Village à flanc de coteau, le bourg de Beuvezin prend place dans une vallée creusée par le ruisseau de Vicherey sur plus de 3,5 km[1] (le Jard), sur le plateau ou prend naissance, plus au nord, la rivière de l'Aroffe. D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 764 hectares comprend en 2011, plus de 47 % de terres arables et de prairies, près de 51 % de prairies, et seulement 1,5 % de forêts[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 966 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 15 km à vol d'oiseau[7], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Beuvezin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,2 %), terres arables (37,3 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), forêts (1,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les différentes orthographes du nom de ce village ont été analysées par l'instituteur de Tramont-Saint-André, M. Pernot, dans une note publiée par la société savante de Nancy : Buvisin (1288), Buevezaing (1371), Beuvezain-lez-Vicherey (1593), Beuvezin (1793)[17]. Il ne faut pas la confondre avec la commune proche de Pleuvezin (Vosges).
Le dictionnaire topographique de la Meurthe cite un écart :
GANARD (LE), Moulin, commune de Beuvezin[18], mais au moins deux autres moulins sont visibles sur les cartes IGN de 1820-1866[19], dont peut-être HAMEREL (LE), Min, Cne de Beuvezin.
Histoire
Présence gallo-romaine en de nombreux endroits de la commune. On a découvert en 1856, dans une sorte de grotte, un récipient contenant plusieurs centaines de pièces de monnaie romaines. Ce trésor a sans doute été enfoui lors de l’invasion barbare en 276. En effet, Le répertoire archéologique de Meurthe (Beaupré) signale de nombreuses découvertes attestant de l'occupation ancienne du territoire communal :
«Au lieu-dit Sur les Puits, pointes de dards et de flèches en silex, monnaies, tuiles romaines, etc. Des trouvailles analogues ont été faites Sur le Launaud, le Hinchamp, en Touche-bœuf, Sur le Grand-trait, sur Gremiroche. En creusant vers 1800, au lieu-dit Sur la Louvière, à 1 kilomètre du village, on trouva dans un chaudron d'airain, suivant les uns 200 pièces de monnaie romaines en argent et en bronze, suivant les autres 800 pièces... »[20]
Etienne Dominique Olry a fait don au musée lorrain d'un fragment de flute gallo-romaine, ainsi que de monnaies d'origine inconnue[21].
Anecdote
Le 29 octobre 1910, le journal la Croix rapporte :
«M. l'abbé Gegout, curé d'Aboncourt et de Beuvezin (Meurthe-et-Moselle), condamné à l'amende pour interdiction de certains manuels scolaires, a été arrêté et écroué à la prison de Toul pour purger la contrainte par corps[22]. »
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001
mars 2008
Michel Thirion
mars 2008
En cours
Hervé Mangenot[23],[24] Réélu pour le mandat 2020-2026
Ancien agriculteur exploitant
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 89 habitants[Note 3], en évolution de −10,1 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Beuvezin possédait plusieurs moulins, et d’après les historiens, (Grosse, Lepage) l’activité était assez florissante au XIXe siècle :
« Surf. territ. : 629 hect. en terres lab., 56 en prés, 15 à 36 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 10 hectol., en orge et en avoine 9, en seigle 10. On y élève principalement des chevaux. II y a, dans cette commune, une fonderie de fonte de seconde fusion»[29],[30]
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[31]), la commune de Beuvezin était majoritairement orientée[Note 4] sur la production de bovins (auparavant production de bovins et de lait) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 951 hectares (surface cultivable communale) en hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 1130 à 1340 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 9 exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 15 unité(s) de travail[Note 6]. (17 exploitations en 1988)
« Beuvezin », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Société d'archéologie lorraine Auteur du texte et Comité du Musée lorrain (Nancy) Auteur du texte, « Journal de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain », sur Gallica, (consulté le ) : « « Notes sur les noms de Beuvezin et de Pleuvezain, et sur Frédéric de Pluvoise, évêque de Metz », ».
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaine et mérovingienne, A. Crépin-Leblond, (OCLC26749408, lire en ligne), p. 28.
↑G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
↑Groupe Bayard Auteur du texte, « La Croix », sur Gallica, (consulté le ).
↑Société d'archéologie lorraine Auteur du texte et Musée lorrain (Nancy) Auteur du texte, « Le Pays lorrain : revue régionale bimensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul », sur Gallica, (consulté le ) : « Dans le canton de Colombey, à environ 10 km de Sion, existait une vieille fonderie de deuxième fusion appartenant au sieur Félix Emmanuel
Guilgot et sise à Beuvezin, sur un ruisseau, là où un moulin animait la soufflerie. ».
↑Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 64.