Fondée par Geoffroy Martel, sans doute en 1033, l'abbaye connut son apogée au Moyen Âge, ses dépendances s'étendaient dans l'ouest de la France médiévale, de la Saintonge à la Normandie. Après un déclin au XVIe siècle, l'abbaye est récupéré par des moines de la Congrégation de Saint-Maur, qui effectue différents travaux de réaménagement et de reconstruction, malgré cela le monastère périclite durant tous le XVIIIe siècle[3]. En 1791, les bâtiments de l’abbaye de la Trinité sont mis en vente. Les locaux abritent un tribunal, des prisons et la sous-préfecture. C'est en 1802 que s'établit un quartier de cavalerie prenant le nom de quartier Rochambeau en 1886. Près de trente bâtiments (écuries, manèges, magasins…) vont être progressivement construits. Le 20e Chasseurs à cheval, décimé en 1914, termine la liste des régiments stationnés à Vendôme. La gendarmerie, dernier occupant des lieux, est réinstallée à proximité immédiate, depuis 1996.
En 2018, le bâtiment régence, partie sud du cloître est acquis par Louis Vuitton pour y installer un atelier de maroquinerie[4].
Histoire
La fondation : entre légende et politique
La légende de la fondation raconte que en pleine nuit, ou à l'aurore, depuis la fenêtre de l'aula du château de Vendôme, le comte de Vendôme, Geoffroy Martel et sa femme Agnès de Bourgogne, virent des étoiles filantes tomber à trois reprises dans une fontaine dans des prés à l'est de la ville. Suite à cet évènement le comte aurait demandé conseil à l'évêque de Chartres, Thierry, qui aurait vu dans ce miracle le signe de la volonté divine de voir un établissement religieux dédié à la Trinité construit à Vendôme. Geoffroy Martel décida alors d'ériger à l'emplacement de cette fontaine, une abbaye. Mais la réalité paraît bien différente, car ce texte ne date que au mieux du XIIe siècle soit plus de 70 ans après la fondation. Le fait que la fondation soit un acte pieu de la part du couple comtale paraît évident, mais des raisons plus politiques apparaissent. Notamment le désir de racheter une conduite considérée par l'église comme peu vertueuse, soit le mariage de Geoffroy et Agnès qui est assez irrégulier ainsi que l'usurpation du titre même de comte de Vendôme à son neveux Foulques l'Oison. Ainsi la fondation de l'abbaye, et quelques années plus tard, de la Collégiale du château marque physiquement le pouvoir du comte sur une terre qu'il a usurpé[5].
Les premières décennies
La fondation de l'abbaye date des environs de 1032-1034 et se fit dans un premier temps de manière orale. À cette période urent lieu les premières donation en faveur du monastère. À cette même période commença le chantier de construction sous l'abbatiat du premier abbé, Renaud ( venu de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers[6]). La fondation et la dédicace furent officialisées par une charte le 31 mai 1040[7], à cette date le gros œuvre du chœur de l'abbatiale romane semble achevé[8]. Cette charte donne les premières propriétés de l'abbaye qui sont alors réparties entre le Vendômois, le Maine et la Saintonge. Le couple comtale continua ses largesses envers l'abbaye, même après l'annulation de leur mariage en 1049-1051, Agnès continua également après la mort de Geoffroy en 1060[6].
Le chantier de l'abbatiale romane semble achevé vers 1060-1070, durant l'abbatiat du second abbé, Oudri[9].
L’abbaye devint très rapidement prospère, notamment grâce aux donations de ses fondateurs, et même par la suite après leur disparition, par divers bienfaiteurs plus modestes[6]. La donation la plus remarquables est sans doute celle de la Sainte Larme que fit Geoffroy Martel en 1047. Cette relique fit du monastère l'un des plus gros pèlerinage d'Europe, des pèlerins venant même des Pays-Bas[10].
L'abbaye et la papauté
L'abbaye bénéficia rapidement de rapports étroits avec la papauté. Dès 1054 le pape Léon IX, par l'intermédiairede son légat Hildebrandt, tirant avantage de la situation délicate dans laquelle se trouvait Geoffroy Martel avec l'évêque du Mans qui lui avait interdit l'accès à la capitale mancelle en 1051-1052[11], il réussit à convaincre Geoffroy de donner la Trinité et l'Esvière d'Angers (prieuré dépendant de l'abbaye) au pontife. Geoffroy accepta également sous la contrainte de restituer le comté à son neveu Foulques L'Oison.
