Né dans une famille monarchiste[1]et cléricale[2], Charles Longuet commence son droit à Paris en 1860 et devient opposant au Second Empire. Il fonde les journaux Écoles de France et Rive Gauche où il publie, en anglais, le préambule et les statuts provisoires de l’Association internationale des travailleurs rédigés par Karl Marx.
Ses activités politiques le contraignent à s'exiler en Belgique, puis en Angleterre, où il entre dans la franc-maçonnerie. En 1866, il devient secrétaire correspondant pour la Belgique au conseil général de l'Internationale. Il est arrêté, début 1866, lors d'une réunion au Café de la Renaissance, place Saint-Michel à Paris, en compagnie de Gustave Tridon, Raoul Rigault, des frères Levraud, Dacosta, A. Verlière, Genton, Eugène Protot, Largilière et Landowski[3]. C'est l'avocat Gustave Chaudey qui assure leur défense[3].
Redevenu membre du conseil général de l'Internationale, il vote l'exclusion de Mikhaïl Bakounine en 1872. La même année, il épouse Jenny Marx, la fille aînée de Karl Marx. Le couple aura quatre enfants : Jean (1876-1938), Edgar (1879-1950)[4], Marcel (1881-1949)[5] et Jenny (1882-1952). En 1874, il est nommé professeur au King's College d'Oxford.
Il revient à Paris après l'amnistie de 1880. Il collabore au journal La Justice de Clemenceau et s'oppose à Jules Guesde dans la diffusion des idées marxistes par vulgarisation à la française[réf. nécessaire].
Il participe en 1880-1881 à l'Alliance Socialiste Républicaine et il est candidat à diverses élections législatives dans la Seine (1885, 1889 et 1890, sénatoriales de 1900), mais échoue. Il est conseiller de Paris pour le Quartier de la Roquette (XIe arrondissement) de à . En 1894, Il devient inspecteur de l'enseignement des langues vivantes dans les écoles de Paris.
↑Jean Bancal, Encyclopaedia Universalis, vol. 19, Paris, Encyclopaedia Universalis France, , 1521 p. (ISBN2-85229-281-5, lire en ligne), « LONGUET CHARLES (1840-1903) », p. 1161.
↑Michel Cordillot, La Commune de Paris, 1871: événement, les acteurs, les lieux, les Éditions de l'Atelier, coll. « Collection Maitron », (ISBN978-2-7082-4596-9)
↑ a et bAuguste Lepage, Les Cafés artistiques et littéraires de Paris, P. Boursin, 1882 (lire extrait en ligne.
↑Edgar aura 4 enfants : Charles (1901), Frédéric (1904), Jenny (1906) et Paul (1909).