Le taux de participation (66,45 %) est le deuxième plus bas résultat de l'histoire depuis 1927, soit les 91 dernières années[1].
Les députés sont assermentés du au . François Legault forme son gouvernement le .
Contexte
Il s'agit de la première élection prévue à une date fixe au Québec à la suite de l'adoption d'une loi en ce sens le 14 juin 2013[2]. Malgré cette planification, les élections auraient quand même pu être déclenchées avant cette date. La loi mentionne que la campagne électorale doit être au minimum de 33 jours et au maximum de 39 jours.
Le premier ministre Philippe Couillard a déclenché le 23 août 2018 les élections générales au moyen d'un décret signé par le lieutenant-gouverneur du Québec[3]. Il avait annoncé cette date le 11 août précédent, durant un discours devant le congrès des jeunes libéraux. La campagne électorale durera 39 jours.
De plus, à la suite de l'annonce du chef du Parti québécoisJean-François Lisée de repousser un éventuelle référendum sur l’indépendance du Québec lors d'un deuxième mandat, cette élection est la première depuis une quarantaine d'années à ne plus être centrée sur la question nationale. De ce fait, la campagne est essentiellement tournée vers la santé, l'éducation, l'environnement, l'immigration, l'économie, la famille et les transports. Lors du Débat des chefs diffusé sur la chaîne de Radio-Canada le 13 septembre 2018, quatre grands thèmes ont été abordés : la santé, l'éducation, l'économie et l'environnement et l'identité, l'immigration et la question nationale[12],[13].
Économie et emploi
Depuis quelques années, le taux de chômage est au plus bas ce qui emmène plusieurs problèmes dans la recherche de main-d'œuvre partout dans la province.
Environnement
En environnement, les engagements proposés par les partis politiques présentent de grands écarts. Au printemps 2018, le collectif Vire au vert, initié par divers groupes écologistes, a soumis aux partis une liste de 23 propositions couvrant les grands enjeux environnementaux tels le climat, le transport, l'agriculture ou la biodiversité[14]. Québec solidaire et le Parti québécois souscrivaient respectivement à 17 et 13 des 23 propositions, tandis que le Parti libéral du Québec et Coalition avenir Québec répondaient oui à 2 et 3 des 23 demandes[15]. À la suite de la publication des réponses des quatre partis principaux, le Directeur général des élections accusait les groupes écologistes de contrevenir à la Loi électorale. Une mise en demeure, adressée à Équiterre le 14 septembre 2018, sommait l'organisme de retirer la publication des résultats[16].
Famille
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Immigration
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Santé
À la suite de la réforme majeure du monde la santé au Québec du gouvernement de Philippe Couillard ces élections seront représentatives de l’appui populaire réel[17].
Transport
Les différents projets en matière de transport du gouvernent Couillard dont le troisième lien ou encore le réseau structurant de transport en commun de la ville de Québec, qui ont été largement présentés par la ministre Véronyque Tremblay, seront au cœur d'une ré-évaluation par l'électoratquébécois[18].
Promesses électorales
Parti libéral du Québec
Parmi les promesses électorales faites par Philippe Couillard pendant la campagne électorale des élections québécoises de 2018 on retrouve :
Accorder 15 millions annuellement aux MRC pour mieux intégrer et retenir dans les régions les travailleurs immigrants en investissant aussi 20 millions pour favoriser la francisation de ces immigrants[20].
De remettre chaque année aux parents un chèque de 150 à 300 dollars par enfant[21].
La CAQ veut redonner aux familles 700 M$ de taxes scolaires[27].
Parti québécois
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Québec solidaire
Au premier jour d’un gouvernement Massé, Québec solidaire enclencherait la mise sur pied d’une assemblée constituante itinérante d’au moins 125 membres pour écrire une nouvelle constitution relative à la séparation du Québec[28].
Québec solidaire propose une assurance dentaire publique universelle donnant accès à des soins gratuits aux moins de 18 ans et remboursant entre 60% et 80% des soins non esthétiques pour les adultes[29].
Québec solidaire propose la gratuité scolaire complète du Centre de la petite enfance à l'université[29].
Québec solidaire propose de réduire de 50% les tarifs de transport en commun partout au Québec[29]
Québec solidaire a présenté le Grand Montréal Express, un plan de transport pour la région métropolitaine de Montréal comprenant la construction de 38 nouvelles stations de métro, le développement de lignes de tramway et de SRB ainsi que plusieurs autres mesures[30]
QS propose une semaine de vacances supplémentaire et différentes mesures de conciliation famille-travail qui permettraient aux gens de profiter pleinement de leur vie[31].
La construction d'un réseau de trains à grande vitesse[33].
Une cible de réduction de la consommation de viande[36].
Une réforme du mode de scrutin et des réformes démocratiques (vote à 16 ans, vote par anticipation sur internet, cour de participation civique, etc.)[37].
15 septembre 2018 : Date limite pour se présenter comme candidat[41].
