarie demeurait vive dans la région. Les archives étant en grande partie détruites en 1908 lors du transfer de la colonie au gouvernement belge[4], on est loin de connaître la totalité de ses actes.
En 1569, Ambroise Paré, chirurgien français du XVIe siècle, séjourna au château d'Havré : il y soigna avec succès Charles-Philippe de Croÿ, marquis d'Havré, qui avait été blessé d'un coup d'arquebuse.
Lors de son séjour à Mons en 1631, Marie de Médicis, reine de France, se rendit à la chapelle de Bon Vouloir à Havré.
Ses origines remontent au XIIe siècle
Il conserve de ses origines la forme générale d’une forteresse: un vaste quadrilatère entouré de larges douves avec un châtelet d’entrée et quatre tours (une à chaque extrémité : trois carrées et une octogonale).
Il appartint à de grandes familles (Havré, Enghien, Harcourt, Orléans, Croÿ) et connu de nombreux sièges et destructions :
1365 : saccage par les troupes flamandes.
1578 : siège et prise par Don Juan d’Autriche. Puis la même année le duc d’Anjou enlève la place au prix de lourds dégâts. Un incendie achève d’en détruire la plus grande partie.
Au début du XVIIe siècle Charles Alexandre de Croÿ-Havré personnage important au service du roi d’Espagne en fait une opulente demeure.
Après la mort du dernier duc de Croÿ-Havré, sans descendance, le château est délaissé.
Après la grande guerre, il échoit à la province du Hainaut qui ne s’en occupe pas davantage et il est partiellement vandalisé quoique classé monument historique en 1936.
Après la Seconde guerre Mondiale des particuliers (Emile Poumon, puis une ASBL ) s’efforcent de le restaurer et d’y intéresser les autorités compétentes.
Il présente désormais l’image d’un site accueillant et fleuri qui mérite d’être visité.
Il comporte : le châtelet d’entrée, la tour des Gardes, la tourelle ouest*, la tour dite fendue, la tourelle nord*, la tour des cuisines, l’aile* Charles de Croÿ avec la chapelle*, la tour d’Enghien. (*vestiges)
Leblois Éric, Mons/Havré : nouvelles tombes gallo-romaines du Ier siècle au lieu-dit "Saint-Antoine", Chronique de l'Archéologie wallonne, 6, 1998, p. 24-25.
Leblois Éric, Découverte de tombes gallo-romaines à Havré (Mons), au lieu-dit Saint-Antoine, Annales du Cercle archéologique de Mons, 78, 1999, p. 3-42.
Poumon Émile, Havré, le duché, le village, le prieuré de Saint-Antoine en Barbefosse. - Vilvoorde, Mees. - 1947.
Notes et références
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 40.