S'en suivirent une série de privilèges des papes Victor II et Alexandre II, aucune excommunication générale ne pouvait les atteindre, et tous procès concernant ces monastères devaient s'effectuer qu'après consultation de Rome. Ainsi ai début des années 1060 la Trinité possédait des privilèges qui correspondait à une exemption quasi-totale. L'exemption totale (ajout du droit de refuser l'évêque dans le monastère, et l'exemption du droit de visite et de la sanction épiscopale) fut accordé à la fin du XIe sièclepar Urbain II[12].
Les abbés urent aussi le privilèges exceptionnel de porter le titre de cardinal (attaché à l'église Santa Prisca, d'abord accordé au second abbé, Oudri puis à partir de l'abbé Fromond (1132-1139) ce droit devint permanent, et fut lié à la charge d'abbé de la Trinité[12].
Entre apogée et conflits
À partir de la fin de la main mise angevine sûr le comté de Vendôme, lorsque Foulques L'Oison reprend ses droits sur le comté, lui et ses successeurs vont fréquemment entrer en conflit avec l'abbaye. En effet la Trinité leur échappait complètement puisque restait sous l'autorité des comtes d'Anjou.
Mais le monastère eût souvent le dessus.
Paradoxalement c'est durant cette période que l'abbaye fut le plus prospère, atteignant son apogée sous l'abbatiat de Geoffroi de Vendôme (1093-1132)[13]. Élu à 24 ans seulement et consacré par l'évêque Yves de Chartres, il se détacha de l'évêque pour une relation privilégiée avec le pape. Geoffroi eût des rapports étroits avec les évêques d'Angers de Saintes et du Mans, et établit des relations avec Cluny et Fontevraud, lui permettant d'obtenir une association spirituelle avec ces deux monastères. Sous son abbatiat le nombre de moine atteint la centaine, chiffre qui ne fut jamais dépassé par la suite[11]. Il est également marqué par une activité artistique intense, nous lui devons les peintures de la salle capitulaire et probablement le vitrail de la vierge à l'enfant[14].
L'abbé Geoffroi accueilli dans l'abbaye deux papes, tous d'abord Urbain II en 1095, venu du Mans durant un périple entamé suite au concile de Clermont, le pape, accompagné notamment par l’abbé de Vendôme, s’arrête à Vendôme, reçu en l’abbaye du 19 février au 3 mars 1098 soit pendant une dizaine de jours, accompagné, entre autres, du cardinal Raynier (Reniero) qui lui succédera, sous le nom de Pascal II.
Durant son séjour à Vendôme, le 26 février, selon le cartulaire de la Trinité, Urbain II consacra un autel dédié à la Sainte Croix et à Saint-Eutrope dont l’église, à l’époque, possédait des reliques[15].
Geoffroi accueilli denouveau, mais cette fois en temps que pape, Pascal II, qui séjourna à l'abbaye durant 11 jours en 1107[12].
La construction du clocher (~1140-~1150)
Avant la construction du clocher, les cloches semblent avoir étaient installées dans la galilée, espace à l'entrée de l'abbatiale romane, séparant le monde sacré du monde profane[16].
Le chantier du clocher fut probablement lancé sous l'abbatiat d'Aubert (1139-1145) ou de Robert (1146-1160). Il est indispensable à la vie monastique, puisque c'est lui qui sonne les heures et régie ainsi la vie liturgique. Mais la volonté de construire un si monumental clocher s'explique par la volonté d'émancipation de l'abbaye face à l'évêque, permettant de montrer de loin à tous la présence de l'abbaye, puisque ça hauteur de 80m dépassait de loin les construction environnantes[17].
De plus son style architecturale proche de celui du clocher vieux de la cathédrale de Chartres daté de la même période, invite à penser qu'une certaine concurrence exista entre l'abbaye et le diocèse, chacun voulant affirmer son importance.
