À partir du XIIIe siècle, il est assimilé au Saint Calice (la coupe utilisée par Jésus-Christ et ses douze disciples au cours de la Cène, et qui a recueilli le sang du Christ) et prend le nom de Saint Graal. La nature du Graal et le thème de la quête qui lui sont associés ont donné lieu à de nombreuses interprétations symboliques ou ésotériques, ainsi qu'à de multiples illustrations artistiques.
Origine et évolution de la figure du Graal
L'objet légendaire du Graal apparaît pour la première fois à la fin du XIIe siècle (au Moyen Âge) dans le roman Perceval ou le Conte du Graal (chapitres 8, 15 et 19), de Chrétien de Troyes, comme avatar du chaudron d'immortalité du Dagda – talisman de la mythologie celtique. Ce Graal qui produit une nourriture miraculeuse qui se renouvelle chaque jour[1] se présente comme un souvenir des vases et récipients d'abondance au contenu inépuisable, fournisseurs de mets et de boisson, dont la mythologie celtique et les légendes d'autres cultures indo-européennes font souvent mention (le motif de la corne d'abondance par exemple, dans la mythologie grecque). Sa conservation chez le roi et son exhibition dans la fête assurent à la société la reconduction des richesses d'année en année[2].
On suppose que le « Graal » désigne un plat large et peu profond ou un récipient creux aux larges bords : le mot « Graal » viendrait du latin médiévalcratella, « vase » qui désigne, en ancien français, une coupe ou un plat creux doté de larges bords. Chrétien de Troyes considère qu'il s'agit d'un plat à poisson (symbole chrétien, cette dénomination de mobilier est retrouvée dans les inventaires après décès). Pour d'autres, le mot « graal » ou « grasal » désigne un plat creux particulier destiné à servir les viandes riches en jus ou désigne plus généralement un plat servi dans les dîners d'apparat[3]. Mario Roques en a découvert plus d'une cinquantaine de formes, toutes issues du latin gradalis, dans les parlers locaux des pays d'oïl, comme greal, greau, gruau, griau, grial, grélot, graduc, guerlaud, etc. Le Languedoc a conservé grazal ou grésal, qui, par métathèse, est devenu, de gradal, le mot gardale, dans le Sud-Ouest[4]. Tous ces mots désignent un récipient creux aux usages divers. Le mot gradal était utilisé avec ce sens en 1150, comme le montre Michel Roquebert. Le mot graal est aussi trouvé avec ce sens en 1204[5].
Dans Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes, alors qu'il est au château du Roi pêcheur, Perceval voit un jeune homme tenant dans sa main une lance d'un blanc éclatant. De la pointe de fer de la lance perlent des gouttes de sang. Il voit également deux jeunes hommes tenant des chandeliers d'or et une demoiselle tenant un graal (qui répand une telle clarté que les chandelles en perdent leur éclat) enchâssé de rubis rouge sang. Le cortège s'achève avec une jeune femme portant un tailloir en argent.
Perceval échoue à cette « épreuve du Graal », puisqu'il garde le silence devant cette apparition, au lieu de demander pourquoi la lance saigne et à qui on apporte ce récipient (voir le texte en ancien français, ci-dessous).
Aucune signification de cette énigme symbolique n'est avancée par Chrétien de Troyes. Ses continuateurs interpréteront chacun à leur façon, en rattachant généralement ce récipient au sacré chrétien.
Dans ce conte, lorsque Perceval se rend au château du Roi pêcheur :
« un valet d'une chambre vint, qui une blanche lance tint … la lance blanche et le fer blanc, s'assoit une goutte de sang … I. graal antre ses .ii. mains une dameisele tenoit… »
Il relate ensuite cet épisode à la cour du roi Arthur :
« Chiés le Roi Pescheor alas, si veïs la lance qui sainne, et si te fu lors si grant painne d'ovrir ta boche et de parler que tu ne poïs demander por coi cele gote de sanc saut par la pointe del fer blanc ! Et le graal que tu veïs, ne demandas ne anqueïs quel riche home l'an an servoit. »
Puis chez un ermite :
« Sire, chiés le Roi Pescheor fui une fois, et vi la lance don li fers sainne sanz dotance, et del graal que ge i vi ge ne sai cui l'an an servi. »
Chez les continuateurs
Une continuation du texte de Chrétien de Troyes, la Rédaction courte de Wauchier de Denain, explique que le Graal donne à chacun les nourritures qu'il désire, et l'associe avec la Sainte Lance, qui a percé le flanc du Christ sur la Croix (dont li fius Diu fu voirement ferus tres parmi le costé). Pour Wolfram von Eschenbach, comme il le présente dans son Parzival, le Graal est une pierre dont le nom ne se traduit pas : « Lapsit Exillis ». Certains auteurs[Qui ?] ont voulu le traduire par « Lapis Exilis » ou « Lapis Ex Coelis » : émeraude tombée, selon la légende, du front de Lucifer durant son combat avec l’archange Michel, et qui, creusée en vase, recueillit le sang du Christ s'écoulant des cinq plaies.
