La tour borde la rue Saint-Antoine ; elle est construite en limite de la ville médiévale de Loches, près de sa pointe septentrionale.
Historique
La tour sur la carte de Belleforest (1575) près du repère « Q ».
La construction de la tour, débutée en 1529[1],[2], s'achève probablement dans le troisième quart du XVIe siècle[3]. Elle sert alors de clocher à une chapelle contiguë[4]. Elle apparaît sur une vue cavalière de Loches en 1575[5].
Elle revient à la ville en tant que bien national à la Révolution française. Elle sert alors de beffroi[4]. Atteinte par la foudre dans les années 1820, il est décidé, pour ne pas la soumettre à des contraintes trop fortes, de ne plus faire sonner ses cloches à partir de 1826[2]. La tour Saint-Antoine est classée comme monument historique par la liste de 1840[6]. La reprise complète de la partie supérieure de la tour, en mauvais état, est lancée en 1890[7].
Architecture
Armes d'Honorat II de Savoie.
La tour, construite sur un plan quadrangulaire et haute de 52 m[2], est soutenue à chacun de ses angles par un contrefort oblique. Si les étages inférieurs sont aveugles, l'avant-dernier étage est percé sur chaque face de deux baies géminées en plein cintre. Le dernier étage, de plan octogonal, est coiffé par un dôme comportant quatre lucarnes, lui-même surmonté d'un lanternon[3]. Cette disposition rappelle le couronnement des tours de la cathédrale Saint-Gatien de Tours[8], achevées en 1547[9].
Les deux derniers étages sont pourvus d'une balustrade de pierre ouvragée et décorée de monogrammes et de figures héraldiques ; parmi elles figurent les armes d'Honorat II de Savoie[1], gouverneur de Loches jusqu'à sa mort en 1580[10] et qui fait sans doute achever la construction de ce monument[5].
↑Jean-Louis Chalmel, Histoire de Touraine, depuis la conquête des Gaules par les Romains, jusqu'à l'année 1790, vol. III, Paris, H. Fournier, , 541 p. (lire en ligne), p. 145.
Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN2-85443-136-7).
Jacques Lablancherie, « La tour Saint-Antoine de Loches », bulletin des amis du pays lochois, no 2, , p. 101-109.
Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN2-85554-017-8).