La rechta (écrit aussi parfois richta) est un plat à base de pâtes fraîches artisanales, coupées en lanières fines, typique de l'est du Maghreb[1] (Algérie et en Tunisie). Elle est en particulier le plat symbolique de la cuisine algéroise[2],[3],[4].
Étymologie
Le mot proviendrait du persanrista, signifiant « fil » et communément utilisé pour désigner des pâtes[5],[6].
Le mot arabe rechta en berbére sous la forme tarechta, encore conservée à Oran et Tlemcen[7], le mot provient de la racinerkt ou rcht[8].
Histoire
Les écrits de l'historien Ibn Khaldoun font mention de ce plat en l'an 1401, lors de sa rencontre avec Tamerlan, où il lui aurait été servi un plat appelé la richta[9].
Variantes
Algérie
La rechta est un symbole de la gastronomie algéroise[10],[11]. Elle est souvent consommée durant l'Aïd el-Fitr, mais elle est surtout préparée lors des fêtes religieuses, telles que le Mouloud ou l'Achoura et des fêtes familiales, comme les baptêmes, les fiançailles ou les mariages[11],[12],[13].
Ce plat est généralement accompagné d'une sauce blanche parfumée de cannelle. Les ingrédients principaux de la rechta sont les pâtes coupées en lanières fine fraîches, la viande, le poulet, les pois chiches, le navet et la courgette[14],[15].
Tunisie
La rechta est également préparée et consommée en Tunisie[16], en particulier dans la région de Bizerte[17]. Elle se rencontre soit dans une soupe de pâtes aux légumes liquide, la rechta jerya, ou sous forme de rechta njara (lit. nouilles sciure de menuisier). Le plat est le plus souvent salé, épicé et avec de la tomate concentrée, mais il existe aussi sous forme sucrée en particulier pour le repas de l'aube lors du mois de ramadan[18],[19].
Notes et références
↑Jacques Taïeb, Être juif au Maghreb à la veille de la colonisation, Albin Michel, (lire en ligne).
↑Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Alger 2019/2020 Petit Futé, Petit Futé, 2019/2020, 240 p. (ISBN978-2-305-00954-4, lire en ligne).
↑Yasmina Cherrad-Benchefra, Valéry Debov, Yacine Derradji, Dalila Smaali-Dekdouk et Ambroise Queffélec, Le Français en Algérie. Lexique et dynamique des langues, Bruxelles, Éditions De Boeck Supérieur, (lire en ligne), p. 484.
↑Moktar Lamari et Hildegard Schürings, Forces féminines et dynamiques rurales en Tunisie. Contributions socio-économiques et espoirs des jeunes filles du monde rural, Paris, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 158.