Au début du XIIIe siècle, Robert de Boron explique dans L'Estoire dou Graal que le Graal n'est autre que le Saint Calice, c'est-à-dire la coupe avec laquelle Jésus a célébré la Cène et dans laquelle a ensuite été recueilli son sang. Emporté en terres lointaines (sur l'île de Bretagne ?) par Joseph d'Arimathie, le « Saint Graal » (le Graal en tant que Saint Calice) devient le centre d'un mystère (car l'objet est d'abord caché, puis perdu), auquel certains élus participent autour d'une table ronde — d'où l'intégration dans les récits de la Table ronde. Cette christianisation de la légende du Graal est parachevée par la Queste del Saint-Graal, roman anonyme écrit vers 1220, probablement par un moine, qui fait du Graal la Grâce divine. Selon la légende, celui qui boit dans cette coupe accède à la vie éternelle.
La légende du « Saint Graal »
D'après Robert de Boron, le Graal est le « Saint Graal » : le calice contenant le sang de Jésus-Christ, recueilli par Joseph d'Arimathie quand le Christ fut descendu de sa Croix. Ce calice est par ailleurs présenté comme étant celui dont Jésus s'est servi lors de la Cène, dernier repas avec les apôtres. Cette forme achevée de la légende du Graal, construite autour du personnage de Joseph d'Arimathie, a été écrite en vers par Robert de Boron.
Selon ces légendes, un juif (ou bien un homme de Ponce Pilate) aurait dérobé le Saint Calice au Cénacle, puis l'aurait remis à Pilate. Certaines légendes ajoutent même que Pilate y aurait puisé l'eau avec laquelle il s'est lavé les mains.
Selon Boron, Joseph d'Arimathie recueille dans le Saint Calice (que Ponce Pilate lui a remis ou qu'il est allé chercher au Cénacle) quelques gouttes du sang émanant de la plaie faite aux côtes de Jésus par un coup de la Sainte Lance : le Saint Sang. L’Évangile de Nicodème donne le nom du soldat qui infligea le coup de lance : Longin.
dans d'autres légendes encore, le sang du Christ fut recueilli à l'aide de la Sainte Éponge.
Selon l’Évangile de Nicodème[Note 1], Joseph d'Arimathée est ensuite capturé et mis au cachot (généralement, le soir même (Vendredi saint), vers la dixième heure). Certaines versions de la légende situent toutefois son arrestation trois jours après, après la découverte du tombeau vide.
Il est raconté que Jésus est apparu à Joseph d'Arimathée (le vendredi soir à minuit, précisent l’Évangile selon Nicodème ainsi que certaines légendes).
Dans certaines légendes, Jésus lui remet le Saint Calice (soit il le lui rend à nouveau, soit il le lui donne pour la première fois).
Tandis que dans l’Évangile selon Nicodème, Jésus « téléporte » Joseph d'Arimathée chez lui en lui demandant de ne pas bouger de là pendant quarante jours. Dans la légende, il reste enfermé dans son cachot, pendant trente à quarante ans (dans certaines légendes, une colombe vient déposer tous les jours une galette dans la coupe).
La légende vient généralement se rattacher à une autre légende, celle de la maladie de l'empereur romain Vespasien.
Un pèlerin (dans certaines légendes, il s'agit de l'ange Gabriel déguisé), raconte à Vespasien qu'il a vu en Judée un prophète ayant accompli de nombreux miracles. Bien que ce prophète, Jésus, soit mort, Vespasien peut être guéri s'il touche quelque chose lui ayant appartenu de son vivant. Il envoie ses hommes à la recherche d'un tel objet à Jérusalem. Sainte Véronique l'apprend (ou est prévenue par Gabriel) et se rend chez Vespasien pour lui apporter son voile.
