Adrien Gouffier de Boisy est l’un des enfants du second mariage, en 1472, de Guillaume Gouffier, seigneur de Boisy, et de Philippine de Montmorency. Ils ont eu sept autres enfants : Artus, Louis, Pierre, Guillaume, Charlotte, Anne et Aymar.
Adrien ne fut pas le seul ecclésiastique de la famille : ses frères Louis, Pierre et Aymar ont également fait carrière dans l’Église. Si Louis est décédé encore très jeune, dès 1503, Pierre et Aymar ont, comme Adrien, cumulé certains des plus importants bénéfices ecclésiastiques. Pierre fut abbé de Saint-Denis jusqu’à son décès en 1517. Non content de lui succéder à Saint-Denis, Aymar devient en 1518 abbé de Cluny, cumulant ainsi sur son seul nom deux des plus riches établissements monastiques de France. En 1523, il succède à son autre frère Adrien en tant qu’évêque d’Albi.
Il eu une fille nommée Marguerite qui fut légitimée bien après sa mort en février 1543.
Il est fait cardinal le , à l’occasion de sa rencontre avec François Ier, Léon X le fait cardinal[1]. C’est en 1519 que sa carrière atteint son apogée, avec sa nomination pour un an par le même Léon X comme légata latere dans le royaume de France.
En 1519 est transféré à l’évêché d'Albi. Réuni à Gaillac, à cause de la peste qui étendait ses ravages à Albi, le chapitre de Sainte-Cécile reconnut Adrien Gouffier de Boisy pour son véritable évêque. Ce prélat ne prit son siège que le [2]. Dès son arrivée il alla visiter les reliques de Saint Salvy, évêque d'Albi, et se dirigea vers le palais épiscopal accompagné de l’évêque d'AngoulêmeAntoine d'Estaing, des abbés de Bonne-Combe et de Gaillac, des consuls Salvi de Salgues, Pierre de Plieux, Simon Saunalh, Antoine Steve, Jean Jean, Roger Contié ainsi que de Philippe de Rabastens, vicomte de Paulin, du baron de Lescure, des officiers du roi et de plusieurs autres notables du pays.
De tous ses frères ayant fait carrière dans l’Église, Adrien est cependant le seul à avoir joué un rôle politique, aux côtés, quoiqu'un peu en retrait, d’Artus, grand maître de Boisy, et Guillaume, amiral de Bonnivet : en 1518, François Ier pouvait ainsi écrire qu’Artus, Guillaume et Adrien Gouffier sont « prouchains de nous et ayant la principalle charge et conduite de nos faits et affaires. » [3]
Annexes
Bibliographie
Pierre Carouge, « Artus (1474-1519) et Guillaume (1482-1525) Gouffier à l’émergence de nouvelles modalités de gouvernement », Les conseillers de François Ier, dir. Cédric Michon, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011, p. 229-253.
Arlette Jouanna, Philippe Hamon, Dominique Biloghi, Guy Le Thiec, La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, 2001, article « Gouffier, famille », p. 851-854.
↑Pierre Carouge, « Artus (1474-1519) et Guillaume (1482-1525) Gouffier à l’émergence de nouvelles modalités de gouvernement », dans Les conseillers de François Ier, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 229–253 p. (ISBN978-2-7535-6794-8, lire en ligne)
↑Clément Compayré, Études historiques et documents inédits sur l'Albigeois, le Castrais, et l'ancien diocèse de Lavaur.
↑Jules Thomas, Le concordat de 1516, ses origines, son histoire au XVIe siècle, 1910, III, p. 186.