17 septembre 2018 : Débat des chefs en anglais (Quebec 2018), produit par CBC Quebec, CJAD 800, City, CTV News, Global News et The Montreal Gazette, à 17 h 30[42].
20 septembre 2018 : Face à Face Québec 2018 de 20 h à 22 h sur les ondes de TVA et LCN[43]
21 au 27 septembre 2018 : Vote par anticipation. Il est possible de voter dans tous les bureaux de scrutin les 23 et 24 septembre, et au bureau du directeur du scrutin de circonscription et dans certains établissements d'enseignement les autres jours[44],[41].
Depuis le 1er janvier 2013, le financement des partis politiques est limité à 100 $ par année, par électeur[46], et 200 $ dans les années d'élection générale[47]. Selon les montants des contributions des électeurs, le gouvernement verse un montant supplémentaire nommée « appariement »[48].
Le site web d'Élections Québec possède un outil de recherche où sont répertoriés tous les donateurs, de même que les montants accordés à chaque parti politique du Québec[49]. Il est donc possible de faire le suivi des dons aux partis politiques en effectuant un relevé mensuel. Les dons des partis suivants sont répertoriés dans ces tableaux: Coalition avenir Québec, Parti libéral du Québec, Parti québécois et Québec solidaire.
Contribution totale par parti politique.
Contribution totale, avec appariement, par parti politique au Québec 2018.
Dons mensuels totaux par parti politique au Québec 2018[50].
Don moyen par contributeur aux partis politiques.
Nombre de contributeurs par parti politique.
Communication politique
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Les quatre principaux partis ont tous dévoilé leurs slogans avant le début de la période électorale.
La CAQ à opter pour le slogan « Maintenant. »
Québec solidaire a opté pour le slogan « Populaire. »
Le PQ a opté pour le slogan « Sérieusement. »
Le Parti libéral a opté pour le slogan « Pour faciliter la vie des Québécois »
Tous les partis, sauf le Parti libéral, ont décidé d’adopter un slogan en un seul mot. Selon le chercheur principal au Groupe de recherche en communication politique, Thierry Giasson, ce n’est pas nouveaux que les partis politiques décident de faire des slogans en un mot[51]. Selon lui, les slogans en un mot permettent au parti politique de pouvoir décliner leur slogan en sous-campagne, en plus « d’évoquer un cri de ralliement »[51] pour le parti. En plus, les slogans courts peuvent être un avantage sur les réseaux sociaux, car il peut facilement se transformer en hashtag sur les plateformes[52]
Pour sa part, le slogan du Parti libéral est considéré comme plus traditionnel. Pour le spécialiste de l’image et professeur associé à HEC Montréal, Jean-Jacques Stréliski, le slogan libéral n’a absolument rien de révolutionnaire, mais pour lui le slogan est plus clair et précis que les autres partis qui veulent synthétiser toutes leurs idées en un seul mot[52].
Les plateformes numériques
Tous les partis ont utilisé les plateformes numériques pour transmettre leurs messages et leurs idées lors de la campagne. Cette campagne numérique visait à « compiler des données, mobiliser leurs militants, et optimiser leurs publicités »[53]
CAQ
La CAQ a fait plusieurs fois de la publicité sur Facebook. Le parti a fait environ 30 à 50 campagnes publicitaires pour cibler différentes localisations, groupe d’âge et intérêt chez les électeurs.
Par exemple, les comptes d’utilisateurs des candidats de la CAQ (Twitter et Facebook) ont été nettoyés pour s’assurer du professionnaliste de chacun et éviter certaines controverses liées à des candidats[53].
QS
Québec solidaire s’est beaucoup penché sur la plateforme Facebook pour faire ressortir leurs votes. Notamment, avec la création d’évènements Facebook où les utilisateurs pouvaient s’inscrire et ainsi aviser leur entourage qu’il allait voter pour Québec solidaire. Ainsi, sur Facebook, le site votez.quebecsolidaire.net a été partagé plus de 64 000 fois. Au total, près de 80% du budget de publicité du parti s’est retrouvé sur Facebook[53].
PQ
Dès le plan d’action de 2015, le PQ a voulu rejoindre plus d’un million de Québécois sur la plateforme Facebook afin d’avoir davantage d’interaction sur leur site web. Le parti a aussi décidé d’utiliser la plateforme de musique pour y mettre de la publicité en ciblant les électeurs qui écoutaient de la musique québécoise[53].
Parti libéral
Le Parti libéral est le seul parti qui a acheté des données spécifiques sur les électeurs. Ils ont acheté des géocodes qui servent à « positionner une adresse sur une carte pour le porte-à-porte », le parti a aussi acheté des données téléphoniques[53].
Le Parti libéral a aussi mis l’accent sur l’importance des jeunes dans les équipes électorales, car ce sont ceux-ci qui ont davantage de faciliter avec les réseaux sociaux[53].
Inspirations et modèles de communication politique
CAQ
Pour leur campagne, la CAQ s’est inspiré de la campagne de Justin Trudeau, notamment à cause de la force du visuel et de campagne de Harper de 2005-2006 pour clarté des objectifs électoraux[53].