Dans la légende de Joseph de Boron, Joseph d'Arimathée transmet le Saint Calice à son beau-frère (Hébron, ou Bron), époux de sa sœur (Enygeus), qui le transmet à son tour à son fils, Alain, qui le transporte aux « Vaux d'Avaron », un endroit inconnu que certains interprètent comme étant l'île d'Avalon, elle-même identifiée à Glastonbury.
Dans d'autres légendes, Joseph d'Arimathée transmet le Saint Calice à son propre fils, Josephé (Josephus).
Les interprétations du Graal
La symbolique traditionnelle du Graal
Le Graal est un objet mystérieux :
c'est un objet sacré aux pouvoirs puissants : seul un être pur pourra le trouver et en prendre possession ;
selon certaines légendes, sa découverte annonce la fin des Temps Aventureux.
Pourtant, tous les chevaliers le cherchent, et le monde n'aura de paix qu'après sa découverte, mais, paradoxalement, c'est à celui qui ne le cherchait pas qu'il sera donné de le trouver, selon Wolfram. On peut ainsi donner plusieurs interprétations à la quête des chevaliers :
l'énergie dépensée et les épreuves rencontrées font grandir ou révèlent les qualités des chevaliers, éventuellement leur permettent d'en acquérir de nouvelles. Il s'agit donc d'une quête initiatique ;
la recherche d'un objet sacré comme but dans la vie, et même au risque de sa vie, montre que la finalité peut être plus importante que sa propre existence : vision chrétienne de la vie terrestre, vécue comme un passage avant un monde meilleur ;
le Saint Graal déposé au centre de la Table Ronde, lieu de rencontre des puissants, marque symboliquement l'instauration du christianisme grâce aux pouvoirstemporels (politiques ou militaires). Il montre aussi la primauté du religieux sur le temporel, puisqu'il justifie les efforts accomplis par les chevaliers ;
Le Graal vu comme un récipient contenant le sang du Christ serait ainsi une invention de la toute fin du XIIe siècle. La légende générale du Graal elle-même serait une invention de Chrétien de Troyes et daterait des années 1180. Goulven Péron voit dans l'apparition du Graal au château du Roi Pêcheur un emprunt direct aux Métamorphoses d'Ovide, le « livre préféré » de Chrétien de Troyes[11].
Sens figuré du mot
La quête du Graal a un sens moderne concret : il décrit un objectif difficilement réalisable, mais qui apportera au monde des nouvelles connaissances ou permettra une application originale sur la matière. Ainsi, en physique, on qualifie la théorie de grande unification (théorie du tout) de « Graal des physiciens ». De même, la compréhension du mécanisme par lequel les gènes contrôlent la physionomie des organes serait le « Graal des généticiens ».
Sangreal
On retrouve dans Pantagruel, le livre de François Rabelais publié en 1532, par deux fois l'utilisation de « Sangreal »[R 1] que le médecin Rabelais écornerait au passage, mais qu'il utiliserait ici pour railler une croyance répandue à l'époque en France et en Angleterre, que les rois (le vent miraculeux que le roi de l'île « guardoit religieusement comme ung aultre Sangreal et en guarissoit plusieurs enormes maladies ») posséderaient le don de guérir miraculeusement les écrouelles[R 2]. Le terme Sangreal ferait référence à la coupe qui aurait recueilli le sang du Christ, « cette partie du sang de Jésus-Christ laquelle on dit qui court le monde qui opère un grand nombre de guérisons miraculeuses mais qui n'est visible qu à des yeux bien chastes », la tradition du Saint Graal initiée dans le Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes vers 1182[R 1]. « Sangreal » est utilisé dans une autre locution[R 3] où il est question d'andouille, au sens allégorique de « messer priapus »[R 4] - « la moutarde étoit le sangreal des andouilles » (au même titre que Henri V d'Angleterre dira dans le même sens que « guerre sans feu ne valait rien non plus qu'andouilles sans moutarde »[R 4]). Rabelais comme médecin a fort bien pu dans ce passage où il donne la moutarde comme le grand baume des « andouilles navrées » faire allusion à la graine de moutarde employée comme aphrodisiaque externe[R 4].
