D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 535 hectares comportait en 2011, 57,3 % de zones agricoles 38 % de prairies et 4,7 % de forêts. Le territoire communal est arrosé par le ruisseau le Rupt de Mad sur 3,391 km et le Ruisseau la Madine sur 1,883 km[3].
La Madine, d'une longueur de 19 km, prend sa source dans la commune de Varnéville et se jette dans le Rupt de Mad sur la commune, après avoir traversé huit communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 6 km à vol d'oiseau[10], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].
Au , Bouillonville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,3 %), prairies (38 %), forêts (4,7 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Anciennes mentions : Baldofovilla, 857 - Godelinisvilla, 875 - Silva inter Aciaco et Balionivilla, 918 - Bodulfivilla in pago Scarponinse, 933 – Boullonville, 1258 – Buillonville, 1289 - Bullonville, 1340[20].
L'étymologie du nom moderne de la commune peut s'expliquer en considérant son implantation dans une partie resserrée du cours du Rupt de Mad, partie donc propice à la création de courants rapides, parfois appelés bouillons en patois. Mais les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique de la Meurthe ci-avant orientent plutôt vers une corruption du nom de personne Bodolfo ou Bodulf, donc : le domaine « (villa) de Bodulf », nom carolingien.
Autreville ; cense, territoire de Bouillonville[20]
La Justice[21] ; de nombreuses communes gardent par ce toponyme le souvenir des fourches patibulaires qui servaient pour les pendaisons.
Histoire
Présences gallo-romaine et franque.
Antiquité et préhistoire
Il semble que la fondation d'un village carolingien, soupçonné par la toponymie, ait été précédée d'une occupation du territoire communal à l'époque gallo-romaine ainsi que le mentionne le répertoire archéologique de Meurthe :
« A la Ravine, plateau bordé de ravins profonds, et traversé par le chemin de Thiaucourt à Euvezin, traces d'une enceinte où l'on a trouvé beaucoup de monnaies (...) à la limite des bans de Thiaucourt et de Bouillonville, ruines gallo-romaines, … »[22].
Au XXe siècle, un bâtiment gallo-romain et des zones d'habitat mérovingiennes associées à des sépultures ont été signalés sur divers lieux dans la commune[23].
Moyen Âge
Ce bourg est plutôt ancien comme l'indiquent les historiens :
« Il est fait mention de Bouillonville dans une charte du 25 novembre 875, par laquelle Louis de Germanie confirme les biens de l'abbaye de Sainte-Glossinde de Metz, et dans la confirmation des biens de la même abbaye par le pape Pascal II, le 28 avril 1159. »[24]
H Lepage en synthétise l'histoire comme suit :
« Le village de Bouillonville est mentionné dans un acte de vente qui remonte à l'année 1278. Par des titres de 1481 et 1497, on voit que la désignation du curé appartenait aux seigneurs d'Apremont. Le moulin était franc, et le meunier exempt de taille (d’impôts) »
Époque contemporaine
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la 13ème batterie du 156ème régiment d'artillerie à pied est installée un temps à Bouillonville et participe aux combats de Saint-Mihiel[25]
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001
En cours (au 26 mai 2020)
Gérard Renouard[26],[27] Réélu pour le mandat 2020-2026
Ancien agriculteur exploitant
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2022, la commune comptait 146 habitants[Note 3], en évolution de −3,31 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et viticole, au XIXe siècle,
« Surf. territ. : 531 hect.; 380 en terres lab., 40 en prés, 9 en bois, 75 en vignes. Ecart : Moulin de Hauche.. »[32]
H. Lepage le souligne d'ailleurs explicitement[33] :
« Bouillonville est renommé pour ses vins justement estimés. »
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[34]), la commune de Bouillonville était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 284 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) quasi stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 191 à 132 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 (contre 4 auparavant) exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 4 unités de travail[Note 6] (6 auparavant).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Vestiges antiques en plusieurs points de la commune.
Derrière l'église, une vaste grotte a été aménagée en hôpital militaire allemand au cours de la guerre 1914-1918.
Étienne de Rosières né en 1622, seigneur d'Euvezin et Bouillonville.
Charles Antoine de Rosières : né le 17 février 1641, décédé le : capitaine de cavalerie au service du duc Charles IV ; comte de Rosières, seigneur d'Euvezin et de Bouillonville[35].
De gueules à la croix d'argent cantonnée de quatre roses d'or.
Détails
Conflit héraldique : le dessin ne présente que trois roses. La croix est celle de la famille d'Apremont, d'ancienne chevalerie, seigneur de Bouillonville au Moyen Âge. Les roses rappellent la famille Rosières qui y possédait la haute et basse justice au XVIIIe siècle[36]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Bouillonville », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cHenri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, (lire en ligne).
↑Bouillonville 540 087 B030 K LA JUSTICE du fichier FANTOIR
↑Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes : par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 32.
↑Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 1 : par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 181.
↑Historique du 156e régiment d'artillerie à pied : campagne 1914-1918, 19.. (lire en ligne), p. 24.
↑E. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages..., Creusat, (OCLC65309428, lire en ligne).
↑Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 83.
↑Henri Lepage et Alexandre de Bonneval, Les Offices des duchés de Lorraine et de Bar et la maison des ducs de Lorraine, par Henri Lepage, avec la collaboration de M. Alexandre de Bonneval, L. Wiener, (lire en ligne).
↑UCGL, Blason de Bouillonville, en ligne sur l'Armorial de France [1]