Certains érudits (Gabriel Plat et René Crozet) on même était jusqu'à dire que le clocher de Vendôme aurait été construit avant celui de Chartres[18],[19] . Mais les datations trop imprécises des deux édifices ne permet pas de trancher[20].
Le XIIIe siècle
En 1205 le comté de Vendôme est rattaché au domaine royal, suite aux conflits entre Plantagenêt (Anjou) et Capétiens. La protection de l'abbaye ne dépendendit donc plus des comtes d'Anjou mais du roi de France, ainsi les relations entre l'abbaye et le comte de Vendôme s'améliorèrent. Malgré quelques litiges notamment en 1227 ou le pape Grégoire IX dut intervenir, les conflits entre les deux puissances vendômoise semble terminé par la suite[21].
Modernisation du transept et réalisation de l'armoire de la Sainte Larme
À cette même période, dans le premier quart du XIIIe siècle des travaux de modernisation de l'abbatiale romane sont entrepris, le transept est surélevé, de nouvelles fenêtres sont élevés et le tout est voûté d'ogives[22]. C'est travaux furent voulu par l'abbé Hamelin (1203-1222), qui désira aussi construire une armoire monumentale pour la Sainte Larme, en raison du succès de son pèlerinage, lui donnant ainsi un écrin monumentale pour la magnifier[23].
Le 18 mai 1353, l'abbé Guillaume du PLessis, fit transférer le chef de saint Eutrope , évêque de
Saintes , du prieuré d' Availles, à la Trinité, en raison des guerres qui ravageaient
la Saintonge et le Poitou, ce transfert qui n'aurait dû être que temporaire, le temps que la paix soit assurée, ne le fut finalement pas, et le crane fut conservé par l'abbaye. L'abbé Guillaume et les moines
reçurent la précieuse relique en dépôt par une procession dans les rues de Vendôme[24].
Le chantier de l'abbatiale gothique (fin XIIIe-début XVIe siècle)
L'église rayonnante (1271-1357)
Lorsque l'abbé Renaud de Villedieu est élu en 1246, l'abbatiale romane est toujours en place, avec pour seul élément de modernité son transept voûté d'ogives. L'abbatiale est dépassée, d'autant que la majorité des grands édifices alentours avait récemment étaient reconstruits dans le nouveau style. Ainsi l'abbé Renaud engagea la reconstruction de l'abbatiale pour la mettre au goût du jours. En mars 1271, il obtint de l'abbé du Petit-Citeaux, le droit de prélever de la pierre dans les carrières de la Chappe. Les travaux pouvaient commencer. Mais Renaud de Villedieu décéda cette même année, c'est donc son successeur Philippe qui pris en mains les premières années du chantier, suivit de Jean (1275-1284)[25].
Le chantier commença par le chœur, le projet d'origine prévoyait la destruction du transept roman, mais faute de moyen celui-ci fut conservé, les parties basses du chœur sembles achevés en 1280. La construction fut interrompu et ne repris qu'avec l'abbatiat de Simon du Plessis (1284-1308), soit, au plutôt, 4 ans après. La construction des parties hautes du chœur se fit à ce moment là[26].
En 1308 le pape Clément V accorda un an et quarante jours d'indulgence à tous ceux qui participeraient à la reconstruction de l'abbatiale[25].
Pour gagner des fond supplémentaires pour la construction, le nouvel abbé, Guillaume de Viesel (1309-1319), vendit des bois en 1314. Lorsque les parties haute du chœur furent construite la question de la destruction du transept fut denouveau envisagée mais abandonnée, la croisée fut alors voûté en accord avec les nouvelles voûtes du chœur le tout étant voûté en 1320[26].
Ainsi lorsque Jean de Buffa arriva à la tête de l'abbaye en 1319, le chœur et le transept étaient achevés, mais la nef romane était quand à elle toujours en place, mettant ainsi le chœur des moines de manière inconfortable entre le transept modernisé et la nef ancienne. La reprise des travaux était donc nécessaire. En 1342 à la mort de l'abbé, la huitième travée était achevé, et les parties basses de la travée suivantes étaient bien avancées. Les travaux continuèrent sous ses successeurs Michel (1343-1350) et Guillaume du Plessis (1350-1384), jusqu'en 1357[26].
