À la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle l'évêché d'Albi est considéré comme l'un des plus importants du royaume, à cause de ses revenus considérables. Toutefois les guerres civiles qui désolaient l'Albigeois le rendirent comme l'un des plus difficiles à administrer. Plusieurs étrangers, tous italiens, se succédèrent sur ce siège. En les choisissant, le pouvoir était sans doute convaincu qu'il trouverait en eux plus de fermeté et plus d'empressement que chez les prélats français à exécuter les mesures sévères qu'il avait à ordonner pour réprimer les désordres intérieurs[1].
Par la bulle Triumphans Pastor Æternus daté du , le pape Innocent XI érige l'évêché d'Albi en archevêché métropolitain ayant pour diocèses suffragants ceux de Castres, Cahors, Mende, Rodez et Vabres, détachés de la province de Bourges.
Supprimé le dans le cadre du Concordat, son territoire est rattaché à celui du diocèse de Montpellier. L'archevêché est restauré le , et élevé à l'état de siège métropolitain.
La dénomination complète de l'archevêché est "Albi-Castres-Lavaur" depuis le . Le territoire de l'archidiocèse comprend en effet depuis sa restauration les territoires diocésains des deux anciens évêchés de Castres et Lavaur, supprimés.
Le , l'archevêché d'Albi n'est plus métropolitain mais devient suffragant de l'archevêché de Toulouse.
Évêques
saintClair (ou Clarus), selon la tradition la plus suivie, fondateur et premier évêque de l'église d'Albi.
29 novembre 1801-6 octobre 1822 : siège supprimé. François de Pierre de Bernis (Franciscus), d'abord titulaire du siège entre le 2 novembre 1794 et le 2 mars 1802, reste après sa suppression coadjuteur (2 mars 1802-8 août 1817) († 4 février 1823).
↑Nom donné par le Trésor de Chronologie. La Grande Encyclopédie ne le mentionne pas.
↑La date de 647 est donnée par La Grande Encyclopédie, ce qui signifierait que l'épiscopat de Richard aurait été interrompu un court instant, entre 663 et 664, par celui de Didon. Cependant, le Trésor de Chronologie donne comme première date connue de l'épiscopat de Richard 673.
↑Agambertus est donné par le Trésor de Chronologie, avec un point d'interrogation. Ce nom ne figure pas dans la liste donnée par La Grande Encyclopédie.
↑La Grande Encyclopédie ne donne que la date 876 s'agissant de Loup.
↑La Grande Encyclopédie donne la date 926 et place donc Godebric après Paterne. Le Trésor de Chronologie donne 920.
↑ abc et dForme nominale donnée par La Grande Encyclopédie
↑ abc et dForme nominale donnée par le Trésor de Chronologie
↑Honoratus est donné par le Trésor de Chronologie, avec un point d'interrogation. Ce nom ne figure pas dans la liste donnée par La Grande Encyclopédie.
↑Aldegarius est donné par le Trésor de Chronologie, avec un point d'interrogation. Ce nom ne figure pas dans la liste donnée par La Grande Encyclopédie. Certaines sources le placent de 1083 à 1085.
↑Siège jusqu'en 1083, selon le Trésor de Chronologie. Peut-être est-il resté sur le siège épiscopal jusqu'à cette date, alors même que, toujours selon le Trésor de Chronologie, il a été excommunié par le Concile de Toulouse en 1079.
↑Rigaud est donné par le Trésor de Chronologie. Ce nom ne figure pas dans la liste donnée par La Grande Encyclopédie.
↑Le Trésor de Chronologie indique que Pierre II est le compétiteur de Guillaume VII, en donnant la date de 1386 pour le début de l'épiscopat. La Grande Encyclopédie ne mentionne pas cette compétition, et donne uniquement la date de 1393.
↑La date de 1397 est donnée entre parenthèses et avec un point d'interrogation par le Trésor de Chronologie. Cette source donne également, plus surement, la date de 1392 comme étant celle du début de l'épiscopat.
↑La mention du schisme est rapportée par le Trésor de Chronologie, qui précise schisma 26 annorum. La Grande Encyclopédie donne uniquement la date de 1435 pour l'épiscopat de Bernard V, sans mention de schisme.
↑Date peu sure, surtout en considération du fait que le cardinal Guibé a administré le diocèse entre 1510 et 1513.
↑Forme nominale francisée, rapportée par certaines sources, comme L'Ancien diocèse d'Albi, d'après les registres de notaires, Auguste Vidal, Paris/Albi, 1913.
↑Le est la date de désignation comme archevêque de Charles Brault. Sa date d'installation est le , soit après le 6 octobre 1822, date de rétablissement du siège.
Annexes
Bibliographie et sources
Gallia christiana, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1715, tome 1, col. 1-62 [(la) lire sur Wikisource].
La grande Encyclopédie : Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts - volume premier, page 1171 - Paris (1885-1902).
Trésor de chronologie, d'histoire et de géographie pour l'étude et l'emploi des documents du Moyen Âge, par M. le comte de Mas-Latrie; pages 1367, 1368 et 1369 - Paris - V. Palmé (1889) (consultable sur https://gallica.bnf.fr)