La commune de Favières, située à la frontière départementale des Vosges, d'une surface de 2 995 hectares, s'étend autour de la commune de Saulxerotte qu'elle enclave.
Arrosé par les ruisseaux de Velle et de l'Aroffe[2], le territoire communal comprenait en 2011, d'après les données Corine land Cover, près de 75 % de forêt, 13 % de terres agricoles et moins de 2 % de zones urbanisées[3].
L'Aroffe, d'une longueur de 50 km, prend sa source dans la commune de Beuvezin et se jette dans la Meuse à Rigny-la-Salle, après avoir traversé 18 communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 917 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 13 km à vol d'oiseau[8], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Au , Favières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,7 %), terres arables (12,5 %), prairies (9,6 %), zones urbanisées (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Ecclesia ad Faverias (1051) ; Juxta Faveires (1242) ; Faveres (1393) ; Faveires (1393) ; Favière (1408) ; Febvière (1546) ; Fawières (1550) ; Fabvières (1600) sont les graphies recensées par le dictionnaire topographique de Meurthe, sur les titres des seigneurs de Vaudémont essentiellement. E Grosse cite la forme latine de Fabariae[18] qu'emploie B. Picart dans son pouillé ecclésiastique.
Favières est issu du bas latinfabareolae, dérivé du latinfaba (fève), donc « champ où l'on cultive des fèves ». Les favières sont des champs de fèves, essentielles dans la nourriture du paysan[19].
La micro-toponymie permet de signaler quelques écarts historiquement intéressants :
SAINT-AMON, éc. et forêt, anc. ermitage, connu pour sa grotte ;
TERRES-DE-L'HUILE (LES), cantons de terre au ban de Favières, dont le revenu était affecté à l'entretien de la lampe de l'église[20].
Dès 1051, il y existait une chapelle ou un prieuré qui fut donné à l'abbaye de Poussay. Ce village faisait partie du domaine des comtes de Vaudémont qui le vendirent, pour partie, à différentes époques et y eurent une résidence[20],[22].
Croissance exceptionnelle de la population jusqu'au milieu du XIXe siècle, après les guerres et les épidémies des XVe, XVIe et XVIIe siècles.
Profession intermédiaire administrative de la fonction publique
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2022, la commune comptait 581 habitants[Note 4], en évolution de −2,52 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'abbé Grosse dresse en 1836 dans son ouvrage un rapide portrait économique du bourg :
« Surface territ., 3033 hect., dont 190 en forêts, 839 en terres arables, 81 en prés et 21 en vignes dont les produits sont peu vantés… On y voit aussi une tuilerie considérable, une poterie très renommée, dont les produits sont exportés au loin ; un moulin à grains, un four à chaux, plusieurs carrières de pierres de taille, dont l'exploitation est difficile et qui paraissent extrêmement faibles ; c'est ce qui fait que ces carrières ne sont pas aussi utiles qu'elles pourraient l'être... »[18]
indiquant ainsi l'appartenance de la commune au vignoble lorrain.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[29]), la commune de Favières était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux (auparavant polyculture et poly- élevage) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 400 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 370 à 200 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 8 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 5 unités de travail[Note 7].
Village natal du docteur Ambroise-Auguste Liébeault, connu dans le cadre de l'histoire de l'hypnose et du magnétisme animal. Une plaque commémorative est apposée sur la façade de la maison où il est né : « Dans cette maison naquit le 16 septembre 1823 Liébeault Ambroise Auguste docteur en médecine, médecin modeste et homme de bien qui ouvrit une ère nouvelle aux sciences médicales en les dotant de sa découverte : l'application méthodique de la suggestion et du sommeil provoqué au traitement des maladies ».
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bHenri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862, notamment PP 182
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes (lire en ligne), p. 61.
↑Société d'archéologie lorraine. Auteur du texte, Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, G. Crépin-Leblond (Nancy) Éditeur : R. Wiener (Nancy) (lire en ligne), P 298 -On croit que les comtes de Vaudémont avaient, à Favières, une maison, rendez-vous de chasse très-probablement, avantageusement située, à proximité de la forêt de Saint-Amon. On retrouve, dans cette localité, quelques débris de cette maison, auxquels la tradition donne le nom pompeux de Château.
« Favières », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr