Attentat contre le consulat d'Algérie à Marseille

Attentat contre le consulat d'Algérie à Marseille
Localisation	Rue Dieudé Marseille, France
Cible	Consulat général d'Algérie à Marseille
Coordonnées	43° 16′ 38″ nord, 5° 23′ 01″ est
Date	14 décembre 1973 11 h (UTC+1)
Type	Attentat meurtrier
Armes	Engin explosif improvisé
Morts	4
Blessés	28
Organisations	Club Charles Martel[1]
Géolocalisation sur la carte : Marseille
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L'attentat contre le consulat d'Algérie à Marseille est une attaque terroriste à la bombe perpétrée au Consulat général d'Algérie à Marseille le 14 décembre 1973 à 11 h^[2],[3]. Le bilan définitif fait état de 4 morts et 28 blessés^[4]. Il est revendiqué par une organisation se disant composée d'anciens Français d'Algérie, le Club Charles Martel^[5]. Les auteurs n'ont jamais été identifiés^[6]. Cet attentat survient après la vague de crimes racistes survenant à Marseille à l'été et automne 1973.

Déroulement

Le 14 décembre 1973 à 11 h, une explosion se produit dans le hall du Consulat général d'Algérie à Marseille sis alors au 28 rue Dieudé.

Enquête

Une enquête de la justice italienne portant sur la stratégie de la tension en Europe indique que le terroriste d’extrême droite Yves Guérin-Sérac et son organisation, Aginter Press, seraient impliqués dans cet attentat^[7]

L'ambassadeur d'Algérie en France de l'époque mettra en cause Gaston Defferre, accusé de complaisance à l'égard de la vague de crimes racistes. La police fut largement accusée de passivité, voire de connivence^[8]. L'attentat sera revendiqué par le "club Charles Martel" dont les liens avec l'extrême droite et les anciens activistes OAS étaient très probables.

Une organisation de rapatriés, l'UDISFRA d'Eugène Ibagnès, bien implantée dans la région, sera mise en cause, comme celle, non moins extrémiste, de Mouloud Kaouane. Ibagnès sera interpellé en juillet 1975.

L'arrestation quelques mois après, en octobre, dans le Var, de poseurs de bombes appartenant à ces milieux et agissant pour le compte d'une organisation clandestine s'intitulant "Justice Pieds Noirs", corroborera l'hypothèse. Mais les auteurs de l'attentat ne seront jamais retrouvés^[8].

Notes et références

1. « Repères méditerranéens - Attentat contre le consulat d'Algérie - Ina.fr » [vidéo], sur Repères méditerranéens (consulté le 31 juillet 2020).
2. « Les crimes racistes de 1973 », dans Rachida Brahim, La race tue deux fois : Une histoire des crimes racistes en france (1970-2000), Éditions Syllepse, 2021, 228 p. (ISBN 2849508446)
3. (en-US) « Blast Hits Algerian Consulate In Tense Marseilles, Killing », The New York Times,‎ 15 décembre 1973 (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le 14 janvier 2022)
4. Aziz Zemouri. « Ratonnades » à Marseille : le difficile combat contre l'oubli. Le Point, 28 janvier 2018. Lire en ligne
5. « L'attentat au consulat d'Algérie à Marseille avait fait quatre morts », Le Monde.fr,‎ 10 janvier 1976 (lire en ligne, consulté le 14 janvier 2022)
6. « Il y a 40 ans, un attentat meurtrier ravageait le consulat d'Algérie à Marseille », sur Marsactu, 21 août 2015 (consulté le 15 janvier 2022)
7. « Les deux vies d’Yves Guillou, ex-homme-orchestre de l’internationale néofasciste », Le Monde.fr,‎ 30 novembre 2022 (lire en ligne)
8. « INA : Attentat contre le consulat d'Algérie »

Voir aussi

• Organisation de l'armée secrète
• Agressions racistes de 1973 en France