La guerre de Cent-Ans et l'arrêt des travaux de l'abbatiale (1351-1470/72)
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L'achèvement des travaux et la façade flamboyante
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Le XVIe siècle, le déclin et les Guerres de Religion
La reprise en mains par le Congrégation de Saint-Maur
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Le XVIIIe siècle
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L'abbatiale de la Trinité est un monument majeur du Moyen Âge français. Elle comprend des éléments d'architecture du XIe siècle, un chœur du XIVe siècle, un clocher roman haut de 80 mètres, une façade flamboyante.
Le clocher.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations contenues dans cette section proviennent du Dictionnaire raisonné de l’architecture française du xie au xvie siècle[28].
Au point de vue de la construction, et sous le rapport du style, le clocher a subi l’influence de deux styles, du style roman ancien né dans les provinces occidentales, et du style qui se développait sur les bords de l’Oise et de la Seine dès le commencement du XIIe siècle, le style désormais appelé style gothique.
Sa base est une salle carrée, voûtée par une calotte en arcs de cloître, avec quatre trompillons aux angles donnant pour le plan de la voûte un octogone à quatre grands côtés et quatre petits. Sur cette voûte, dont la coupe est en tiers-point, s’élève, au centre, un pilier carré cantonné de quatre colonnes engagées.
Quatre arcs doubleaux, en tiers-point, sont cintrés du pilier B aux quatre piliers engagés. Mais, pour porter en toute sécurité le pilier central, deux arcs croisés, concentriques à la voûte, viennent reposer sur les murs de l’étage inférieur, et, afin d’éviter le relèvement de ces deux arcs croisés sous la charge du pilier, quatre arcs-boutants, sortes d’étrésillons, aboutissent sous les bases des colonnes des quatre piles engagées.
Sont les deux arcs croisés sur l’extrados de la voûte et portant le pilier central ; les arcs-boutants aboutissant sous les bases des colonnes engagées des piliers adossés aux murs. Des portions de mur étrésillonnant le système d’arcs. Les pans coupés de la voûte inférieure en arcs de cloître ne sont pas inutiles ; ils tiennent lieu des pièces de charpente que l’on place aux angles des enrayures et que l’on désigne sous le nom de goussets ; ils empêchent le roulement de tout le système, relient et étrésillonnent les angles de la base en maçonnerie. Des moyens si puissants devaient avoir un motif. Ce motif était de porter, sur le pilier central, les quatre arcs doubleaux et la retraite, un énorme beffroi en charpente, auquel la partie supérieure du clocher servait d’enveloppe. Les constructeurs avaient compris, à mesure qu’ils donnaient plus d’élévation à leurs clochers, qu’il fallait, aux beffrois de charpente mis en mouvement par le branle des cloches, un point d’appui solide, près de la base du clocher, là où la construction épaisse et chargée n’avait rien à craindre des pressions inégales des beffrois. Or, les quatre arcs doubleaux et la retraite portaient l’enrayure basse de ce beffroi, et cette construction de pierre, bien appuyée, bien étrésillonnée, conservait cependant une certaine élasticité.
À partir de cette base, l’enveloppe, la partie supérieure du clocher, n’ayant à subir aucun ébranlement, pouvait être légère ; et, en effet, le clocher de la Trinité de Vendôme, si on le compare aux clochers précédents sa construction, est très-léger relativement à sa hauteur, qui est considérable (environ 80 m de la base au sommet de la flèche).
Jusqu’alors, dans les clochers romans, une simple retraite ou des trous dans les parements intérieurs, ou des corbeaux saillants, ou une voûte en calotte, recevaient l’enrayure basse des beffrois en charpente ; et peu à peu, par suite du mouvement de va-et-vient que prennent ces beffrois, les constructions se disloquaient, des lézardes se manifestaient au-dessus des ouvertures supérieures, les angles des tours fatiguaient et finissaient par se séparer des faces. Si la charpente des cloches reposait à plat sur une voûte dont les reins étaient remplis, le peu d’élasticité d’une pareille assiette produisait des effets plus funestes encore que les retraites ou les corbeaux sur les parements intérieurs. Car ces voûtes, pressées tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, se disjoignaient d’abord, et produisaient bientôt des poussées inégales. Le système d’assiette de beffroi adopté dans la construction du clocher, par sa complication même et la pression contrariée des arcs inférieurs, à cause de ces deux étages d’arcs séparés par une pile, possède une élasticité égale à sa résistance, et divise tellement les pressions alternatives du beffroi en charpente qu’elle arrive à les neutraliser complètement. Cela est très-savant et fait voir comme, en quelques années, sous l’influence des écoles nouvelles, les lourdes constructions romanes s’étaient transformées.
