Le 20 septembre 1792, pour son baptême du feu, le 1er bataillon du 102e régiment d'infanterie, rattaché à l'Armée du Centre[17], prend part à la bataille de Valmy. Il défend le Moulin de Valmy, au centre de l'attaque prussienne repoussée par l'artillerie française[18]. Le bataillon rejoint ensuite l'armée de la Moselle[19]. Le 2d bataillon qui était resté en garnison à Nancy rejoint le 1er en décembre 1792 puis le régiment est à nouveau séparé en juillet 1793[20].
Le 1er bataillon du 102e rejoint en juillet 1793 l'Armée du Nord et stationne près de Lille. Il ne participe pas à la bataille de Hondschoote le 8 septembre[21], mais il combat à la bataille de Menin le 13[22] et est anéanti à la bataille de Marchiennes le 31 octobre 1793[23]. En août 1793, le 2e bataillon, combat près de Saint-Ingbert dans la Sarre et reflue face à l'attaque allemande le 17[20]. Le 20 août, après avoir pris le village de Röderich à une petite force prussienne, une colonne de 4 000 soldats, dont le 2e bataillon, est contre-attaquée par 22 000 Prussiens. Les Français échappent de peu à l'anéantissement total pendant leur repli sur Schorbach[24]. Envoyé à Main du Prince en octobre, le régiment en est chassé par une importante force ennemie, et se replie vers Dambach. Affecté à l'Armée du Rhin en retraite depuis Wissembourg, il est engagé à Saverne, où les Prussiens sont stoppés le 23 octobre[25]. Il combat ensuite à Mittersheim le [26], sur le Geisberg le 26, sur la Lauter le 28 décembre.
En 1796, affectée à l'armée de Sambre-et-Meuse[36], elle prend part à la campagne d'Allemagne. Elle couvre l'armée française face à Mayence en juin[37], puis passe le Rhin à Neuwied (2 juillet). Les 2e et 3e bataillons, participent aux sièges d'Ehrenbreitstein et le 1er bataillon à celui de Cassel[38]. Les sièges sont levés le 18 août (Ehrenbreitstein) et le 12 septembre (Cassel), face à l'avancée des Autrichiens[39]. Réunie, la demi-brigade participe à la bataille de Limbourg (16 septembre), aux combats retardeurs de Molsberg et Freilingen (18 septembre), puis à la bataille d'Altenkirchen (19 septembre)[40], où Marceau est tué. L'armée reste ensuite inactive[41], se contenant de bloquer une tentative d'infiltration sur la Nahe en octobre 1796[42].
La demi-brigade est à Coblence depuis mars 1797 dans la division Championnet lorsque l'offensive reprend le 17 avril 1797[42]. Elle combat à Herborn et Steinberg (près d'Ehringshausen) le 21 avril, puis l'avancée française s'arrête après la paix de Leoben[43].
: Le 102e régiment d'infanterie de ligne prend le no 83. Le no 102 devient vacant[44].
Un décret du rendit aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus sous la première restauration; le 102e régiment d'infanterie de ligne reprend son nom[44].
Un décret du crée de nouveau le 102e régiment d'infanterie de ligne, formé comme les autres régiments à 4 bataillons dont 3 bataillons de guerre à 6 compagnies, dont 2 d'élite et un dépôt à 6 compagnies de fusiliers. Les 24 compagnies du 102e furent fournies par les 5e, 7e, 10e, 13e, 16e, 17e, 31e, 32e, 35e, 36e, 39e, 42e, 47e, 57e, 62e, 63e, 66e, 67e, 79e, 83e, 94e, 95e, 96e et 97e régiments d'infanterie.
Un décret du président de la République en date du 10 avril 1872 ayant prescrit que les régiments provisoires devenaient définitifs et prendraient la dénomination de régiment de ligne avec un numéro de série, le 2e régiment d'infanterie provisoire prend la dénomination de « 102e régiment d'infanterie de ligne »[54] et reste à la caserne Charras à Courbevoie qu'il occupe depuis le 28 mars 1872.
Le 1er mai 1872 il forme les deux premières compagnies d'un 4e bataillon et le 26 Septembre, de la même année, les quatre dernières compagnies de ce bataillon sont constituées.
Conformément à la loi du 13 mars 1875, le régiment est constitué à 4 bataillons de 4 compagnies, plus 2 compagnies de dépôt. Pour ce faire, 3 compagnies sont supprimées en avril 1875, et les hommes sont versés dans les autres compagnies, les officiers mis à la suite.
Le 102e régiment demeure dans le gouvernement militaire de Paris, avec un détachement à Laval jusqu'en 1878, ou le régiment est envoyé en entier dans la ville préfecture de la Mayenne et rattaché au 4e corps d'armée[55].
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« Du 16 au 30 juillet 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Lepetit, a contre-attaqué l’ennemi pour arrêter son avance, l’a fixé, l’a attaqué énergiquement pour le forcer à la retraite et, le poursuivant pendant 12 kilomètres, a achevé glorieusement sa tâche en enlevant par une brillante manœuvre un village et une position fortement occupés. A fait plus de 150 prisonniers dont 4 officiers, et a capturé un matériel de guerre considérable. »
« Très beau régiment qui, sous le commandement énergique et l’habileté manœuvrière du lieutenant-colonel Lepetit, a montré pendant les combats qu’il a livrés du 25 septembre au 20 octobre 1918, dans deux secteurs différents, ses brillantes qualités offensives et son endurance. Le 8 octobre, a réussi à faire un bond de 800 mètres sur un glacis battu par les mitrailleuses ennemies et soumis à de violents tirs d’artillerie. Du 9 au 20 octobre, après avoir travaillé sans relâche dans un terrain très difficile à réduire l’ennemi par la manœuvre, a rompu sa ligne, l’a poursuivi sans trêve pendant 20 kilomètres et, grâce à son initiative, l’a empêché de s’établir entre le canal des Ardennes et l’Aisne, permettant ainsi les opérations de nettoyage de cette région. A fait plus de 100 prisonniers et a capturé un matériel de guerre considérable. »
remise par le général Debeney, commandant la 1re Armée, de la fourragère aux couleurs de ruban de la croix de guerre 1914-1918.