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Né à Lyon en 1538, il est le fils de Barthélémy Del Bene et de Clemenzia Buonacorcci. Il est issu d'une illustre famille toscane, qui hostile aux Médicis, gouvernant Florence, a grossi les rangs des fuorusciti, ces bannis dont beaucoup trouvèrent refuge en France.
Alphonse Delbene fait ses premières classes à Lyon, puis suit les cours de droit de Cujas à Bourges avec Jean Passerat ou il obtient le titre de docteur. Il devient lecteur, c'est-à-dire secrétaire de Marguerite de France et se lie à Pierre de Ronsard avec lequel son père entretenait déjà des relations.
Sur les instances de sa compatriote Catherine de Médicis, il est promu évêque d'Albi en 1589. La bulle du pape Sixte V qui le nomme est datée du [2]. Il prend immédiatement possession de son siège par procureur mais il ne peut se rendre à Albi qu'en 1598. Il demande pendant ce laps de temps aux consuls d'Albi de faire bonne garde afin qu'aucun autre seigneur ne vienne s'emparer du palais épiscopal.
Sous son gouvernement, les États Généraux de la province se réunirent à Albi le dans le réfectoire du couvent des Frères prêcheurs. Il fait emprisonner le chanoine Alphonse Gaillardy et B Costes curé de Sérénac « coupables » de n'avoir pas été de son avis dans une assemblée synodale. Il excommunie les archidiacres Jean de Ciron et Jérôme Bandinelli ainsi que quatre chanoines qui dans cette même assemblée avaient proposé de soumettre à la pointe l'évêque d'Albi, comme jouissant d'une prébende attachée au siège épiscopal. L'excommunication fut annulée par le parlement et condamna l'évêque aux dépens. Un autre arrêt lui ordonna de faire procéder à l'élection de nouveaux syndics et de ne pas géner la liberté des suffrages[2].
Les armes de la famille Del Bene étant d'azur à deux bâtons en sautoir fleurdelisés et enracinés d'argent, le savant prélat fait parfois un jeu de mots à partir de son blason et signe alors ses ouvrages sous le pseudonyme de Blanc Lys.
Il eut un fils naturel, Marc-Antoine, légitimé en 1594 par lettres patentes du duc de Savoie. Celui-ci prendra le nom d'Elbène de Blanly.