Les habitants de Montauville s'appellent les Montauvillois et Montauvilloises.
La commune de Montauville est située sur les côtes de la Moselle, dans la partie ouest du parc naturel régional de Lorraine. Elle est bordée au sud par la forêt de Puvenelle, à l’ouest par le plateau de Haye et au nord par le Bois le Prêtre où de violents combats se sont déroulés durant la Première Guerre mondiale.
Le territoire communal se compose principalement de forêts pour 66 % de sa surface, de terres cultivées pour 20 % et de quelques prairies. On y trouve même des pelouses calcaires qui abritent une flore riche : asters, orchidées, anémones…
Il est en outre coupé par trois vallées où coulent les ruisseaux de la fontaine du Père Hilarion, de la fontaine des Corbeaux et de la fontaine des Cerfs qui se rejoignent à l’entrée du village pour former le ruisseau du Grand Rupt.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 853 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Montauville est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-à-Mousson[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[13]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (58,6 %), terres arables (24,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,8 %), cultures permanentes (4,7 %), zones urbanisées (3,1 %), prairies (0,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
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Histoire
La présence de débris de tuiles et de briques en mosaïque fait croire à la présence d’un village gallo-romain au-dessus de son implantation actuelle, le long de l’ancienne voie romaine de Pont-à-Mousson à Saint-Mihiel.
Au Moyen Âge, le village était alternativement sous la domination des comtes de Bar et de couvents. Sa population se composait de bûcherons et de cultivateurs (vigne et houblon).
Montauville fut rayée de la carte au XVIIe siècle ; en raison de la peste et de la guerre de Trente Ans ses habitants s’étaient réfugiés à Pont-à-Mousson.
En raison des nombreuses sources situées sur la commune, il y avait autrefois un établissement d’hydrothérapie qui fut abandonné au milieu du XIXe siècle.
Montauville reste particulièrement marquée par la Première Guerre mondiale en raison des offensives puis de la guerre des tranchées qui se déroula au Bois-le-Prêtre.
Agriculteur Député de Meurthe-et-Moselle (1893-1905) Conseiller général du canton de Pont-à-Mousson (1889-1905)
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001
En cours (au 28 mai 2020)
Pascal Fleury[17],[18] Réélu pour le mandat 2020-2026
Ancien employé
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2022, la commune comptait 1 089 habitants[Note 6], en évolution de +1,87 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le nécropole nationale du Pétant est un cimetière militaire français composé d'une partie haute consacrée aux morts de la Grande Guerre (5 199 Français et 1 Serbe) et, en partie basse, d'un mémorial de la Captivité qui accueille les corps de prisonniers de guerre morts en captivité durant la Seconde Guerre mondiale (8 200 Français, 105 Soviétiques, 12 Polonais, 4 ossuaires).
Église Sainte-Marie-Madeleine XIXe siècle.
Tombeau de Guy Jean-Marie Ossude, sous-lieutenant au 169e régiment d'infanterie visible à la sortie de Montauville juste avant le panneau Maidières. Tué au combat le 1er novembre 1914 au Bois-le-Prêtre, il fut inhumé dans le cimetière provisoire près du Pétant. Son tombeau est dû à un granitier de Senones dans les Vosges.
Personnalités liées à la commune
Camille Chemin et Édouard Pillet. Ces deux soldats du 37e régiment d’infanterie coloniale sont fusillés près de Montauville pour désertion le . Il s’agit d’un malentendu. En effet, les sacs laissés par les fantassins pendant une attaque ayant été pillés, les deux hommes sont désignés pour les garder afin d’éviter les vols. En , lors d’une attaque commandée par un nouveau capitaine, celui-ci les considère comme disparus au front alors qu’ils sont à l’arrière avec les sacs. Le 37e RIC fait ensuite mouvement et Chemin et Pillet réintègrent le régiment. Le colonel les considère comme déserteurs et les deux soldats sont traduits le devant un conseil de guerre et fusillés dès le lendemain. Ils sont réhabilités en 1934.
Jean de Lattre de Tassigny. Le , lors d'un combat à cheval contre une patrouille de uhlans bavarois, le lieutenant de dragons de Lattre, après avoir tué l'officier, est blessé par la lance d'un uhlan et chute de cheval. Il est ramené à Montauville et allongé dans la ferme des époux David. Il y demeure jusque dans la nuit du 15 au 16 où il est transporté vers Pont-à-Mousson et caché dans une cave[23].
Héraldique
Blason
Tranché au premier de sinople au chef d’argent à trois lances d’or brochant sur le tout, au deuxième d’or à la bande de gueules chargée de trois alérions d’argent.
Détails
Le premier quartier évoque la bataille du Bois-le-Prêtre qui a eu lieu pendant la première guerre mondiale sur le territoire de Montauville. Les lances symbolisent l’arrêt de l’avancée ennemie grâce à la bravoure et au courage de l’armée française. Le second quartier indique que la commune est en terre lorraine.
Voir aussi
Bibliographie
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« Montauville », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pont-à-Mousson comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )