En 1733, Frédéric-Auguste devient électeur de Saxe par hérédité, mais la royauté polonaise est l'objet d'une élection par une diète. Stanislas Leszczynski, soutenu par la France (c'est le beau-père de Louis XV), est d'abord élu, mais Frédéric-Auguste, soutenu par l'Autriche et la Russie, est aussi élu roi de Pologne, par une autre diète. Il s'ensuit un conflit militaire, la guerre de Succession de Pologne : Stanislas Leszczynski est vaincu (siège de Dantzig, 1734), se réfugie en Prusse et renonce formellement au trône de Pologne en 1736 (revenant ensuite en France, avant de devenir duc de Lorraine en 1737)[4].
En 1740, à la mort de Charles VI, la Pragmatique Sanction attribue les États des Habsbourg d'Autriche à Marie-Thérèse, sa fille aînée. Auguste III, malgré la reconnaissance de la Pragmatique Sanction par son père, se prévaut de son statut d'époux d'une archiduchesse autrichienne pour revendiquer le margraviat de Moravie et s'engage ensuite dans la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) aux côtés de la France et de la Prusse contre l'Autriche et le Royaume-Uni.
Dans les années 1750, a lieu un retournement : la Saxe noue avec la France une alliance avec l'Autriche contre la Prusse et le Royaume-Uni. Le 29 août 1756, l'électorat de Saxe est envahi par les troupes de Frédéric II, premier acte de la guerre de Sept Ans en Europe. L'armée saxonne est rapidement vaincue (Pirna, 14 octobre), et le pays est occupé. Tandis que l'électeur et son ministre Heinrich von Brühl se retirent en Pologne, qui est restée neutre[5], Marie-Josèphe reste à Dresde et essaie de résister aux empiétements de la puissance occupante.
Elle meurt l'année suivante, victime des mauvais traitements reçus des Prussiens.
Écartelé au 1) et 4) fascé de gueules et d'argent de 8 pièces au 2) et 3) de gueules au lion d'argent armé lampassé et couronné d'or, la queue fourchée passée en sautoir; sur le tout partie au 1) de gueules à la fasce d'argent au 2) bandé d'or et d'azur, à la bordure de gueules.[6]
Notes et références
↑Charles VI était le frère cadet de Joseph Ier, à qui il avait succédé en l'absence de fils ; mais lui-même n'ayant pas de fils, les filles de Joseph étaient en principe mieux placées que les siennes. D'où la Pragmatique Sanction, qui contrevient au droit d'aînesse.
↑Le traité final date de 1738, mais il a été précédé dès 1735 par des préliminaires de paix, qui concernaient notamment le sort de Stanislas et celui de la Lorraine, dont le duc était l'époux de Marie-Thérèse (François de Lorraine, qui sera élu empereur en 1745). La royauté d'Auguste III ne peut pas être l'objet d'un traité international ; elle est reconnue dès 1736 par la majorité des nobles polonais qui avaient élu Stanislas.
↑Le roi de Pologne n'ayant pas le pouvoir absolu d'entraîner la république des Deux Nations dans une guerre, ce pouvoir revient à la Diète.
Les générations sont numérotées dans l'ordre de la descendance depuis les premiers archiducs. Au sein de chaque génération, l'ordre est strictement chronologique et défini par la date de naissance.