Dans la mythologie grecque, les talaria (du latin : talaria, pluriel neutre de talaris, qui signifie « de la cheville »), talonnières ou sandales ailées sont un des attributs d'Hermès.
Les talaria sont attestées dès Homère, qui les qualifie de ἀμϐρόσια χρύσεια / ambrósia khrúseia[2] (« immortelles/divines et en or ») :
« [Hermès] noua sous ses pieds ses divines sandales, qui brodées de bel or, le portent sur les ondes et la terre sans borne, vite comme le vent […][3]. »
Cependant, les ailes ne sont pas mentionnées chez le poète. Il faut attendre pour cela Le Bouclier d'Héraclès, qui le premier parle de πτερόεντα πέδιλα / pteróenta pédila, littéralement « sandales ailées »[4]. Les auteurs postérieurs reprennent tous cette caractéristique[5].
Attribut naturel du dieu, ils jouent aussi un rôle dans le mythe de Persée, puisque le héros les chausse avant d'aller combattre Méduse[6]. Chez Eschyle[7], Persée est équipé directement par Hermès. Cependant dans une tradition mieux attestée[8], le héros doit récupérer les sandales chez les Grées avec la kunée et la kibisis. Mais comme le souligne Timothy Gantz[9], on voit mal pourquoi Hermès n'avait pas avec lui ses propres sandales, ni Hadès son propre casque.