Véritables préludes flasques (pour un chien) est un recueil de trois pièces pour piano d'Erik Satie, composé en 1912.
Présentation
Nullement découragé par le refus de l'éditeur Demets de publier les Préludes flasques (pour un chien), Satie, au contraire, s'attelle à la composition d'un nouveau recueil dès , publié cette fois l'année même : les Véritables préludes flasques (pour un chien)[1].
La partition porte en exergue une citation du pianiste Ricardo Viñes : « Très neuf heures du matin »[1].
L’œuvre, d'une durée d'exécution de quatre minutes environ[6], comprend trois mouvements[7] :
Sévère réprimande — Vif (sans trop)
Seul à la maison — Doucement
On joue — Aller
Analyse
« Boutades autobiographiques aux titres pittoresques » selon la musicologue Adélaïde de Place[7], ces Véritables préludes flasques reprennent le scénario des Préludes flasques[1], en y apportant quelques nouveautés notables : « disparition des barres de mesure, assouplissement de la ligne mélodique, et introduction d'annotations suggestives en latin (« corpulantus », « cæremonius », « pædagogus », etc.)[7] ». Guy Sacre considère la musique de ce nouveau recueil de préludes de Satie comme « un rien plus abstraite, plus pince-sans-rire que celle des premiers Préludes[1] ».
La première pièce du cahier, Sévère réprimande, est une sorte de toccata, avec un ostinato à la main droite du piano et un thème de choral en octaves à la main gauche[7].
La deuxième pièce, Seul à la maison, est interprétée par Adélaïde de Place comme une transposition de la « journée du musicien solitaire dans sa modeste maison d'Arcueil »[7]. Guy Sacre la dépeint quant à lui comme une « douce élégie ».
Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN978-2-221-08566-0), p. 2388.