Le pays de Sarrebourg est situé dans le sud du département de la Moselle. Ses limites sont naturellement dessinées par le massif des Vosges au sud et à l'est et par la ligne de forêts reliant les grands étangs lorrains à l'ouest. Seule la limite avec l'Alsace bossue, au nord-est, n'est pas marquée par des éléments naturels.
Au nord de la ville de Sarrebourg s'étend la plaine de la Sarre, le massif des Vosges est à une dizaine de kilomètres au sud. Le col de Saverne, principal passage naturel entre l'Alsace et la Lorraine, se trouve à l'est de la ville de Phalsbourg. Les grands étangs lorrains sont au nord-ouest.
À partir du XIIe siècle émerge un umland qui s'étend sur un rayon d'environ 15 à 20 kilomètres autour de la ville de Sarrebourg[2] comprenant notamment l'abbaye de Hesse, le prieuré de Saint-Quirin, la haute vallée de la Sarre et de nombreux châteaux dont beaucoup ont été détruits. Seuls quelques-uns subsistent aujourd'hui encore à l'état de ruines comme le Geroldseck, Lutzelbourg ou Turquestein. Sarrebourg et son umland sont alors de langue et de culture germanique, à l'interface des mondes alémanique et francique.
Entre le XIIe et le XIVe siècle, Sarrebourg connait un développement urbain important. La ville s'affirme comme pôle commercial et étend son influence sur la campagne environnante, créant un véritable umland sarrebourgeois tourné vers l'espace rhénan et en particulier Strasbourg[2].
Le « pays » de Sarrebourg est issu de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire du (LOADT), dite loi Pasqua, reprise et modifiée par la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire du (LOADDT), dite loi Voynet[3].
↑Maurice Toussaint, La Frontière linguistique en Lorraine, les fluctuations et la délimitation actuelle des langues française et germanique dans la Moselle, Paris, Picard, 1955
↑ a et bJean-Luc Fray, Villes et bourgs de Lorraine : réseaux urbains et centralité au Moyen Âge, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, coll. « Histoires croisées », (ISBN2-84516-238-3), p. 427-441.