Hélène Parmelin, de son vrai nom Hélène Jungelson, née le à Nancy et morte le à Paris 14e, est une journaliste, romancière et critique d'art française.
Hélène Parmelin rejoint le Parti communiste français en 1944. Elle est de 1944 à 1953 directrice du service culturel[2] puis grand reporter au journal L'Humanité. Elle fait la connaissance et partage la vie, dans le XIVe arrondissement de Paris, du peintre communiste Édouard Pignon en 1947. Elle lui donne un fils, Nicolas, en septembre 1948 et l'épouse en juin 1950[1], l'année de la publication de son premier roman La Montée au mur[1], consacré à l'histoire du mur des fédérés, une apologie du PCF via une de ses cellules de quartier parisienne[1]. Intime de Picasso, le couple séjourne régulièrement chez lui, à Vallauris notamment[1].
Au cours des trois années que dure l'affaire Henri Martin (1950-1953), Hélène Parmelin rédige quasiment chaque jour un article rendant compte des actions pour défendre ce « marin de la liberté »[3].
À partir de 1956 et des événements de Hongrie, Hélène Parmelin s'interroge sur le stalinisme. Après les révélations du « rapport Khrouchtchev », elle est à l'initiative, en 1956, d'une pétition d'artistes réclamant la tenue d'un congrès extraordinaire du PCF[4]. Ce petit réseau clandestin de militants communistes, composé aussi de son époux Édouard Pignon, Victor Leduc, Paul Tillard, Anatole Kopp et Marc Saint-Saëns publia, sous pseudonymes et avec l'aide financière de Picasso, quelques numéros en 1956 et 1957 du bulletin mensuel L'Étincelle (en référence à Iskra, le journal de Lénine)[1].
Elle signe en 1960 le Manifeste des 121 titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d'Algérie », condamne l'invasion de la Tchécoslovaquie par le pacte de Varsovie en 1968. Avec son ouvrage Libérez les communistes !, elle participe à la préparation du 23e Congrès du Parti communiste, espérant la condamnation du stalinisme en France comme il avait pu l'être dans d'autres pays, et l'affirmation qu'il ne peut exister de socialisme sans liberté[4]. Elle continue, à l'extrême fin des années 70, à dénoncer les avatars du stalinisme, refusant de croire que pour les dirigeants français le stalinisme appartienne au passé, que le PCF ait rejeté ces pratiques et qu'il fonctionne en toute démocratie[4].
Les archives d'Hélène Parmelin sont déposées à l'IMEC[2].
Vie privée
Apres son bac, Hélène Parmelin part vivre pendant deux ans et demi en Indochine avec Georges Vidal, un officier militaire[5], qu'elle marie en 1934[1]. Le couple se sépare à son retour en France[1].
Picasso, La flûte double, 16 reproductions de dessins, aquarelles et lavis de Picasso et une lithographie réduite de la Scène de famille, Saint-Paul-de-Vence, Au vent d'Arles, 530 exemplaires, 1967
Édouard Pignon: Touches en zigzag pour un portrait, suivi de “La peinture est une et indivisible”, propos enregistré de Pignon, Marval/Galerie Beaubourg, Paris, 1987 (ISBN2-86234-009-X).
↑ abcdefghijkl et mAnysia L’Hôtellier, « PARMELIN Hélène [née JUNGELSON Hélène]. Pseu », dans née JUNGELSON Hélène, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
↑ a et bInstitut mémoires de l'édition contemporaine (IMEC), « Parmelin, Hélène(1915-1998) », sur imec-archives.com, (consulté le ).
↑Alain Ruscio, « La fin de la guerre d’Indochine (1953-1954) vue par L’Humanité », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 92, , p. 87–101 (ISSN1271-6669, DOI10.4000/chrhc.1420, lire en ligne, consulté le )
↑Maïr Verthuy, « The Changing Shapes of Trauma in the Fictional Writings of Hélène Parmelin (1915-1997) », Dalhousie French Studies, vol. 81, , p. 41–49 (ISSN0711-8813, lire en ligne, consulté le )