En 1839, un projet envisage la construction de deux lignes de chemin de fer au départ de Sedan , l'une vers la Belgique via Charleville, Rimogne et Rocroi, l'autre vers le Lorraine. Mais, sous l'impulsion de Laurent Cunin-Gridaine, alors ministre du Commerce et de l'Agriculture, pourtant né à Sedan, un autre projet est retenu reliant Paris à Reims, puis filant de Reims vers Rethel et Mézières. Seul le tronçon de Paris à Reims est réalisé. Un embranchement est envisagé de Reims vers Sedan, mais ne se fait pas. L'abandon du projet initial va peser sur l'évolution économique du pays sedanais[1]. Durant le Second Empire, une voie de chemin de fer est créée de Reims à Charleville (reliée pour la première fois en ), puis de Charleville à Donchery (en ), et finalement jusqu'à Sedan (en ). Paris-Sedan se fait en six heures cinq. La station d'arrivée à Sedan n'est alors qu'une gare provisoire, construite en bois, à Torcy, en dehors des remparts sedanais (la ville étant encore ceinturée de remparts). La ligne est prolongée les années suivantes jusque Carignan puis Mouzon[2].
Les remparts sont détruits entre 1877 et 1884. Le , le conseil municipal de Sedan décide de l'emplacement de la gare définitive de Sedan, sur un emplacement en lieu et place de l'ancienne porte de Wadelincourt. L'architecte de ce projet est M. Hénon. Les travaux se terminent le . Ce jour-là, la municipalité prend place dans un convoi spécial pour un trajet assez court, qui va de l'ancienne gare à la nouvelle gare. Le , le premier train en provenance de Paris fait son entrée dans la nouvelle gare de Sedan[3],[4],[5]. Le nouveau bâtiment, de style néoclassique, est d'aspect imposant et richement décoré[4].
Dans les années suivantes, la ville de Sedan est également reliée à Verdun par Pont-Maugis et, en 1910, à Bouillon par une ligne secondaire empruntant la vallée de la Givonne (ligne supprimée en 1933)[6].
Avant de quitter les Ardennes en , les Allemands font sauter le pavillon central de la gare. Seules les ailes latérales restent intactes. Il est reconstruit après la guerre[7].
La gare de Sedan est réaménagée en 2007. Elle est équipée de nouvelles technologies (caméras, écrans plats...) et dotée d'un souterrain avec ascenseur. La gare possède plusieurs services comme un Relay (presse) et prochainement[Quand ?] un restaurant sur le quai no 1. Des bornes TER y sont installées ainsi que des distributeurs et un Photomaton.
Fréquentation
Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare figure dans le tableau ci-dessous[8].
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
Voyageurs seuls
327 997
310 422
304 460
265 254
281 671
208 443
261 514
358 878
466 520
Voyageurs et non voyageurs
409 997
388 028
380 575
331 568
352 088
260 553
326 893
448 598
583 160
Service des voyageurs
Accueil
Gare[9] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est notamment équipée, d'automates pour l'achat de titres de transport, d'une salle d'attente et d'un quai couvert.
La gare possède plusieurs services comme un Relay (presse) et prochainement[Quand ?] un restaurant sur le quai no 1. Des bornes TER y sont installées ainsi que des distributeurs et un Photomaton.
Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont installés. Elle est desservie par les transports en commun routiers : des bus urbains du réseau SedanBus (lignes : A, A1 et B) ; des cars RDTA (lignes : 1, 2, 7, 11, 14, 16 et 24) ; des cars MEUNIER (ligne au fil de la Meuse) ainsi que des autocars TER Grand Est (ligne de Sedan à La Ferté-sur-Chiers).
Les percements du rez-de-chaussée recourent tous à l'arc en plein cintre et sont de dimensions variables avec une alternance d'arcs larges et étroits sur les ailes latérales. L'étage possède des fenêtres rectangulaires surmontées d'entablements. La toiture de l'ensemble est à deux croupes et l’horloge de la gare est disposée au centre en surplomb de la corniche.
Après la Première Guerre mondiale, le pavillon central, dont rien ne subsistait[7], a été reconstruit à l'identique avec cependant quelques détails différents :
Le nouveau corps central est plus profond que l'ancien, d'où un décrochement plus important côté rue ;
Les toitures des ailes ont deux croupes au lieu d'une seule ;
La façade du corps central voit ses six pilastres cannelés remplacés par quatre pilastres à refends et les trois travées centrales ne sont plus séparées par des pilastres ;
Les deux travées extrêmes du corps central sont plus avancées côté rue, que le reste de la façade ;
La corniche du corps central ainsi que l'encadrement de l’horloge ont un aspect différent ;
En revanche, un grand nombre de détails tels que les cheminées et la forme des baies ont été reproduits à l'identique.
Notes et références
↑Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, vingt siècles d’histoire, Éditions F.E.R.N., , 577 p., p. 480
↑Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, vingt siècles d’histoire, Éditions F.E.R.N., , 577 p., p. 496
↑Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, vingt siècles d’histoire, Éditions F.E.R.N., , 577 p., p. 529