Sangreal, signifie « sainte Jatte »[R 3], au sens que donne l’étymologie classique du graal, mais par ce nom les « anciens romans » entendaient, tantôt le saint vase où était le sang de Jésus-Christ (Le « Saint Gréal »), tantôt le sang lui-même (Le « Sang réal » pour « Sang royal »)[R 3]. Il confondaient aussi allègrement d'une part, la relique du Précieux Sang, conservée dans l'abbaye de la Trinité de Fécamp, confiée selon la légende à la mer par Isaac, fils de Joseph d'Arimathie, et venue s'échouer miraculeusement sur les plages du Pays de Caux, et le Sacro Catino, exposé à la cathédrale Saint-Laurent de Gênes, dérobée par les Génois qui la choisirent comme butin lors du sac de Césarée par les croisés en 1101[12], relique en vogue supposée être un plat utilisé lors de la dernière Cène, mais pas la coupe ayant servi à recueillir le sang du Christ[R 3]. Cette confusion fut entérinée par les étymologistes du XVIIe siècle tels Pierre Borel (1620-1677)[13]. À cette époque, l’étymologie en était à ses balbutiements. Et Pierre Borel de conclure, de manière ingénue aux yeux de l’étymologiste moderne[14] (sans savoir ce qu'en dira le phénoménologue) : « J'ai voulu mettre tous ces passages pour débrouiller la confusion qui était en la connaissance de ce mot et pour en remarquer les diverses significations ».
Lieux rattachés au Graal
Plus de 200 lieux en Europe revendiquent posséder le Saint Graal[15].
La coupe Nanteos(en) : située au Pays de Galles dans un monastère, il s'agit d'un fragment de bol taillé dans du bois d'olivier (considéré comme ayant été taillé dans le bois de la croix sur laquelle Jésus fut crucifié), usé par les pèlerins venus y boire. Réputée pour les vertus curatives de l'eau à son contact.
La coupe d'onyx de Victoria Palmer, anciennement des souverains du Pays de Galles, découverte par l'historien britannique Graham Phillips, et présentée à la presse en [16].
La coupe du soi-disant Ordre des templiers d'Italie, donnée à ce dernier en 1976 par l'un de ses membres, Antonio Ambrosini, et présentée à la presse par le grand maître Rocco Zingaro di San Fernandino en [16].
La cuvette en or d'origine celtique repêchée dans le lac de Chiemsee (Munich) en 2001[17].
Note : la cruche dont se serait personnellement servi le Christ lors des noces de Cana fit quant à elle partie du trésor des rois de France en la basilique Saint-Denis jusqu'au , date à laquelle ce trésor fut en grande partie dispersé et ensuite perdu[18].
Lieux en rapport avec Munsalwäsche et le château du Graal
Château de Montségur
En 1931-1932, l'écrivain SS Otto Rahn (1904-1939) a exploré la région de Montségur. En 1934, il a publié un ouvrage intitulé Kreuzzug gegen den Graal (Croisade contre le Graal), incitant Heinrich Himmler à envoyer le capitaine Gunter d'Alquen et une vingtaine de soldats SS au château de Montségur et à Montserrat, en 1940, pour y chercher (en vain) cette coupe mythique.
L'association de Montségur (bastion cathare) au Graal est en fait due à une confusion étymologique : dans son Parzival, Wolfram von Eschenbach place le château du roi Pellès sur le Munsalwäsche, et les Allemands croyaient à tort que Montségur en était la signification et le lieu. La traduction précise de Munsalwäsche est « mont sauvage » ou « mont du salut », et non « Montségur ».
L'Église Sainte-Onenne à Tréhorenteuc, en pays de Brocéliande (Ille-et-Vilaine), dite « chapelle du Graal » et dont les vitraux, fresques et peintures mêlent la tradition chrétienne et le mythe arthurien (table ronde, apparition du Graal, fresque au cerf blanc, etc.).
