Le 22e bataillon de chasseurs à pied est créé par décret impérial du en regroupant huit compagnies des différents bataillons de chasseurs qui ne sont pas engagés dans la guerre de Crimée. Le bataillon rejoint Lyon où il est dissout en août 1856, les compagnies retournant alors dans leurs unités d'origine[1].
De 1871 à 1914
L'équipe du 22e bataillon alpin de chasseurs pendant le second concours international de ski à Chamonix en janvier 1908.
Les deux 22e bataillons fusionnent en septembre 1871 à Paris puis le 22e bataillon de chasseurs à pied ainsi formé rejoint Morlaix. En octobre 1886, le bataillon quitte Morlaix pour Lyon. En 1888, une compagnie part pour Chambéry et le bataillon s'entraîne au combat dans la vallée de la Tarentaise et dans le Beaufortain. Le , il devient le 22e bataillon alpin de chasseurs à pied et prend garnison à Albertville[1].
Le bataillon participe aux activités de montagne. Un détachement du bataillon occupe de 1892 à 1895 la Redoute Ruinée puis à partir de 1895 le poste d'hiver des Chapieux (commune de Bourg-Saint-Maurice). Son équipe de ski remporte la première place du concours international de ski de Chamonix de 1908[1].
Le , les Allemands attaquent et chassent les chasseurs de la Tête de la Behouille (près de Coinches). Le 22e contre-attaque le 29 avec le 13e BCA mais ils sont à nouveau chassés de leurs positions le . 300 chasseurs du 22e sont tués ou blessés[4] et le bataillon est à la moitié de sa force de début août. Le est bataillon est à nouveau décimé dans une nouvelle attaque sur la tête de Behouille, sans plus de succès. Le commandant de la Boisse est tué et le bataillon ne compte plus que 400 chasseurs[5]. Pour ses attaques sur la tête de Behouille[5], le 22e BCA est le premier des bataillons de chasseurs cité à l'ordre de l'armée[1].
Mis en retrait du front, à Fraize, le bataillon est en partie complétée par 300 réservistes[5]. Le bataillon couvre ensuite le col du Bonhomme puis arrive à La Croix-aux-Mines le , les Allemands s'étant repliés. En octobre, il passe à nouveau en seconde ligne à Corcieux où de nouveaux réservistes complètent les rangs[5].
Dans ce secteur, la seule attaque d'envergure a lieu les 17 et . Les Allemands attaquent une première fois juste après l'explosition d'une mine mais sont repoussées, tout comme leurs deux attaques du lendemain. 173 cadavres allemands sont trouvés devant les tranchées françaises, contre 17 chasseurs tués et 88 blessés. Le bataillon est remplacé début par le 62e BACP[6].
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En 1919, le bataillon participe à l'occupation de l'Allemagne vaincue : initialement destiné à rejoindre la Haute-Silésie, il part pour Flensbourg à l'approche des plébiscites du Schleswig. Ces derniers décident du partage territorial entre la république de Weimar et le Royaume du Danemark. Après le vote, le 22e BCA rejoint Copenhague le . En souvenir, le roi Christian X est nommé le sergent honoraire du bataillon. Il rendra visite chaque année au bataillon[1].
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le 22e BCA est mobilisé au sein du centre mobilisateur de l'infanterie no 152 de Nice. Il forme avec le 62e et le 64e BCA la 26e demi-brigade de chasseurs alpins. Cette demi-brigade est directement rattaché au 15e corps d'armée le et placée en réserve générale. Le bataillon rejoint Cabris et Spéracèdes puis Tourrettes-sur-Loup en décembre. En février 1940, il participe aux travaux pour renforcer défense de Menton[1].
La 26e DBCA est affectée à la 44e division d'infanterie le et le 22e BCA quitte les Alpes le 12, laissant sur place sa section d'éclaireurs-skieurs. Le bataillon rejoint d'abord l'Aube puis le Bas-Rhin à Hochfelden le [1].
Le , le bataillon rejoint par voie ferrée le canal de l'Oise dans la région de Chalons-sur-Marne. Le , il passe sur l'Ailette jusqu'au . Le , il freine l'avancée allemande à Fismes sur la Vesle. Il recule le lendemain sur la Marne puis vers Bergères-lès-Vertus et Troyes. Le bataillon disparait quasi-complètement en forêt de Maulines le [1].
La SES du bataillon, restée dans les Alpes, protège le vallon du Caïros depuis les granges de Fromagines. Bombardée par les Italiens à partir du , elle n'est pas attaquée[1].
De 1945 à nos jours
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Le bataillon stationne au Maroc en 1955-1956 puis rejoint l'Algérie jusqu'en 1964[7].
Le capitaine Louis Mairet du 22e BCA vers 1958, pendant la guerre d'Algérie.
Au cessez-le-feu du en Algérie, le 22e BCA met sur pied comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie selon les accords d’Évian du . Le 22e BCA forme la 452e UFL-UFO, composée de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans[réf. nécessaire].
Dissout en 1964, le 22e BCA est recréé en 1969 à partir du 17e BCA puis finalement dissout en 1976[7]. Il est recréé en 1982 comme bataillon de réserve, ce bataillon étant dissout en 1997[réf. souhaitée].
Traditions
Insigne
L'insigne du bataillon porte un chamois sur un cor, indiquant la vocation alpine du bataillon. Sur les insignes fabriqué par Arthus-Bertrand l'insigne présente également une montagne en arrière-plan, absente sur les insignes des fabricants Drago et Fraisse-Demey[1].
Comme tous les autres bataillons et groupes de chasseurs, le 22e BCA ne dispose pas d'un drapeau propre. Durant la campagne 1914-1918 celui-ci passe d'un bataillon à un autre.
En revanche, chaque bataillon possède un fanion qui lui est propre. Le fanion du 22e BCA est décoré de la croix de guerre 1914-1918, avec quatre palmes (citations à l'ordre de l'armée), une étoile d'argent (à l'ordre du corps d'armée) et deux étoiles de bronze(à l'ordre de la division)[1].
Décorations
Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire.
Refrain
Encore un biffin, tombé dans la merde,
Encore un biffin d'emmerdé [8]!