QS
Québec solidaire s’est inspiré de la campagne de Bernie Sanders. Même que presque tout le monde de l’équipe de Québec solidaire a lu le livre des organisateurs de la campagne de Bernie Sanders[53].
PQ
Pour le PQ : « La plus grande inspiration c’est probablement Macron (…) et Barack Obama en général »[53].
Parti libéral
Pour le Parti libéral, c’est aussi la campagne de Justin Trudeau qui a servi d’inspiration, notamment l’approche data-centric[53].
Le traitement médiatique des femmes
Lors de la campagne électorale, presque autant d’hommes que de femmes étaient candidats (47% de femmes et 53% d’hommes)[54].
Malgré cette parité, la couverture médiatique des candidates a été moins importante que celles de leurs collègues masculins. Une étude menée par l’Université de Cambridge a notamment démontré cette disparité. En effet, lors de cette campagne, les femmes candidates ont reçu 38% de la couverture médiatique entre le 23 aout et le 1er octobre des médias suivants : Radio-Canada, Le Droit, La Presse, Le Nouvelliste, Le Devoir, La Tribune, Le Journal de Montréal, Le Quotidien, la voie de l’Est et Le Soleil[54]. De plus, Manon Massé, la seule femme à la tête d’un parti, a reçu a aussi reçu une couverture médiatique moins importante que les chefs masculins. Selon la même étude, François Legault (CAQ) a été mentionné 4248 fois dans ses médias; Philippe Couillard (Parti libéral) a été mentionné 3649 fois; Jean-François Lisée (PQ) a été mentionné 2932 fois et Manon Massé a été mentionnée 1412 fois[54]. Ainsi, 42% de femmes ont été élues lors des élections de 2018, soit 52 députés. Auparavant, les élections de 2012 détenaient le record du plus grand nombre de femmes élues à l’Assemblée nationale avec un total de 33%[54].
Finalement, lors des élections de 2018, le Québec a vécu un « "moment de parité enchanté", où la construction d’un discours fondé sur la valeur ajoutée des femmes à la démocratie est apparue profitable chez les candidates et les chef·fe·s de parti, et ce, grâce à la mobilisation d’acteurs extérieurs au champ politique »[55]
Martine Ouellet a annoncé, lorsqu'elle est devenue chef du Bloc québécois, qu'elle ne démissionnerait pas en cours de mandat de son poste de députée à l'Assemblée nationale. Elle ne briguera toutefois pas les suffrages lors de l'élection générale de 2018.
Nicole Léger quitta son poste de députée de Pointe-aux-Trembles en 2007 pour laisser sa place au nouveau chef du Parti québécois, André Boisclair[85]. Elle se fit réélire en 2008 à la suite du départ d'André Boisclair de la politique[86].
Première élection de Jean-Marc Fournier dans la circonscription de Châteauguay. Il ne s'est pas représenté aux élections de 2008. Il se fit élire député de Saint-Laurent lors d'une élection partielle en 2010.
Germain Chevarie a été élu pour la première fois lors du scrutin du 8 décembre 2008. Défait par Jeannine Richard du Parti québécois aux élections de 2012. Réélu lors du scrutin d'avril 2014.
Michel Matte a été élu pour la première fois le 6 décembre 2008. Défait par le candidat caquiste, Jacques Marcotte. Réélu le 7 avril 2014, contre Jacques Marcotte.
Gerry Sklavounos a d'abord été élu sous la bannière du PLQ. Il fut expulsé du caucus du Parti libéral du Québec à la suite d'allégations d'agressions sexuelles sur Alice Paquet, une étudiante de l'Université Laval[87].
Circonscriptions
En février 2017, la commission de la représentation électorale (CRE) dépose son rapport nommé La carte électorale, à l'image du Québec[88]. On y trouvait des informations sur le futur découpage de la carte électorale. Cinq nouvelles circonscriptions étaient proposées.
Le taux de participation lors de l'élection était de 66,4 % et 66 085 bulletins ont été rejetés. Il y avait 6 169 772 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.
↑ a et bMarie-Renée Grondin, « 26 députés élus en 2014 qui ne seront pas de la prochaine campagne électorale », Le Journal de Québec, (lire en ligne, consulté le ).
↑Alec Castonguay, « Alexandre Cloutier quitte la vie politique », L’actualité, (lire en ligne, consulté le ).
↑« La ministre Stéphanie Vallée ne se représentera pas au scrutin d'octobre | MARTIN CROTEAU ET HUGO PILON-LAROSE | Politique québécoise », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Pierre Reid confirme son retrait de la vie politique - Le Reflet du Lac », Le Reflet du Lac, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le député André Drolet annonce son retrait de la vie politique », TVA Nouvelles, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Karine Vallières quitte la vie politique », La Tribune, (lire en ligne, consulté le ).
↑« PLQ: le député Guy Hardy quitte la vie politique | Tommy Chouinard | Politique québécoise », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).