Une étymologie populaire fait du Portugal le Porto Graal (« port du Graal »), lieu d'accueil du vase mythique. Dans la même veine, une légende veut que Christophe Colomb ait emporté dans ses vaisseaux le calice du Christ vers le Nouveau Monde où la quête du Graal est toujours active au XXIe siècle[19].
la tétralogie Le Livre sans nom (2007-2012) paru de manière anonyme, le Graal est présenté comme un calice permettant de purifier les humains dénaturés (vampires et loup-garous) ;
Sœurs lumineuses (2011) de Jack Chaboud, un templier, découvre le château du Graal en Terre sainte ;
Fate/Apocrypha (2012-2014), série de romans se déroulant dans un univers alternatif de Fate/stay night et où le Saint-Graal est aussi le but ultime ;
Le Secret du Graal (2014) de Glenn Cooper, Arthur Malory, descendant du chevalier Arthur, cherche le saint Graal ;
Les Conquérants (2013) de Xabi Molia, est une réécriture d'une quête à l'envers où deux frères doivent retourner le Graal à sa place pour conjurer une malédiction familiale.
Télévision
Dans la série Kaamelott, la quête du Graal y est présentée sous forme de parodie comique.
Dans la série Stargate SG-1, le Graal apparaît comme une arme construite par Merlin afin de détruire les Ori.
Dans le téléfilm L'Apprenti de Merlin (2006) de David Wu(en), l'intrigue tourne autour de la quête du Saint Graal par les descendants des chevaliers de la Table Ronde afin de redorer le blason de Camelot.
Dans la série Once Upon a Time, le Graal apparaît lors de la cinquième saison : la coupe est à l'origine de l'immortalité et des pouvoirs magiques de Merlin l'enchanteur et du Ténébreux.
Dans la série Knightfall, la quête du Graal est abordée tout au long de la première saison, apportant au détenteur de l'objet un pouvoir symbolique et politique, ce qui amène à une lutte entre le Roi de France et le pape Boniface aidé de ses templiers.
Dans la série Les Enquêtes de Murdoch (saison 8 épisode 11), Murdoch par a la recherche du Graal pour découvrir la raison de la mort d'un homme.
Un épisode "spécial Noël" de la série britannique Detectorists diffusé en 2022 fait une large place à la découverte d'une coupe soupçonnée d'être le Saint Graal.
Anime et manga
Dans Sailor Moon (1994) de Naoko Takeuchi (manga et anime), le Saint Graal intervient au cours du troisième arc comme benjo objet clé dans l'affrontement contre les forces du Mal.
Le Graal est l'enjeu central de la série de visual novel et d'anime Fate, qui met en scène des personnages s'affrontant en battle royale et dont le vainqueur recevra cet objet.
Bande dessinée
Dans la bande dessinée de Keno Don RosaUne lettre de la maison, Balthazar Picsou et ses neveux trouvent le Saint Graal dans le trésor perdu des Templiers.
Dans le jeu vidéo Fate/stay night (2004) de Type-Moon, sept magiciens se livrent une guerre aux côtés de leur gardien afin d'obtenir la relique qui permettra de réaliser leur vœu le plus cher.
Notes et références
Notes
↑L’Évangile de Nicodème est un évangile apocryphe décrivant le procès et la mort de Jésus puis sa résurrection et son Ascension ; au cours de sa diffusion en Europe, il fut complété en décrivant la descente du Christ aux enfers.
↑Jean Frappier, Le Graal et l'hostie, In Les Romans du Graal dans la littérature des XIIe et XIIIe siècles, Paris, 1956, p. 70-71.
↑Jean-Marc Pastré, Structures littéraires et tripartition fonctionnelle dans le Parzival de Wolfram von Eschenbach, éditions Klincksieck, collection Sapience, 1993, p. 270 (ISBN2-252-02804-1)).
↑Michel Roquebert, Les Cathares et le Graal, éditions Privat.
↑Catharisme et Chrétienté, José Dupré, La Clavellerie.
↑Goulven Péron, « L'influence des Métamorphoses d'Ovide sur la visite de Perceval au château du Roi Pêcheur, », Journal of the International Arthurian Society, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gilles Menage, Claude Chastelain, Pierre de Caseneuve, Pierre Besnier, Pierre I Borel. Dictionnaire étymologique de la langue francoise.Consulter en ligne.
↑Gégou Fabienne. Un dictionnaire d'ancien français au XVIIe siècle : le « Trésor de recherches » de Pierre Borel. In: Cahiers de l'Association internationale des études françaises, 1983, N°35. pp. 23-39. (Consulter en ligne).
