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Le 104e régiment d'infanterie (104e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir d'une grande partie de la garde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant du régiment licencié des Gardes françaises. De cette dislocation sont également créés les 102e et 103e régiments d'infanterie[1].
Le régiment est créé à partir de la garde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant du régiment des Gardes françaises, licencié. De cette dislocation sont également créés les 102e et 103e régiments d'infanterie[1].
En 1792, le régiment est engagé dans les campagnes de Belgique et de Hollande. Il participe à la bataille de Jemappes durant laquelle le colonel Dubouzet est mortellement blessé par deux coups de sabre.
En 1793 rattaché à l'Armée de Belgique, il se trouve à la bataille de Neerwinden.
En 1794 il est rattaché à l' Armée du Nord lors de la réorganisation des corps d'infanterie français en 1793-1794 où :
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie la 104e demi-brigade de première formation est formée le 7 fructidor an II (24 août 1794) à Toulon avec les :
De 1794 à 1796, la 104e demi-brigade affecté à l'armée d'Italie, participe à l'expédition de Corse et se trouve engagée, le 24 ventôse an III (14 mars 1795), au combat naval d'Alassio[2],[4].
En juillet 1796, lors de la réorganisation des corps d'infanterie français, elle est incorporée dans la 85e demi-brigade de deuxième formation.
la 104e demi-brigade de seconde formation est formée à Besançon le 13 pluviôse an VII (1er février 1799) à partir
La 104e demi-brigade de deuxième formation fait la campagne de l'an VII aux armées du Danube et du Rhin et celles de l'an VIII et de l'an IX aux armées du Rhin, de Réserve et d'Italie[2].
En 1799, elle se trouve aux combats de Belveder et d'Aoste ainsi qu'à la bataille de Genola.
En 1800, affectée à l'armée de réserve des Grisons, la demi-brigade participe aux batailles du mont Settepani (en) et de San-Bartholomeo et au passage du col du Splügen.
La 104e demi-brigade prit une part brillante aux affaires qui eurent lieu sur les hauteurs en avant de Nice, les 6 et 7 mai 1800, où furent tués 1 400 grenadiers ennemis[réf. nécessaire]. Elle contribua, le 29 du même mois, à chasser l'ennemi de Nice et à le forcer d'évacuer le département des Alpes-Maritimes.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1803, la 104e demi-brigade de deuxième formation est incorporée, en octobre 1803, au 11e régiment d'infanterie de ligne (octobre)[2].
Par décret du 9 décembre 1813, le 104e régiment d'infanterie de ligne est créé, à Mayence et formé à cinq bataillons à partir des :
Après la bataille de Leipzig alors que les troupes alliées repoussent l'armée française sur ses frontières. Le 104e régiment d'infanterie de ligne est créé, dans la forteresse de Mayence avec 4 bataillons de 3 régiments tenant garnison dans la place.
Le 104e participe à la défense de Mayence du 3 janvier au 4 mai 1814.
En 1815 il est en France au 5e corps de l'armée du Nord et participe à la défense de Strasbourg et à la bataille de La Souffel.
Le 16 juillet 1815, comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
Le no 104 reste vacant jusqu'en 1870.
Le 15 mars 1871, le 104e régiment d'infanterie de ligne est reformé au camp de Candale (près de Bordeaux) par le changement de nom du 136e régiment d'infanterie de ligne. Il est licencié par décret du 11 mai 1871.
Un décret du président de la République en date du 10 avril 1872 ayant prescrit que les régiments provisoires devenaient définitifs et prendraient la dénomination de régiment de ligne avec un numéro de série, le 4e régiment d'infanterie provisoire prend la dénomination de « 104e régiment d'infanterie de ligne »
Lorsque les corps d'armées territoriaux sont créés en septembre 1873, le régiment est rattaché à la 14e brigade d'infanterie de la 7e division d'infanterie du 4e corps d'armée. Il fournit également également des compagnies pour former le 130e régiment d'infanterie de ligne.
En 1874, le régiment est en garnison au Mont Valérien mais son dépôt est au Mans.
Le 104e régiment d'infanterie, au cours de la guerre 1914-1918, compte :
On retrouve trace de la plupart de ces mouvements dans le Carnet de captivité (Ella Éditions, 2018) de Firmin Lecherbonnier, fait prisonnier en octobre 1914 à proximité de Roye[7].
Le régiment est dissous le 1er janvier 1924[8].
Formé le 7 septembre 1939 sous le nom de 104e régiment d'infanterie, il est commandé par le lieutenant-colonel Psalmon. Régiment de réserve de série A type Nord-Est, il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie 43.
Le régiment fait partie de la 41e division d'infanterie qui renforce le sous-secteur de Marville (secteur fortifié de Montmédy) à la veille de l'offensive allemande.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.