19 ou 20 juin[2] : début du règne de Zara Yacoub, roi d’Éthiopie (fin en 1468). Il réforme l’Église, limite l’influence politique des moines et jugule les hérésies.
Août, premières expéditions portugaises vers l’Afrique : le navigateur portugais Gil Eanes passe le cap Bojador au Maroc[3], limite sud du monde connu alors par les Européens. Une tradition y voyait la limite symbolique et infranchissable entre Création et Chaos. Quinze expéditions envoyées par Henri le Navigateur ont échoué à le doubler depuis 1424. Eanes avance de cinquante lieues et trouve des traces d’hommes et de chameaux.
Les Phagmodrupa, qui ont toujours un contrôle politique sur le Tibet, sont contestés par les chefs de Rinpung, une localité au nord de Shigatse. Commencent alors deux siècles de luttes sournoises entre les deux plus importantes écoles religieuses du Tibet central, les Karmapa et les Gelugpa, souvent par l’intermédiaire de leurs protecteurs laïcs. Les Karmapa sont soutenus par les seigneurs de Rinpung, tandis que les Gelugpa sont protégés par les chefs phagmodrupa de la région de Lhassa[6].
2 janvier : ouverture de la diète de Prague. Les Hussites modérés ratifient les Compacta de Bâle. Les taborites rejettent ses accords, mais sont battus par une armée de barons et de pragois (modérés) dès le 6 mai[8]. Les utraquistes et les plus modérés des taborites reformulent les Quatre Articles qui le limitent à la seule communion des deux espèces.
29 mai, Rome : sept « gouverneurs de la liberté des Romains » s’installent au Capitole. Eugène IV est aux prises avec le peuple révolté qui après avoir emprisonné son neveu, le cardinal Francesco Condulmaro devant son arrogance, a mis le siège devant le palais du pape. Eugène IV réussit à s’enfuir couché au fond d’une barque et à gagner Florence[11].
Les Portugais embarquent sur leurs navires des contingents de degredados, criminels et délinquants. La première loi sur cette pratique date de 1434[18].
Le magnat hongrois Jean Hunyadi prête 1 200 florins or à Sigismond qui lui laisse en gage une propriété[19].
↑Getachew Haile, "A Preliminary Investigation of the "Tomara Tesse't" of Emperor Zar'a Ya'eqob of Ethiopia" in Bulletin of the School of Oriental and African Studies, University of London, Vol. 43, no. 2 (1980), p. 210.
↑Françoise Pommaret-Imaeda, Françoise Pommaret, Lhasa, lieu du divin : la capitale des Dalaï-Lama au 17e siècle, Éditions Olizane, , 270 p. (ISBN978-2-88086-184-1, présentation en ligne)