Fils d'agriculteur, il est reçu docteur en médecine de l'université de Montpellier après avoir soutenu une thèse intitulée Fragments d'hygiène prophylactique (Fonctions génératrices, fonctions de mouvement) le [2].
Établi comme médecin à Paris, il sert dans le 9e bataillon de la garde nationale pendant le siège de Paris par les Allemands ( - ).
Il préside le Club des Montagnards et organise à ses frais une ambulance. Le , il est élu au Conseil de la Commune par le 10e arrondissement ; il siège à la commission des services publics et est nommé le inspecteur général des Ambulances. Il vote contre la création du Comité de Salut public préférant un dictateur.
Arrêté après la Semaine sanglante, il est condamné à la déportation simple en Nouvelle-Calédonie, en . Exerçant comme médecin à Nouméa, il est autorisé à y faire venir sa famille. Sa compagne Juliette Lopez, née Lebeau, débarque en Nouvelle-Calédonie le , ayant voyagé sur le Fénelon, navire affrêté par le gouvernement pour les familles des déportés, voyageant à leurs frais[3]. Mais, après l'évasion d'Henri Rochefort en , il est interné à l'Ile des Pins, et Juliette, expulsée, s'installe en Australie. En 1875, il se noie avec 19 autres déportés lors d'une tentative d'évasion.
Juliette Rastoul travaille à Sydney comme professeur de français, avant d'épouser en 1880 le peintre Lucien Henry, lui aussi un communard exilé. Ensemble, ils deviendront des piliers de la vie culturelle de Sydney des années 1880 et 1890[4].
Notes et références
↑Archives départementales de l'Hérault, état-civil numérisé de Thézan-lès-Béziers, naissances 1833-1842, acte N°15 de l'année 1835, vue 23 de la numérisation.
↑Catalogue général en ligne de la BNF, notice n° : FRBNF36924222 . [Cand. Philémon Rastoul. tome 4. N°50. thèses en médecine de l'université de Montpellier, 1862].
↑Claude Cornet, « Juliette Lopez-Rastoul, femme fascinante », dans Regards de femmes, Nouméa, Musée de la ville de Nouméa, (lire en ligne), p. 32