Le clocher est peut-être le premier qui soit élevé sur un programme arrêté. Ce n’est plus une tour de quasi défense sur laquelle on a élevé un beffroi, ce n’est plus un porche surmonté de salles et terminé au sommet par une loge ; c’est un véritable clocher, construit de la base au sommet pour placer des cloches, c’est une enveloppe de cloches, reposant sur l’assiette d’un beffroi. Tout en conservant la plupart des formes romanes, comme construction, il appartient à l’école nouvelle ; il remplace les résistances passives de la construction romane par les résistances élastiques, équilibrées, vivantes de la construction gothique. Ce principe, découvert et mis en pratique une fois, eut des conséquences auxquelles les architectes ne posèrent de limites que celles données par la qualité des matériaux, et encore dépassèrent-ils parfois, grâce à leur désir d’appliquer le principe dans toute sa rigueur logique, ces limites matérielles.
Voyons maintenant le clocher à l’extérieur. Bien que déjà les baies soient fermées par des archivoltes en tiers-point peu prononcé, son aspect est roman ; son étage supérieur octogonal sous la flèche nous rappelle les couronnements des clochers de Brantôme et de Saint-Léonard, avec leurs gâbles pleins sur les grandes baies principales, et les pinacles des clochers de l’Ouest. Les archivoltes de ces pinacles, ainsi que ceux de l’arcature sous la pyramide, sont plein-cintre. Mais la pyramide devient très-aiguë ; elle est renforcée de nerfs saillants sur ses angles et sur le milieu de ses faces ; elle n’est plus bâtie en moellons, conformément à la vieille tradition romane, mais en pierres bien appareillées, et ne porte, dans cette énorme hauteur, que 0,50 c. d’épaisseur à sa base et 0,30 c. à son sommet.
Au niveau des pinacles: sont portés sur des colonnettes alternativement simples et renforcées d’un petit pilier carré ; leur plan est circulaire. C’est encore là un dernier vestige des traditions du Périgord. On observera que l’escalier en pierre accolé à la tour ne monte que jusqu’au-dessus de la voûte de l’étage inférieur. Conformément aux habitudes romanes, on ne montait dans le beffroi en charpente que par des échelles de bois.
L’abbatiale gothique
L'église gothique a repris le plan du chevet roman à cinq chapelles rayonnantes. La clôture du chœur est ornée de sculptures gothiques flamboyantes et Renaissance. Les stalles ont des miséricordes sculptées de pittoresques scènes de la vie quotidienne et des métiers. La clôture du chœur et les stalles ont été commandées par l'abbé Louis de Crevant et terminées par son neveu Antoine dans la première moitié du XVIe siècle[29].
La façade
En 1508, le maître d'œuvre, Jehan Texier dit Jehan de Beauce, réalise la façade de l’abbatiale de la Trinité. Cet embrasement sculpté est un des chefs-d’œuvre de l'art gothique flamboyant. Le clocher de l'église constitue aussi un édifice exceptionnel construit au XIIe siècle. Il ressemble au clocher sud de la cathédrale de Chartres qui lui est contemporain.
Intérieur
Vitraux
L'ensemble des verrières sont classées aux Monuments historiques[30]. Dans la baie 0 de la chapelle axiale, dite du « Saint-Sacrement », le vitrail de la Vierge de Vendôme représente le type primitif de la célèbre Notre-Dame de la Belle Verrière de la Cathédrale de Chartres. Mesurant 240 cm de haut sur 60 cm de large, il date du XIIe siècle.
La clôture de chœur
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Le clocher roman de la Trinité à gauche et l'église gothique de la Trinité à droite.
