Dans le nom hongroisFrankelLeó, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français LeóFrankel, où le prénom précède le nom.
Léo Frankel — orthographié en hongrois Leó Frankel, ou en bon hongrois, où le nom précède le prénom, Frankel Leó —, né le à Óbuda (précisément à Újlak) et mort le à Paris (10e arrondissement)[1], est un militant syndicaliste et socialiste hongrois d'origine juive. Il prend une part active à la Commune de Paris de 1871.
Biographie
Un militant de l'Internationale
Frankel est le fils du médecin juif Albert Frankel et de Regina Deutsch, d'origine autrichienne. Après des études courtes, Leó Frankel devient ouvrier d'art en orfèvrerie, qui était le métier exercé par son grand-père maternel à Vienne. Il séjourne en Allemagne et en Angleterre, puis au Royaume-Uni, avant de s'installer à Paris en 1867 comme ouvrier-bijoutier où il représente la section allemande de l'Association internationale des travailleurs. Il est également correspondant de la Volksstimme de Vienne. Arrêté fin , il est condamné en juillet à deux mois de prison, pour complot et appartenance à une société secrète (troisième procès de l'Internationale). Il est libéré à la suite de la Proclamation de la République française du 4 septembre 1870 qui renverse le Second Empire. Il devient membre de la Garde nationale, membre du Comité central républicain des Vingt arrondissements et reconstitue, avec Eugène Varlin, le Comité fédéral de l'Internationale pour Paris.
D'abord réfugié en Suisse, il rejoint Karl Marx en Angleterre et l'Internationale, de laquelle il vote en 1872 l'exclusion de Bakounine. En 1875, il passe en Allemagne d'où il est expulsé, puis en Autriche où il est arrêté en octobre. Libéré en 1876, il se rend en Hongrie où il organise le Parti ouvrier (qui naîtra en 1880). En , il est condamné à dix-huit mois de prison. Libéré en , il devient correcteur d'imprimerie et collabore à la revue socialiste Die Gleichheit.
↑Archives de Paris, état-civil numérisé du 10e arrondissement, registre des décès de l'année 1896, acte no 1348. Selon ce document, il est fils d'Albert Frankel et de Régina Deutsch, et époux d'Adèle Perreard.