Ancienne gare de bifurcation, elle était l'aboutissement, au PK 64,840 de la ligne de Sélestat à Saverne[2], déclassée et déposée entre les gares de Molsheim et de Saverne.
Saverne comportait également un dépôt de locomotives. Dans les années 1950, les effectifs de ce dépôt étaient de 15 machines dont des 141 TB et des 050 B[6]. La rotonde du dépôt est démolie entre 1958 et 1963[7] et remplacée par une simple remise à une seule voie qui subsiste encore de nos jours.
En , le service voyageurs ferroviaire est fermé en direction de Molsheim[8].
La gare de Saverne est desservie par le TGV, depuis le (circulations alors réalisées uniquement sur la ligne classique Paris – Strasbourg). La première phase de la LGV Est européenne est mise en service le , ramenant le meilleur temps de parcours vers Paris à un peu moins de 2 h, celui-ci étant effectué par des liaisons sans arrêt intermédiaire[9]. Cependant, l'arrivée du TGV entraine la suppression des trains Corail qui circulaient sur la ligne classique. Avec la mise en service de la deuxième phase de ladite LGV le , seule la desserte via Nancy est conservée, avec un temps de parcours de l'ordre de 2 h 30 pour rallier la capitale. En , le TGV à destination de Paris a son horaire d'arrivée décalé (avec un itinéraire via Metz, le trajet durant ainsi près de 3 h), empêchant l'arrivée dans la capitale avant 9 heures ; à la suite de la mobilisation des élus locaux (craignant la baisse de la fréquentation et conséquemment la suppression de cette desserte) et des usagers, puis de l'intervention des ministres Patrick Hetzel et François Durovray, la SNCF restaurera l'horaire initial dès [10].
L'EuroCityIris, qui reliait Bâle à Bruxelles via Colmar, Strasbourg, Saverne, Metz et Luxembourg, est supprimé le (dernier jour de circulation le ), en prévision de la mise en service du second tronçon de la LGV Est. Les TER 200 reliant Nancy ou Luxembourg à Bâle sont supprimés à cette même date. À partir du de la même année, l'Intercités 100 % Éco, reliant Paris-Est à Strasbourg via la ligne classique, dessert également Saverne. Ce train est toutefois supprimé en (dernier jour de circulation le 19)[13].
Depuis le , un aller-retour TER quotidien vers Paris est créé en semaine. Ce train express régional est assuré par du matériel Corail et emprunte la ligne classique.
Fréquentation
Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[14].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Voyageurs
1 210 024
1 186 072
1 204 812
1 203 924
1 266 086
944 195
1 114 575
1 312 771
1 440 295
Voyageurs et non voyageurs
1 512 530
1 482 591
1 506 016
1 504 905
1 582 608
1 180 243
1 393 219
1 640 964
1 800 369
Service des voyageurs
Accueil
Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite[15]. Un magasin « Hubiz » est présent en gare. Un passage souterrain permet la traversée des voies.
L'une des scènes finales de l'épisode Les Mystères de la foi de la série Capitaine Marleau est tournée sur le parvis de la gare ; on y voit la mère Louise (Victoria Abril) se faire raccompagner par la capitaine Marleau (Corinne Masiero), avant qu'elle ne se dirige sur le quai jouxtant le bâtiment voyageurs pour monter dans une rame TGV 2N2 allant à Strasbourg. D'autres lieux savernois, notamment le cloître des Récollets, ont aussi été utilisés fin 2015 par la production[16].
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN978-2-918758-34-1), « (070/5) Sarrebourg - Strasbourg », p. 53.
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN978-2-918758-34-1), « (111) Sélestat - Molsheim - Saverne », p. 64.
↑François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : les 80 premières lignes 1828 - 1851, Paris, Palau, (ISBN2-9509421-0-5), « 3.52 Sarrebourg-Strasbourg 71 kilomètres) », p. 198-201.
↑Documentaire : (en) / (fr) Strasbourg to Paris Driver's eye view, parcours en cabine de conduite de la rame TGV Réseau 511, assurant le train 2424 ; publié par Video 125 en 2011.