Les bâtiments conventuels
La cour du cloître
Il est au cœur du fonctionnement de cette abbaye bénédictine et comprend : le dortoir, le réfectoire et le logis des hôtes. La cuisine circulaire (comme à Fontevraud) et l’aile sud ont été remplacées par un bâtiment plus imposant, nécessaire à l’accueil des moines bénédictins mauristes au XVIIIe siècle. Seule la partie nord de la galerie du cloître, le long de l’église, a survécu à la démolition décidée par l’armée en 1907.
Galerie du cloître subsistante
La salle capitulaire
Les murs de la salle sont ornés de très belles fresques (fin XIe siècle début XIIe siècle) découvertes en 1972 derrière un mur du XIVe siècle. « La Pêche miraculeuse » (Jean 21, 1-14) demeure la plus belle de ces scènes illustrant des événements survenus après « La Résurrection du Christ ».
Les cuisines
Les cuisines médiévales étaient circulaires, d'un type proche de celle encore conservée à Fontevrault
Essai de restitution des cuisnes de l'abbaye
Palais abbatial
Le logis abbatiale actuel date des XV et XVIe siècle
Le logis abbatiale
Les greniers de l'abbaye
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Les chapelles Saint-Benoît et Notre-Dame
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Reliques
L'abbaye comptait parmi les plus importantes de l'époque médiévale, elle abritait de nombreuses reliques[31]:
relique de la Sainte Larme. La Sainte larme était un bloc de cristal dans lequel se trouvait une goutte d'eau. La relique était placée dans une armoire connue par des dessins[32],[33]. Les bénédictins sont chassés de l'abbaye en 1790. Le reliquaire de la Sainte larme continua à être adoré, mais le , la municipalité de Vendôme vient à l'abbaye et se fait remettre les reliquaires pour en retirer l'or et les pierres précieuses. Les reliques sont brûlées mais le reliquaire de la Sainte larme n'a été saisie que plus tard comme le montre une lettre datée du 2 messidor an II () indiquant que l'or de ce reliquaire a été envoyé à la Monnaie de Paris le . Cependant le fuseau de cristal contenant la Sainte larme a été recueilli par un sieur Morin puis passa de mains en mains. En 1803, au rétablissement du culte, la relique est remise à Étienne-Alexandre Bernier, évêque d'Orléans qui en fait don au cardinal Caprara, légat du pape en France. Cette relique a été perdue dans son transport de Vendôme à Rome. Achille de Rochambeau remarque que l'Église n'a jamais consacré l'authenticité de cette relique[34].
Dom Jean Thiroux (1663-1731), moine écrivain y ayant fait sa profession le .
Protection des Monuments Historiques
Cette abbaye fait l'objet de protections au titre des monuments historiques[41] : un classement par la liste de 1840 concernant l'église de la Trinité, une inscription en 1948 concernant les vestiges de la chapelle Saint-Loup, un classement en 1949 concernant les façades et les toitures des bâtiments de l'ancienne abbaye, la salle capitulaire et la cour du cloître et une inscription par arrêté du concernant les greniers, les façades et toitures du bâtiment Régence et le mur de clôture de l'ancien logis abbatial.
