Le village d'une population d’environ 600 habitants présente à la fois un aspect traditionnel de village lorrain et un aspect touristique grâce au canal de la Sarre qui le traverse, et à son étang (le lac Vert) d'une superficie de 255 ha. Ce dernier, bien que servant principalement de réservoir d'alimentation au canal de la Sarre, est devenu la destination de nombreux vacanciers, notamment de la ville Sarrebruck et autres du Saarland proche. Le Yacht-Club de Sarrebruck tient sa base de voile au Grand Étang de Mittersheim.
L'aspect ancien et traditionnel du village se retrouve dans de nombreux détails de l'architecture des maisons qui le composent :
beaucoup de maisons sont encore accolées les unes aux autres et présentent une structure en colombage ;
une grange et une étable font partie intégrante des maisons les plus anciennes ;
un long couloir traverse les maisons d'un bout à l'autre ;
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal des houillères de la Sarre, le ruisseau le Naubach, le ruisseau de la Fohlach, le ruisseau du Graffenweiher, le ruisseau du Schirweiher, le ruisseau le Mertzlach et le ruisseau l'Hilberslach[Carte 1].
Le Naubach, d'une longueur totale de 23 km, prend sa source dans la commune de Belles-Forêts et se jette dans la Sarre à Harskirchen, après avoir traversé huit communes[4].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal des Houilleres de la Sarre et du ruisseau le Naubach, peut être consultée sur un site spécial géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 836 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Kappelkinger_sapc », sur la commune de Kappelkinger à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Au , Mittersheim est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,6 %), prairies (30,9 %), eaux continentales[Note 3] (10,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,3 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
D'un nom de personne germanique Muterich ou Moderic suivi du suffixe -ingen, remplacé plus tard par heim (« maison/foyer »)[17].
Surnom sur les habitants : Die Stangenrutscher (ceux qui manient une perche ou une gaffe)[19], car à proximité du village s’étend l’étang de Mittersheim, jadis les bateaux y étaient uniquement poussés avec des perches ou des gaffes pour avancer.
Histoire
La région de Mittersheim fut peuplée dès la Préhistoire, en effet, deux haches de pierre datant de l'époque néolithique ainsi que quelques objets en bronze furent découverts aux alentours de la commune. Certains noms de lieux-dits ont encore gardé des noms à consonance celtique.
L'époque romaine a laissé de nombreuses traces. Au cours de travaux à la fin du XIXe siècle, une statuette du dieu Mercure en bronze, ainsi qu’une sépulture à incinération contenant une urne furent découvertes sur le ban de la commune. De nombreuses traces de tuiles ont permis de localiser l’emplacement de plusieurs villas gallo-romaines près du village.
En raison de la réforme introduite en 1565, la commune devint une paroisse luthérienne.
Lors de la guerre de Trente Ans, au XVIIe siècle, le village fut presque entièrement détruit, une seule maison restait habitable.
Du XVIe au XVIIe siècle, le village faisait partie de l'une des seigneuries de la baronnie de Fénétrange, la seigneurie du « Col de cygne » qui se composait des villages de Langatte, Berthelming, Bettborn, Mittersheim, Vibersviller et Wolfskirchen.
De 1860 à 1866, on assiste à la construction du canal des Houillères de la Sarre et à l'agrandissement de l’étang grâce à la construction d'une nouvelle digue qui amena la destruction du moulin situé sur l’étang.
De 1870 à 1918, le village fut annexé par l’Allemagne, et vit le passage de la ligne de chemins de fer Metz – Strasbourg en 1877 et la création de la halte de Mittersheim vers 1906 (elle a été fermée vers 1973).
Le , lors de la Première Guerre mondiale, d'importants combats eurent lieu aux abords du village. Le village fut à nouveau rattaché à la France en 1918.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le village fut à nouveau le lieu de passage et de halte de nombreuses troupes d’abord françaises, puis allemandes. La période de l’annexion reste encore profondément gravée dans les mémoires de bon nombre d’habitants.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1953
février 1983
Georges Durmeyer
mars 1983
février 1989
Fernand Zimmer
mars 1989
février 2001
Joseph Jung
mars 2001
mars 2014
Daniel Grosse
avril 2014
En cours
Jean-Luc Huber
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2022, la commune comptait 579 habitants[Note 4], en évolution de −2,36 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine (région Lorraine), (lire en ligne)
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )