Cette liste non exhaustive concerne les objets légendaires et sacrés appartenant au domaine des légendes, des religions et de la mythologie. Elle comprend plusieurs familles (armes, reliques, vêtements…).
Gáe Buide (« Lance Jaune ») et la Gáe Derg (« Javelot Rouge »), lances de Diarmuid Ua Duibhne, pouvant infliger des blessures dont nul ne pouvait guérir.
Gungnir, la lance du dieu Odin. Elle a la caractéristique de frapper toujours sa cible et de revenir à la main de celui l'a lancée.
La lance du chef des Celtibères, Olyndicus(en), une lance d'argent qu'il prétendait envoyée du ciel, s'était, par son allure de prophète, gagné les esprits de tous[1].
La lance de frêne d'Achille, que lui seul pouvait soulever et lancer. C'est un présent du centaure Chiron.
La lance d'Athéna. Lors du concours entre Athéna et Poséidon pour savoir à qui appartiendra la future ville d'Athènes, Athéna lança sa lance sur le sol, et un olivier est sorti de la terre, là où la lance a touché le sol.
La lance de St-Georges, voir aussi Ascalon, l'épée de St-Georges.
La lance de Lugh, objet légendaire druidique du dieu Lugh, qui pouvait tuer n'importe qui d'un seul coup et transpercer jusqu'à 9 ennemis si elle était lancée.
Les Trois Lances de l'Empire Céleste (天下三名槍), trois lances considérées comme les meilleures du Japon. Elles se nomment Tonbogiri, Nihongo et Otegine. Toutes les trois sont des variantes de Yari, avec des lames très longues et gravées, et sont encore de nos jours conservées en bon état dans les musées japonais. Tonbogiri est également célèbre pour avoir été maniée par le général Honda Tadakatsu, considéré comme l'un des plus grands héros de la caste samouraï.
L'arc d'Apollon pouvait entraîner non seulement la mort mais encore la famine et la peste. Artémis, sa sœur jumelle, avait également un arc magique. Pour punir Niobé qui avait défié leur mère Léto, les dieux jumeaux massacrèrent de leurs flèches les nombreux enfants de Niobé, les Niobides.
les flèches de l'arc de Cupidon pouvaient provoquer l'amour ou la haine de la personne en ayant été touchée. Ces flèches étaient de plomb (désamour) ou d'or (amour). Si l'on ignore qui a fabriqué l'arc, on sait en revanche que c'est Vulcain qui en a fabriqué les flèches.
L'arc d'Ulysse, que lui seul pouvait bander. Sa femme Pénélope répondit aux prétendants qui la pressaient de choisir un nouvel époux, qu'elle ne consentirait à épouser que celui qui serait capable de bander l'arc de son époux disparu et de tirer une flèche au-dessous de douze haches alignées, comme Ulysse savait le faire (cf. Odyssée - Chant XIX). À son retour, et après avoir remporté cette épreuve, ce dernier massacra de ses flèches tous les prétendants ayant sommé Pénélope de choisir l'un d'entre eux et pillé sa maison.
L'arc et les flèches d'Hercule / Héraclès. Trempées dans le sang de l'Hydre de Lerne, les flèches d'Hercule étaient mortelles. Les Centaures dont l'innocent Chiron en firent les frais mais surtout Nessos, qui tentait de violer Déjanire au gué de l'Evenos.
L'arc de Pâris, dont on dit que c'est le dieu Apollon qui a dirigé la flèche jusqu'au talon d'Achille, son seul point vulnérable.
Les flèches de l'arc de Philoctète : Philoctète avait reçu l'arc d'Hercule après la mort de ce dernier. Les devins avaient indiqué que Troie ne pourrait être prise sans l'arc et les flèches de Philoctète. Or celui-ci, gravement blessé, avait été abandonné sur l'île de Ténédos (ou Lemnos selon les versions). Ulysse et Néoptolème (fils d'Achille) vinrent le chercher et le firent soigner par Machaon et Podalirios, médecins des grecs. C'est ainsi qu'il parvint à tuer Pâris de ses flèches.
Le bâton de Moïse, avec lequel, dans l'Ancien Testament, Moïse frappe le rocher d'où jaillit l'eau qui désaltère son peuple. Le bâton de Moïse se transforme aussi en serpent, puis redevient bâton. L’autre bâton de Moïse devient serpent d'airain[2].
Le Caducée, attribut divin d'Hermès ou d’Asclépios, constitué d'un bâton et de deux serpents entrecroisés. Il a des pouvoirs guérisseurs ; le serpent étant parfois associé à la médecine.
Le trident de Poséidon, avec lequel il frappe l'Acropole de la future ville d'Athènes d'où en sort une source d'eau salée (ou un cheval, selon les traditions). Ce trident peut également occasionner des tremblements de terre quand on frappe le sol avec.
Le trident d'Amphitrite, femme de Poséidon, un trident de combat moins puissant que celui de son mari mais prouvant son mariage avec le roi des océans. Elle commande aux créatures marine grâce à celui ci.
Trisula, le trident du dieu hindouShiva, symbole qui concentre, pour ses adorateurs, les pouvoirs de la trimūrti, c'est-à-dire la création, la préservation et la destruction.
Marteaux
Mjöllnir, le marteau magique de Thor. Arme fabuleuse, fabriquée par les nains Brokk et Eitri à la demande de Odin, ce marteau est capable de revenir à la main de son lanceur et de commander la foudre.
Le bouclier de Lancelot du Lac, offert par la fée Viviane, le guérit instantanément de sa lassitude et lui procure la force de trois hommes.
L'Égide (en grec « Aegis »), le bouclier semeur de panique fabriqué par Héphaïstos. Il appartient à Athéna ou à Zeus. Il se pourrait qu'il y ait deux égides :
l’égide de Zeus, recouverte de la peau de la chèvreAmalthée. En plus de répandre la panique, l’égide (nom féminin) peut envoyer la foudre et le tonnerre quand Zeus la secoue ;
l’égide d'Athéna, recouverte de la peau du géantPallas. En plus de répandre la panique, l’égide peut pétrifier quiconque la regarde, à cause de la tête de la GorgoneMéduse, fixée dessus.
Les douze boucliers anciles (ou boucliers sacrés), forgés par le mythique souverain de Rome Numa Pompilius et dédiés au culte du dieu Mars.
Le collier de Shiva, un collier contenant un poison capable de détruire le monde.
Anneaux
Andvaranaut, un anneau magique ayant appartenu à Andvari pouvant engendrer de l'or et assurant ainsi la fortune de son propriétaire.
Draupnir, l'anneau en or du dieu Odin. Il se multiplie par 9 toutes les 9 nuits. C'est d'ailleurs un symbole de richesse inépuisable. Il a été forgé par les nains.
L'anneau des Nibelungen, qui se réfère à une ancienne légende liée à un anneau maudit forgé par les Nibelungen, un peuple de nains légendaires. Deux versions de cette légende sont connues : l'une scandinave, à travers l'Edda poétique et la Völsunga saga, l'autre germanique racontée dans La Chanson des Nibelungen.
L'anneau de Gygès, roi de Lydie, qui le rendait invisible.
Kundala, paire de boucles d'oreille données par Sūrya à Karna et que ce dernier porte sur lui dès sa naissance.
Couronnes
La couronne d'immortalité(en), métaphore littéraire et religieuse, dans plusieurs cultures. Elle est traditionnellement représentée dans l'art par une couronne de laurier puis par un cercle symbolique d'étoiles (souvent une couronne, un diadème, un halo ou une auréole).
Le Sceau de Salomon, un sceau du roi Salomon qui, selon des légendes et non la Bible, lui donnait le pouvoir de commander les démons et les génies ou de parler avec les animaux.
Le Voile de Véronique, un linge avec lequel sainte Véronique aurait essuyé le visage du Christ lors de sa Passion ; l'image du visage de Jésus-Christ s'y serait miraculeusement imprimée.
La Vraie Croix, une croix sur laquelle le Christ aurait été crucifié. Elle aurait été découverte au début du IVe siècle par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier, dit le Grand.
La Sainte Couronne, une couronne d'épines qui aurait été posée sur la tête du Christ avant sa crucifixion.
La Sainte Éponge, une éponge imbibée de vinaigre qui aurait été utilisée pour atténuer les souffrances du Christ lors de sa crucifixion.
Le Saint-Suaire (appelé aussi le Mandylion), un linceul qui aurait servi à envelopper le corps du Christ après sa mort et sa mise au tombeau. Il aurait été fourni, ainsi que le tombeau, par un notable nommé Joseph d'Arimathie.
La Main de Midas, qui transforme tout ce qu'elle touche en or.
Le Corps du Christ, dont la consommation permet de vivre éternellement.
Le Sang du Christ, dont la consommation préserve éternellement de la soif.
Véhicules
Bateaux
L'Arche de Noé, grande embarcation flottante construite sur l'ordre de Dieu afin de sauver Noé, sa famille et toutes les espèces animales, du Déluge.
L'Argo, bateau à bord duquel Jason et les Argonautes naviguent depuis Iolcos pour retrouver la Toison d'or. Il a la particularité de parler et de voir l'avenir, car il a été fabriqué avec du bois de chêne venant de l'oracle de Dodone.
Les bateaux des Achéens de la Guerre de Troie, qui, quand ils se dirigèrent vers Troie, étaient si nombreux qu'il pouvait cacher la mer avec leurs voiles.
Le char d'Apollon, qui marque la course de l'astre solaire, mais c'est avant cela le char d'Hélios, le dieu du Soleil qui accepta à tort de laisser Phaéton son fils le conduire une journée.
Le char d'Aurore, qui marque la course de l'aurore et précède celui du Soleil.
Objets volants
Les ailes de cire et de plumes de Dédale qui, dans la mythologie grecque, les inventent pour s'échapper avec son fils Icare du Labyrinthe qu'il a lui-même construit. Icare, malgré l'avertissement de son père, grisé par le vol, l'insouciance ou par orgueil, utilise ces ailes trop près du soleil : elles fondent, précipitant ainsi sa chute dans la mer.
Vêtements
Habits
La chape de Saint-Martin, coupée en deux pour la partager avec un pauvre.
Outre une trentaine de tuniques plus ou moins légendaires, la tunique de Nessos, synonyme de cadeau empoisonné. Elle était imprégnée du sang de Nessus, qui brûla Hercule jusqu'à ce qu'il s'immole par le feu pour mettre fin à ses souffrances.
Le voile d'Ino : c'est un voile magique appartenant à la déesse Ino et qui protège de la douleur et de la mort quand il est mis sur la poitrine. Dans l'Odyssée, Ino prête son voile à Ulysse le temps que ce dernier arrive sur l'île des Phéaciens.
Le voile d'Isis, vêtement porté par cette déesse égyptienne, évoqué par des auteurs grecs comme Plutarque, qui parle plutôt d'une tunique.
Chapeaux
Le Pétase, attribut divin d'Hermès, constitué d'un chapeau ailé à bord large.
Ceintures
Megingjord (« qui augmente la force »), ceinture portée par le dieu nordiqueThor qui lui donne la force de soulever son marteau Mjöllnir.
La ceinture d'Aphrodite. Elle a été fabriquée par Héphaïstos. Cette ceinture accorde à toute femme qui la porte une attirance irrésistible. Aphrodite s'en sert pour séduire Héphaïstos lorsqu'elle lui est infidèle, Héphaïstos lui pardonnant toujours.
Les chaussures de Vidar, magiques et totalement indestructibles.
Les sandales ailées, attribut divin d'Hermès, constitué d'une paire de sandales ailées lui permettant de voler du Mont Olympe jusqu'à la Terre pour porter les messages divins.
Nourriture
Pommes
La pomme d'Ève ou d'Adam, plus souvent appelé le fruit défendu,représentant l'arbre de la connaissance du bien et du mal. La représentation par une pomme pourrait venir d'un jeu de mots autour du mot latin Malus (le Mal), car au féminin Mala signifie la « pomme ».
Note : Dans les textes bibliques, il n'est fait mention que du « fruit de la connaissance du bien et du mal »[3].
Le Chaudron du Géant Diwrnach, remplit, dans la mythologie celtique, le même rôle que la corne d'abondance : il produit indéfiniment de la nourriture, quel que soit le besoin et le nombre de convives. Il est volé par le Roi Arthur et ses compagnons. Dans les versions tardives de l'épopée Arthurienne, le chaudron de Diwrnach est retrouvé dans le Saint Graal.
L’Omphalos, qualifié de « nombril du monde », une pierre sacrée donnée par la déesse grecqueRhéa à son époux Cronos afin que celui-ci ne dévore pas leur fils Zeus.
La pierre philosophale, que les alchimistes cherchent à créer pour avoir l'immortalité et le pouvoir de transmuter les métaux en or.
Le Nimbe, un cercle ou un disque de lumière que les peintres et les sculpteurs placent, depuis l'Antiquité, autour de la tête des personnages sacrés, des héros divinisés, de Dieu ou des saints. À ne pas confondre avec l'auréole, qui est l'irradiation du corps entier.
Le cœur de Tursas, cœur mythique de la créature Iku Turso, censé porter chance dans la mythologie finnoise.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Baron de Reiffenberg, Revue de Bruxelles : Des armes et destriers merveilleux dans les poëmes des trouvères, Bruxelles, Société nationale pour la propagation des bons livres, (lire en ligne), pages 44-53.
Baron de Reiffenberg, Bulletins de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique : Des armes et destriers merveilleux dans les poëmes des trouvères, Bruxelles, Hayez, (lire en ligne), pages 165-17253.
(en) Glenn Searfoss, Cycles of Norse Mythology : Tales of the Aesir Gods, Andrews UK Limited, , 836 p. (ISBN978-1-78982-070-6, lire en ligne).