↑[Métais 1893] Abbé Charles Métais, Cartulaire de l'abbaye cardinale de la Trinité de Vendôme, t. 1, Paris, Alphonse Picard et fils éditeurs, (lire en ligne), p. 55-78, 85-95
↑René Crozet, « Le monument de la Sainte Larme à la Trinité de Vendôme », Bulletin Monumental, t. 121, no 2, , p. 171-180 (lire en ligne)
↑Isabelle Isnard, « La Sainte larme de l'abbaye de la Trinité de Vendôme : architecture, décor et mobilier liturgique », Revue Mabillon, t. 81, , p. 173-202 (lire en ligne)
↑Achille de Rochambeau, « Voyage à la Sainte larme de Vendôme », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, t. XII, , p. 157-212, 250-292 (lire en ligne)
↑Élu en 1145, confirmé par le roi en 1146, d'après Gallia christiana, t. 8, col. 1370 [1]
↑"Après la mort de l'abbé Jean, le couvent chargea treize commissaires de nommer le nouvel abbé. Ceux-ci élurent l'un d'entre eux, Rainaud, prieur du Saint-Sépulchre de Beaugency" qui résigna ses droits à Rome entre les mains d'Innocent IV. D'après M. Prou, "Additions et corrections au Gallia christiana, tirées des registres d'Honorius IV", In: Mélanges d'archéologie et d'histoire, tome 5, 1885, p. 251-275, ici p. 266. [2]
↑moine, bibliothécaire de l'abbaye, désigné à la charge abbatiale laissée vacante par Rainaud de Beaugency par bulle d'Innocent IV du 25 octobre 1286. Registre d'Innocent IV, 2e année, no 146, f. 168 ; texte latin cité par M. Prou, "Additions et corrections au Gallia christiana, tirées des registres d'Honorius IV", In: Mélanges d'archéologie et d'histoire, tome 5, 1885, p. 251-275, ici p. 266. [3]
Gaël Simon, Espace et société à Vendôme du 11e au début du 19e s. : fonctionnement et fabrique d'une ville intermédiaire sur le temps long : Volume 3-1, Tours, (lire en ligne).
Isabelle Isnard, L'abbatiale de la Trinité de Vendôme, Presses universitaire de Rennes, .
Gabriel Plat, L'église de la Trinité de Vendôme, Petites monographies des grands édifices de la France, .
Abbé Simon, Histoire de Vendôme et de ses environs Tome II, .
Isabelle Isnard, « La Sainte larme de l'abbaye de la Trinité de Vendôme : architecture, décor et mobilier liturgique », Revue Mabillon, t. 81, , p. 173-202 (lire en ligne)
Raoul de Saint-Venant, Dictionnaire Topographique, Biographique, Généalogique, et Héraldique du Vendômois : Tome quatrième V-Z, Blois, , 344 p. (ISBN2-904695-05-2).
Het lied van hertog Jan Genre Volksmuziek Schrijver(s) Harrie Beex Componist(en) Floris van der Putt Portaal Muziek Tekst van het minnelied Eens meienmorgens vroeg door Jan I van Brabant, gepubliceerd in de Codex Manesse (ca. 1300) Het lied van hertog Jan is een ode aan Jan I, hertog van Brabant (1235-1294). Het is in 1947 geschreven door Harrie Beex en op muziek gezet door Floris van der Putt, als loflied op Brabant en is een van de liederen die als het officieuze Noord-Brabants...
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Aunt Jane's Nieces at Millville First editionAuthorL. Frank Baum(as Edith Van Dyne)IllustratorEmile A. NelsonCountryUnited StatesLanguageEnglishGenreYoung adult fictionDetective fictionSatireComedyPublisherReilly & BrittonPublication date1908Media typePrint (hardcover)Pages306 pp.Preceded byAunt Jane's Nieces Abroad Followed byAunt Jane's Nieces at Work Aunt Jane's Nieces at Millville is a 1908 young adult novel[1] written by L. Frank Baum, famous as the ...
Hlincea MonasteryReligionAffiliationRomanian Orthodox ChurchLocationLocationCiurea, RomaniaArchitectureStyleMoldavianCompleted1574Materialsstone, brick The Hlincea Monastery (Romanian: Mănăstirea Hlincea) is a Romanian Orthodox monastery in Ciurea, Iaşi metropolitan area, Romania. Located at the base of Cetăţuia Hill, the monastery was built by Maria, the daughter of Moldavian Prince Petru Şchiopul and dedicated in 1574.[1] At the middle of the next century, it was rebuilt by Pr...
Sirkuit Internasional Bahrain / Bahrain International CircuitLayout sirkuit yang digunakan untuk balapan Formula SatuLokasiSakhir, BahrainZona waktuGMT +3KoordinatKoordinat: 26°1′57″N 50°30′38″E / 26.03250°N 50.51056°E / 26.03250; 50.51056Kapasitas70.000Broke groundDesember 2002Dibuka17 Maret, 2004Biaya pembangunanUS$ 150 jutaArsitekHermann TilkeAcara besarFormula SatuGrand Prix Bahrain(2004–sekarang)Grand Prix Sakhir (2020)Kejuaraan Ketahanan Dunia ...
