Durant l'ensemble de sa carrière, il tourne exclusivement des rôles de second plan voire de « troisième couteau » dans 86 films après avoir fait beaucoup de figuration. Il apparaît de même au théâtre et dans des séries et téléfilms. Son physique longiligne, sa démarche flegmatique et son accent parigot mais empreint d'une certaine préciosité, lui valent de nombreux rôles de garçon de café, de maître d'hôtel, de portier et de valet de chambre.
Au milieu des années 1970 et jusqu'au début des années 2000, il rejoint régulièrement la troupe radiophonique de l'émission Les Grosses Têtes sur RTL, produite et animée par Philippe Bouvard.
Biographie
Carrière artistique
Après une enfance sage et quelques études en région parisienne, Philippe Castelli se met à la recherche de rôles et de prestations artistiques. Il court les cachets et la figuration durant les années 1950. Au tout début de la décennie 1960[3], il rejoint les candidats débutants de l'émission de télévision Le Petit Conservatoire de la chanson[4], produite et animée par Mireille, sur la première chaîne de la RTF[5]. L'énergique directrice de ce petit conservatoire le conforte dans une carrière comique. On le voit ainsi revenir régulièrement sur le petit écran entre 1960 et 1971[6], interprétant des chansons humoristiques ou des saynètes musicales où son physique, ses mimiques, son phrasé et ses gestes amusent le public et les téléspectateurs[7]. Il est à noter que ces chansons ou ces saynètes, musicales ou pas d'ailleurs, sont de sa composition tout comme de beaux poêmes qui, pour ces derniers, ne sont pas tous spécifiquement dans un registre comique et sont même d'une certaine qualité. Le fait que dans le privé, cet homme a toujours parcouru les musées et lu énormément les poêtes n'est certainement pas étranger à cela. Cette voie n'a malheureusement pas été assez exploitée par le "système".
Sa notoriété se renforce essentiellement à partir de 1982, à la suite de ses interventions jusqu'au début des années 2000, à l'émission radiophonique Grosses Têtes, émission diffusée quotidiennement en semaine, animée sur RTL par Philippe Bouvard. Plusieurs éditions télévisées spéciales de l'émission radio sont produites dans les années 80 permettant d'organiser des tournées de galas sur scène. Plus tard, dans les années 90, cette émission sera également adaptée sur scène pour la télévision, de façon mensuelle. Philippe Castelli devient membre quasi permanent, quelle que soit la formule de l'émission. La nonchalance de sa voix, son débit assez lent, ses histoires de qualité discutable généralement précédées par l'interjection « Ah, j'ai une histoire !… » lui valent d'amicales railleries de la part des autres sociétaires de l'émission. Concernant cette période, il déclare : « Sans Philippe Bouvard, qui m'a imposé dans les Grosses têtes, je ne serais rien, ou alors un humble comédien, le plus souvent en quête d'un théâtre. ».
Anecdotiquement, on peut noter qu'il enregistre plusieurs chansons humoristiques, de sa composition ou non, dans les années 80 mais ces disques ne remportent aucun véritable succès commercial[8]. Il est à préciser que ce ne sont pas celles qu'il avait créées auparavant - d'une qualité littéraire bien supérieure -, ce qui est dommage. Mais le style et les sujets (par exemple les marieuses, les rues du vieux Paris)ou les sous-entendus grivois n'étaient plus en vogue à l'époque, comme cela avait pu être le cas dans les années 70, ou comme ils le redeviendront plus tard à la toute fin des années 80, quand le côté "Titi" ou "vieille France" réapparut sur certaines scènes.
1963 : Les Tontons flingueurs, de Georges Lautner - (rôle du tailleur de Fernand Naudin à la fin du film. On retrouve son propre frère, Jean-Louis, dans la même séquence dans le rôle du photographe. Jean-Louis Castelli est d'ailleurs le photographe du plateau.)[réf. nécessaire]
1965 : Les Bons Vivants, de Gilles Grangier et Georges Lautner (segment Les Bons vivants) - (Boudu, un membre de l'association sportive). (Sur tout le film : Narrateur. Etonnement, il n'est pas crédité dans le film contrairement à d'autres participants aux rôles plus modestes, alors qu'il a un véritable "second rôle important" avec un bon nombre de répliques avec Louis de Funès, personnage principal du segment et est le narrateur sur tout le film.)
Philippe Castelli figure comme premier rôle, dans de nombreuses publicités radiophoniques et télévisées, que ce soit dans les années 1960 jusqu'à la fin des années 1980, comme notamment pour les marques La Samaritaine, Peugeot, Canigou, le bonbon Polo, le Rhum Saint-Gilles, ...
Premières parties de spectacles, animations, ...
Philippe Castelli assure certaines premières parties ou/et des intermèdes de tournées, de quelques chanteurs comme notamment, Pierre Bachelet en 1982. Ce dernier étant le créateur d'une des chansons que Philippe Castelli interprétait sur différentes scènes et initialement dans le film "Çà va pas être triste".
Citations
Philippe Bouvard déclare à son sujet : « Je fus séduit par son regard de chien battu, ses oreilles de cocker, la loupe qu'il arbore sur le crâne en plus de ses lunettes et par son manque de mémoire » et également, en forme d'hommage : « Il faut être très intelligent pour savoir jouer aussi bien les imbéciles ». Cette dernière citation est déclarée du vivant de l'acteur, en sa présence et plusieurs fois au moment de son décés.