↑(es) Margarita Torres Sevilla, José Miguel Ortega del Río, Los Reyes del Grial, Edición de María Robledano, , p. 85.
↑ a et b« Querelle autour du Saint-Graal », Le Figaro, 19 août 1995.
↑Joël Pagé, L'ultime trésor : un thriller mystico-scientifique, Rouyn-Noranda, Éditions En Marge, , 371 p. (ISBN978-2-924691-10-6, lire en ligne).
Bibliographie
Textes sources
Chrétien de Troyes, Le conte du Graal ou le Roman de Perceval, nombreuses éditions.
Robert de Boron, Le Roman du Graal (édition de Bernard Cerquiglini), Union générale d'édition, collection 10/18, 1981.
Le Haut Livre du Graal ou Perlesvaus. Texte établi, présenté et traduit par Armand Strubel (Paris: Librairie générale française, Le Livre de Poche, collection "Lettres gothiques" dirigée par Michel Zink, 2007).
Wolfram d'Eschenbach, Parzival, plusieurs traductions françaises.
Le Livre du Graal, Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade"
t. I : Joseph d'Arimathie, Les premiers faits du roi Arthur, 2000 p.
t. II : Lancelot : La marche de Gaule, Galehaut, La première partie de la quête de Lancelot, 1984 p.
t. III : Lancelot (suite) : La seconde partie de la quête de Lancelot, La quête du saint Graal, La mort du roi Arthur, 1728 p. (malheureusement, ce 3e volume ne renferme pas l'index des noms annoncé dans le 1er).
La Quête du Graal, édition présentée et établie par Albert Béguin et Yves Bonnefoy, Paris: éditions du Seuil, collection Points « Sagesse », 1982 et réimpressions.
La Quête du Saint-Graal, roman en prose du XIIIe siècle, texte établi par Fanni Bogdanow, traduit par Anne Berrie, Paris: Librairie Générale Française, "Le Livre de Poche", 2006 et réimpressions.
Études universitaires
Dictionnaire des mythes littéraires, sous la direction de Pierre Brunel, Éditions du Rocher, 1998. Notamment l'article de Jean-Louis Backes « Le Graal », p. 675-687 et celui de Pierre-François Kaempf, « Parsifal », p. 1150-1154.
Lumière du Graal, René Nelli éd., Paris, Les Cahiers du Sud, 1951.
Jean Marx, La Légende arthurienne et le Graal, Paris, PUF, 1952.
Aminta Dupuis, L'Initiation de Faust et de Parzival, La quête du Graal (préface de Martin Gray), L'Harmattan, 2005
Pierre Gallais, Perceval et l'initiation, Paris, Ed. du Sirac, 1972; rééd. Orléans, Paradgime, 1998.
Antonin Gadal, Sur le Chemin du Saint-Graal. Les anciens mystères cathares, Rozekruis-Pers (École internationale de la Rose-Croix, "Lectorium Rosicrucianum"), Haarlem, 1960, X-147 p.
Patrick Rivière, Les Mystères du Graal, éd. de Vecchi,
Jean Robin, Le Royaume du Graal, Introduction au mystère de la France, Paris, éditions Guy Trédaniel, 1992, 764 p. (ISBN978-2857075394).
Jean-Paul Bourre, La Quête de Graal, du paganisme indo-européen à La Chevalerie chrétienne, Ed. Dervy, 1993.
Jean Markale, L'Énigme du Saint Graal, Éditions du Rocher, 2005
Docteur A. Barthélemy, Le Graal, sa première révélation, Éditions de Poliphile, 1987 (ISBN2-86888-011-8)
René Chandelle, Au-delà du Code Da Vinci, Marie Madeleine et ses descendants, le grand secret des Templiers, le Saint Graal, éd. Exclusif, 2006 (ISBN2-84891-055-0)
Margaret Starbird, Marie Madeleine et le Saint Graal, Ed. Exclusif (2006) (ISBN2-84891-051-8)
Pascal le Charpentier, Dernières révélations sur le Graal, Ed. Exclusif, 2006 (ISBN978-2-84891-061-1)
Jacob de Kilwinning, La Révélation du 3e Temple et l'ésotérisme de Parsifal, éd. Grands Lointains, 2016 (ISBN979-10-94592-03-8)