For the city in Texas, see San Antonio. City in Florida, United StatesSan Antonio Lake Jovita (1927–33)CitySan Antonio City Hall (built 1939)Nickname(s): San Ann, San AnMotto: Gem of the HighlandsLocation in Pasco County and the state of FloridaCoordinates: 28°20′12″N 82°16′30″W / 28.33667°N 82.27500°W / 28.33667; -82.27500CountryUnited StatesStateFloridaCountyPascoGovernment • TypeCity Commission • MayorJohn Vogel ...
Japanese manga and TV drama Haruka 17Logo from TV Asahi's Haruka 17 dramaはるか17(Haruka Sebuntiin)GenreDrama, comedy MangaWritten bySayuka YamazakiPublished byKodanshaMagazineWeekly MorningDemographicSeinenOriginal run2004 – 2006Volumes13 Television dramaOriginal networkTV AsahiOriginal run July 1, 2005 – September 16, 2005Episodes10 Haruka Seventeen (はるか17, Haruka Sebuntiin) is a seinen manga by Sakuya Yamazaki which was serialized by Kodansha in Weekly Morning from 2...
Програма банку «кредитів» на викиди англ. banking scheme / programme (див. також англ. banking provisions) — система платежів за забруднення довкілля, при якому підприємства можуть одержати відстрочку у здійсненні платежів в обмін на зобов'язання більш значного зниження забруднення або в...
This article uses bare URLs, which are uninformative and vulnerable to link rot. Please consider converting them to full citations to ensure the article remains verifiable and maintains a consistent citation style. Several templates and tools are available to assist in formatting, such as reFill (documentation) and Citation bot (documentation). (August 2022) (Learn how and when to remove this template message) Map of Congolese diplomatic missions This is a list of diplomatic missions of the D...
Zainichi Korean actress and musician This article is about the singer. For the municipality in Portugal with a parish of the same name, see Valpaços. In this Korean name, the family name is Seong. This biography of a living person needs additional citations for verification. Please help by adding reliable sources. Contentious material about living persons that is unsourced or poorly sourced must be removed immediately from the article and its talk page, especially if potentially libelous.Fin...
Pemilihan Umum Gubernur Sulawesi Tenggara 20182013202427 Juni 2018Kehadiran pemilih68,45%Kandidat Calon Ali Mazi Rusda Mahmud Asrun Partai NasDem Demokrat PAN Pendamping Lukman Abunawas Sjafei Kahar Hugua Suara rakyat 495.880 358.537 280.762 Persentase 43,68% 31,58% 24,73% Peta persebaran suara Peta Lokasi Sulawesi Tenggara Gubernur dan Wakil Gubernur petahanaNur Alam dan Saleh Lasata PAN Gubernur dan Wakil Gubernur terpilih Ali Mazi dan Lukman Abunawas Nasdem Sunting kotak info...
1996 single by Rachel Stamp This article relies excessively on references to primary sources. Please improve this article by adding secondary or tertiary sources. Find sources: Pop Singer – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (December 2010) (Learn how and when to remove this template message) Pop SingerSingle by Rachel Stampfrom the album Fight the Force of Evil (unreleased album recorded for WEA) B-sideSluts & SharksReleasedFebruary 26, 1...
Traditional German stringed instrumentThis article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Scheitholt – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (June 2014) (Learn how and when to remove this template message) A scheitholt The scheitholt or scheitholz is a traditional German stringed instrument and an ancestor...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Indian Energy Exchange – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (June 2022) (Learn how and when to remove this template message) This article may need to be rewritten to comply with Wikipedia's quality standards. You can help. The talk page may contain sug...
Abadía premonstratense de Pont-à-Mousson Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson Monumento histórico, 1910 y 1919 Vista de la abadía a orillas del río MoselaLocalizaciónPaís FranciaDivisión LorenaSubdivisión Meurthe-et-MoselleLocalidad Pont-à-MoussonCoordenadas 48°54′28″N 6°03′21″E / 48.90778, 6.05583Información religiosaCulto Ya no tienePropietario Centro regional de LorenaOrden Orden de canónigos PremonstratensesUso Centro culturalEstatus...