Village à flanc de coteau, ancien village de vignerons[2].
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 861 hectares comprend en 2011, plus de 48 % de terres arables et de prairies, 42 % de forêt et seulement moins d'1 % de zones urbanisées[3].
Le territoire est arrosé par le ruisseau de Naly-fontaine et comporte plusieurs sources, ce ruisseau n'est pas recensé par le SANDRE, mais le ruisseau de l'Esch(e)[4] (parfois orth. Ache ou Esse) arrose la commune sur 820 mètres.
L'altitude moyenne est de 220 mètres environ.
Des éléments permettent de supposer que le village s'est formé à proximité d'un établissement gallo-romain le long d'une voie secondaire reliant la voie romaine Toul-Metz à la commune de Pannes[5]. (Fig. 1 - ban communal)
Comme d'autres communes dans la région touloise, Domèvre a été le lieu de productions manufacturées à base d'argile étant donné la disponibilité de l'eau (nombreux ruisseaux) et surtout de matière première : l'argile de la Woëvre. Une tuilerie a fonctionné sur ce territoire[6] au sud-ouest du village (Section C parcelle 488).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 843 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 18 km à vol d'oiseau[12], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[13],[14].
Au , Domèvre-en-Haye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[18]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,4 %), terres arables (40,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), prairies (3 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Ecclesia Domni Apri ; Nicolaus de Domevria (1135) ; Rodulfus de Domeivre (1184) ; Dommeivre (1404) et Dompmeivre (1498), sont les graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[22].
Le toponyme, apparu au Xe siècle sous la forme (ecclesia) Domni Apri, vient du latin médiéval Domnus Aper, où Domnus, littéralement seigneur, maître, désigne le saint. Cet hagiotoponyme, qui fait d'un saint le maître et le protecteur d'un lieu et de ses habitants, est fréquent au Haut Moyen Âge. Saint Èvre, septième évêque de Toul, était particulièrement vénéré dans ce diocèse (on y compte une cinquantaine d'églises qui lui sont dédiées)[23].
L’occupation du territoire communal doit être ancienne puisque les chroniques archéologiques signalent la découverte de sépultures de l'âge du Bronze[24].Par ailleurs le Musée lorrain détient un vase romain découvert sur le ban communal[25].
Moyen Âge
La paroisse dépendait de deux seigneurs, E. Grosse cite le seigneur de Viange[26], mais de par son toponyme on comprend bien que le village fut étroitement lié à l'abbaye de Saint-Evre.
Dans une notice sur les seigneurs de Manonville H. LEFEVBRE indique[27]
«Nous savons seulement qu'en 1395, intervint un accord en date du 19-e jour de juin, entre Marguerite de Haraucourt, veuve de Thirion, seigneur de Manonville, et les habitants de Domêvre, par lequel ces derniers furent déchargés de la main-morte et de diverses autres servitudes. Le titre de cet accord n'existe malheureusement plus et nous en ignorons les détails. Il a été produit par les habitants de Domêvre, lors de la vérification du dénombrement présenté par Henri de Beauvau, en 1613. C'était un acte sur parchemin passé devant l'official de Toul. Dans la déclaration de la communauté en 1700, il est dit que les habitants ont un droit d'usage sur un bois appelé les Bois-bas (Fig. 1) de 150 arpens, mesure de Bar,...».
Il y signale également d'anciennes forges au lieu-dit "au Pied de la côte que recouvre la forêt de Gueumont ou de Grenet" (Fig. 1 "guémont") et que l'emplacement des bois de Gueumont dût être habité puisque vers 1867[25], on y a découvert un vieux puits au fond duquel on a retrouvé, sous une épaisse couche de pierres, une statue équestre mutilée, et une autre très fruste représentant un personnage barbu accroupi et tenant en sa main un objet informe.
ll existait également, d'après cette notice, autrefois un moulin appelé le moulin de Grenet, entre les bans de Rogéville et de Domèvre et mû par un petit affluent de l'Esche. Ce moulin appartenait par moitié aux seigneurs de Manonville et à l'abbé de Saint-Léon de Toul.
Epoque moderne
La carte spéciale des régions dévastées. 52 SE, Commercy [Sud-Est] / [Service géographique de l'armée] 1920, indique le lieu-dit Bois de bas (fig. 1) comme "bois disparu, démoli ou coupé", en vue de la détermination des indemnités de dommage de guerre[28].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juillet 2003
2014
Christian Lucie
avril 2014
En cours (au 23 mai 2020)
Jean-François Segault[29],[30] Réélu pour le mandat 2020-2026
Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2021, la commune comptait 405 habitants[Note 4], en évolution de +5,19 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'abbé Grosse indique dans son dictionnaire statistique pour cette commune vers 1836 :
«Surf, territ., 5o5 hect., dont 25o en terres labour., 90 en prés, 82 en bois et 81 en vignes dont les produits sont assez recherchés. Mesures de Pont-à-Mousson, mais la toise de Lorraine de 10 pieds y était en usage, ainsi que les suivantes : le jour de terres labourables valait 400 verges, ou 3a ares 70 centiares 5. Le jour de prés, vignes, chènevières, seulement 200 verges, ou 16 ares 35 cent. L'arpent de bois valait 230 verges, ou 20 ares 44 cent.»[2]
Indiquant les traditions agricoles et viticoles du village avant les épidémies qui ont détruit les vignes du Toulois.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[35]), la commune de Domèvre-en-Haye était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 149 hectares (surface cultivable communale) en hausse depuis l'an 2000 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 20 à 0 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 1 exploitation agricole ayant son siège dans la commune employant 1 unité de travail[Note 7].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifice religieux
Église Saint-Léger : tour romane, nef XVIIIe siècle, cadran solaire double. La nouvelle église a été bénie le 29 septembre 1737, jour de la Saint-Michel.
« Domèvre-en-Haye », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bE. Grosse (abbé.), Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe : contenant une introduction historique sur le pays, avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, hameaux, censes rivières, ruisseaux, étangs et montagnes, Creusat, (lire en ligne), p. 182.
↑Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
↑Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN2-914554-43-5).
↑« Gallica - », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : « Bleicher et Barthélémy : Note sur une sépulture de l'âge dit bronze, découverte à Domêvre en-Haye », p. 131-134.
↑E. Grosse (abbé.), Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe : contenant une introduction historique sur le pays, avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages, hameaux, censes rivières, ruisseaux, étangs et montagnes, Creusat, (lire en ligne), p. 183.
↑Société d'archéologie lorraine Auteur du texte et Musée lorrain (Nancy) Auteur du texte, « Mémoires de la Société d'archéologie lorraine », sur Gallica, (consulté le ) : « MANONVILLE - ET SES SEIGNEURS -
PAR M. H. LEFEBVRE. ».
↑France, Carte spéciale des régions dévastées, Service géographique de l'Armée, (lire en ligne).