Le syndicat Autolib' et Vélib' Métropole (SAVM) est un syndicat mixte ouvert, regroupant des collectivités et des établissements publics. Il a pour compétence la mise en place du service public Autolib' et Vélib' à l'échelle de la région parisienne.
En 2016, en raison de problèmes financiers et de la fin du contrat qui lie l’entreprise JCDecaux à la Ville de Paris pour le service Vélib', le syndicat Autolib' Métropole se transforme pour devenir le syndicat Autolib' et Vélib' Métropole afin de promouvoir la libre location de vélos et de voitures en autopartage.
En 2017, Smovengo se voit attribuer le marché du nouveau Velib’ et succède ainsi à la société JC Decaux pour la gestion et l’exploitation du service Vélib' à compter du 1er janvier 2018.
Depuis 2020, M. Sylvain Raifaud, conseiller municipal du 10ème arrondissement, conseiller de Paris et conseiller métropolitain, est Président du Syndicat Autolib’ Velib’ Métropole. Le Syndicat impulse une diversification de ses missions en se positionnant comme accompagnateur des collectivités métropolitaines pour le développement des mobilités partagées sur leur territoire.
Composition
L'adhésion des communes au syndicat s'effectue sur la base du volontariat. Elle était initialement limitée aux 82 communes du cœur dense de l’agglomération parisienne. Depuis le mois d', le périmètre potentiel du syndicat s'étend aux 412 communes de l'unité urbaine de Paris[3].
Au début de l'année 2014, les communes de Nogent-sur-Marne dans le Val-de-Marne, Bourg-la-Reine dans les Hauts-de-Seine et Verrières-le-Buisson dans l'Essonne adhèrent au syndicat. Vincennes dans le Val-de-Marne rejoint à son tour le syndicat au début de l'été. Antony et Garches dans les Hauts-de-Seine et Bobigny dans la Seine-Saint-Denis rejoignent le syndicat au début du mois de novembre[6].
En raison du succès, de nouvelles communes rejoignent le syndicat
Au début de l'année 2016, les communes de Fontenay-le-Fleury et Viroflay dans les Yvelines et Saint-Denis et Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis permettent de renforcer l'offre dans 90 communes de l'agglomération parisienne. En mars, la commune de Bry-sur-Marne dans le Val-de-Marne renforce l'offre à l'est de l'agglomération.
Problèmes financiers et transformation du syndicat
Durant l'année 2016, un audit est réalisé pour connaitre l'état de santé du service après son extension. Celui-ci laisse apparaître un manque de fiabilité à long terme et un risque d'alourdissement de la dette des finances des communes. Malgré cela, le syndicat propose de récupérer la compétence Vélib' liée à la fin du contrat qui lie la ville de Paris à l’entreprise JCDecaux pour devenir un syndicat mixte chargé de développer l'autopartage de voitures et de vélos dans l'agglomération parisienne.
Compte tenu de ces difficultés et du changement de statut du syndicat, certaines communes ayant récemment adhérer au syndicat préfèrent le quitter car elles n'ont pas encore de stations alors que d'autres communes adhèrent au syndicat avec la compétence Vélib'.
En , une étude[9] du cabinet 6t conclut à la difficulté à équilibrer les comptes du service Autolib'[10]. Alors que Bolloré avait prévu un équilibre à partir de 50 000 abonnés, l'étude constate qu'il n'est pas atteint en 2016, malgré 130 000 abonnés. L'étude explique la non-rentabilité par la diminution du nombre de trajets due à un manque de disponibilité des véhicules qui « décourage » les abonnés à utiliser le service. Le syndicat commande en un audit à EY pour, notamment, évaluer les 179 millions d'euros de déficit à échéance du contrat, annoncés par Bolloré, dont 119 millions devaient être contractuellement à la charge du syndicat[11]. Les premiers éléments livrés par EY montrent notamment que 300 des 6 300 bornes en service à l'époque sont quotidiennement rendues indisponibles à la suite de décisions des pouvoirs publics (manifestations, travaux, plan Vigipirate, etc.)[2] et conduit Bolloré et le syndicat à négocier. Pendant ces négociations, le syndicat envisage de casser le contrat pour ouvrir la possibilité à une autre entreprise de postuler. En , l'audit d'EY est toujours en cours. Bolloré évalue le déficit cumulé entre 180 à 250 millions d’euros et réclame la fermeture des stations les plus déficitaires[12].
Le , il est soumis au comité syndical de résilier le contrat avec le groupe Bolloré. Le , en raison de la dette considérable, le syndicat mixte a voté la résiliation anticipée du contrat[13].Le contrat prend fin le à 23 h 59[14]. En , un rapport de la Chambre régionale des comptes est rendu public qui établit « que le déploiement retardé avait eu une incidence forte sur les résultats de la concession mais aussi que les prévisions initiales d’abonnements et de locations avaient été significativement surévaluées »[15].
Membres du Syndicat
Au , 104 communes sont membres du syndicat Autolib' et Vélib' Métropole avec 65 communes ayant choisi l'option Vélib'.
Communes participant au syndicat Autolib’ et Vélib' Métropole au , par département
Depuis 2021, les services du syndicat sont dirigés par Yannick Cabaret, administrateur territorial et ancien rapporteur général du rapport sur les finances publiques locales de la Cour des Comptes[16].
Bureau
En , le bureau du syndicat mixte est composé de :
Président : Sylvain Raifaud, conseiller de Paris du 10e arrondissement, président du groupe écologiste de la Métropole du Grand Paris.
Vice-présidents : Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, François Vauglin, maire du 11e arrondissement de Paris, Patrice Pattée, maire-adjoint de Sceaux, Bertrand-Pierre Galey, maire-adjoint de Boulogne-Billancourt, Geneviève Gaillabaud, maire-adjointe de la Garenne-Colombes, Frédéric Sitbon, maire-adjoint d'Asnières-sur-Seine, Christophe Piercy, conseiller municipal délégué de Saint-Denis, Jean-Luc Millard, maire-adjoint de Drancy, Julie Lefebvre, conseillère municipale de Romainville, Marie-Hélène Magne, maire-adjointe de Charenton-le-Pont[17], Sylvie Simon-Deck, maire-adjointe de Créteil, Samuel Besnard, maire-adjoint de Cachan, Alix Bougeret, Conseillère régionale d’Ile-de-France, Patricia Vavassori, conseillère territoriale Grand Paris Grand Est.
↑« [Mise à jour] Autolib’ n’est toujours pas rentable et ne le sera peut-être jamais – 6t », 6t, (lire en ligne, consulté le )
↑Mounia Van de Casteele, « 180 millions de déficit pour Autolib : le service de Bolloré peut-il être rentable ? », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
↑« Paris : le nombre d’abonnés à Autolib’ a baissé de plus de 5 % en un an », leparisien.fr, 2017-11-12cet16:58:33+01:00 (lire en ligne, consulté le )