Les élections partielles québécoises de 2004 se sont tenues le . Elles visaient à faire élire quatre députés à la suite de diverses démissions. Il s'agit des députés des circonscriptions de Gouin, Laurier-Dorion, Nelligan et Vanier.
Le Parti libéral du Québec débute la campagne avec une longueur d'avance sur les autres partis. En effet, ayant pu décider de la date de l'élection, ses quatre candidats soient choisis lors du début de la campagne. Jean Charest en a d'ailleurs profité pour commencer la campagne en attaquant ses adversaires au sujet de leur position constitutionnelle. Selon lui, « Le Parti québécois n'a qu'une idée, la souveraineté du Québec, et l'Action démocratique n'en a pas »[2].
Pour le Parti québécois, l'élection se déroule à un bien mauvais moment. Non seulement, plusieurs personnes réclament une course au leadership pour remplacer le chef, Bernard Landry, mais l'ex-premier ministreJacques Parizeau relance un vieux débat du camp souverainiste : l'élection référendaire. Toutefois, le parti profite d'un taux d'insatisfaction élevée envers le gouvernement Charest[réf. nécessaire].
Les circonscriptions
Gouin
La circonscription de Gouin est un véritable château fort péquiste. Le siège y était vacant en raison du départ d'André Boisclair qui y a régné pendant 15 ans.
Du côté du Parti québécois, l'investiture a été remporté par Nicolas Girard contre Dominique Ollivier[3]. Plusieurs personnes avaient critiqués le choix des militants de ne pas choisir la candidate issue des minorités culturelles dans une circonscription aussi que celle de Gouin.
Le local de la candidate libérale a été vandalisé durant la campagne[4].
Dans la circonscription de Nelligan, le Parti libéral du Québec doit contrer la protestation des défusionnistes, qui l'appuyaient fortement aux dernières élections, en raison de la candidature d'un candidat indépendant, Michel Gibson. Plusieurs électeurs semblent insatisfait du règlement du dossier[7].
La circonscription de Vanier bénéficie d'une des campagnes les plus mouvementés. En effet, cette circonscription est décisive pour les trois partis qui espère y remporter la victoire. L'Action démocratique et le Parti libéral ont utilisé la campagne électorale pour critiquer la décision du CRTC de suspendre le permis de la station CHOI-FM. C'est toutefois Mario Dumont qui a utilisé ce sujet de façon plus virulentes[2].
La campagne de l'ADQ a commencé difficilement dans Vanier avec les protestations de Normand Morin, candidat du parti lors des élections précédentes, déçu d'avoir été laissé pour compte au profit de Sylvain Légaré que le parti a choisi comme candidat officiel[9].
Les trois principaux partis promettent le prolongement de l'autoroute du Vallon[10]. En fin de campagne, les partis se sont livrés une lutte sans merci en déployant toutes leurs énergies pour ravir la circonscription[11]. La victoire en a surpris plus d'un en allant du côté de l'Action démocratique du Québec et de son candidat Sylvain Légaré[6].
Le taux de participation lors de l'élection était de 47,6 %.
Résultats agglomérés
Les résultats ci-dessous ont été calculés en fonction des résultats totaux obtenus dans les quatre circonscriptions, ainsi que des résultats obtenus par les partis lors des dernières élections dans les mêmes circonscriptions.