Les élections législatives de 1910 ont eu lieu en France les 24 avril et 8 mai 1910.
Depuis les précédentes élections (1906) qui ont vu la victoire de la gauche, trois gouvernements se sont succédé (gouvernements Sarrien, Clemenceau 1, Briand 1). C'est durant cette législature que la loi de séparation des Églises et de l'État entre en vigueur et que les HBM (ancêtres des HLM) sont créés. Des troubles sociaux éclatent dans le Midi (1907, révolte des vignerons) ainsi qu'au Maroc (également en 1907).
Les élections se déroulent au scrutin uninominal à deux tours par arrondissements (loi du 13 février 1889).
Ces élections se soldent par une victoire de la majorité de gauche, mais dont le nombre de sièges reste quasi stable. Mais cette majorité a perdu sa cohésion par suite de l'affaire des fiches et des inventaires ; beaucoup de radicaux-socialistes sont en réalité très modérés, et le gouvernement se fait désormais au centre.
Les socialistes gagnent environ une trentaine de sièges, la droite en perd autant. Cette baisse de la droite est due à un recul des libéraux et des nationalistes, alors que les conservateurs progressent et deviennent le deuxième groupe de la Chambre[2].
Durée de la législature : 1er juin 1910 - 31 mai 1914.
Président de la République : Armand Fallières (jusqu'au 18 février 1913), Raymond Poincaré ensuite.
Président de la Chambre des députés : Henri Brisson (jusqu'au 13 avril 1912), Paul Deschanel ensuite.
La féministe Marguerite Durand lance l'idée d'organiser des candidatures féminines aux élections législatives de 1910 et se présente dans le 9e arrondissement de Paris, mais sa candidature est rejetée par le préfet de la Seine.