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Attentat du café Terminus

Attentat du café Terminus
Image illustrative de l’article Attentat du café Terminus
Représentation de l'arrestation de Henry dans Le Petit Journal illustré (26 février 1894)

Localisation Paris, France
Coordonnées 48° 52′ 32″ nord, 2° 19′ 32″ est
Morts 1
Blessés 17
Auteurs Émile Henry
Mouvance Anarchisme
Partie de Ère des attentats

Carte

Le , Émile Henry mène un attentat anarchiste au café Terminus. Initialement, il prévoit d’assassiner Sadi Carnot, le président de la République, qui vient de refuser la grâce d’Auguste Vaillant. Cependant, il renonce à ses plans en raison du grand nombre de policiers stationnés autour du palais de l’Élysée. Il décide alors de rediriger ses efforts vers le café Terminus, où il fait exploser sa bombe, tuant une personne et en blessant 17 autres. Émile Henry est arrêté à la fin de cet épisode, condamné à mort et guillotiné trois mois plus tard. L'attaque s'inscrit dans la période de l'Ère des attentats (1892-1894).

Cette attaque est l'une des premières à viser des civils de manière indiscriminée plutôt que des individus spécifiques. Certains chercheurs la considèrent comme un événement clé dans l’émergence du terrorisme moderne.

Histoire

Contexte

Émile Henry commence ses attaques en 1892, avec l’attentat de Carmaux-Bons Enfants[1],[2]. Ces actes sont perçus comme faisant partie d’une campagne de propagande par le fait[3]. Après avoir fui au Royaume-Uni, en Belgique, puis être revenu en France, Henry adopte un mode de vie illégaliste[3]. Il commet plusieurs vols avant de retourner à Paris[3]. Les nouvelles de l’exécution de Ravachol (1892), du vote des Lois scélérates (1893-1894) et du refus de grâce présidentielle à Auguste Vaillant après son attentat contre l’Assemblée nationale (1894) poussent Henry à agir[4],[5]. Il décide alors d’assassiner Sadi Carnot[4].

Déroulé

Représentation de l'arrestation de Henry dans Le Petit Parisien: supplément illustré ()[6]

Après être arrivé près du palais de l'Élysée et avoir remarqué une forte présence policière, Émile Henry décide de ne pas y mener son attaque[4]. Il erre quelque temps dans Paris avant de se diriger vers le café Terminus, près de la gare Saint-Lazare[4],[5]. Là, il choisit de faire exploser la bombe à fusible qu'il avait apportée avec lui. L'explosion blesse 17 personnes et en tue une[4],[5]. En tentant de s’enfuir, il est intercepté par un employé du café et rapidement arrêté par la police[4],[5],[7].

Suites

Émile Henry est arrêté et rapidement jugé à la suite de son arrestation. Il est condamné à mort, son appel est rejeté, et en mai 1894, trois mois plus tard, il est guillotiné[4],[5]. Sadi Carnot, de son côté, est assassiné en juin 1894 par Sante Geronimo Caserio, un autre anarchiste[8],[9].

Postérité

L'attentat est considéré comme important dans l'évolution du terrorisme, car il est l'un des premiers à cibler des civils plutôt que des cibles spécifiques et choisies[5],[10]. Il a un impact durable sur les méthodes et les pratiques terroristes[5].

Références

  1. « 1892 : l'attentat anarchiste du commissariat des Bons-Enfants », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le )
  2. « Albi. L’histoire au coin de la rue : combat politique et violence », sur ladepeche.fr (consulté le )
  3. a b et c Walter Badier, « Émile Henry, le « Saint-Just de l'Anarchie » », Parlement[s], Revue d'histoire politique, vol. n° 14, no 2,‎ , p. 159–171 (ISSN 1768-6520, DOI 10.3917/parl.014.0159, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d e f et g LA FRANCE PITTORESQUE, « 12 février 1894 : attentat au café Terminus de la gare Saint-Lazare », sur La France pittoresque. Histoire de France, Patrimoine, Tourisme, Gastronomie, (consulté le )
  5. a b c d e f et g Gilles Ferragu, « L’écho des bombes : l’invention du terrorisme « à l’aveugle » (1893-1895) », Ethnologie française, vol. Vol. 49, no 1,‎ , p. 21–31 (ISSN 0046-2616, DOI 10.3917/ethn.191.0021, lire en ligne, consulté le )
  6. « Le Petit Parisien. Supplément littéraire illustré », sur Gallica, (consulté le )
  7. (en-US) « This Day In History: An Anarchist Bombs Café Terminus In Paris », sur History Collection (consulté le )
  8. « Le 24 juin 1894 à Lyon : Caserio poignarde le président de la république française Sadi Carnot », sur rebellyon.info, (consulté le )
  9. « Plaidoyer - Non Fides - Base de données anarchistes », sur www.non-fides.fr (consulté le )
  10. (en) John Merriman, « The Spectre of the Commune and French Anarchism in the 1890s », dans The Palgrave Handbook of Anarchism, Springer International Publishing, , 343–352 p. (ISBN 978-3-319-75620-2, DOI 10.1007/978-3-319-75620-2_20, lire en ligne)
Prefix: a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

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