Gand-Wevelgem connaît en 2019 sa 81e édition. Elle est organisée par le vélo club Het Vliegend Wiel et fait partie du calendrier de l'UCI World Tour depuis 2006.
Équipes
Gand-Wevelgem faisant partie du calendrier UCI World Tour, les dix-huit « World Teams » y participent. Sept équipes continentales professionnelles ont reçu une invitation : les équipes belges Sport Vlaanderen-Baloise, Wanty-Gobert, Corendon-Circus et Wallonie-Bruxelles, les équipes françaises Cofidis et Direct Energie, et l'équipe néerlandaise Roompot-Charles[1].
Le parcours est très similaire à celui de l'année précédente. Le départ est donné sur la Grand-Place de Deinze et l'arrivée est jugée à Wevelgem, sur la Vanackerestraat, après 251 km. Après Deinze, le peloton se dirige vers l'ouest et passa par les communes de Tielt, Torhout, Gistel, Nieuport, Furnes et la région marécageuse de Moëres. Il longe ensuite la frontière franco-belge puis la franchit à Boeschepe. En France, la course franchit notamment le mont des Cats, le mont Noir à deux reprises (côtes du Ravel Put et de la Blanchisserie) puis la Ravensberg pour revenir en Belgique par Dranoutre. Le Baneberg(nl) et le mont Kemmel sont empruntés une première fois, suivis du Monteberg(nl). La course passe ensuite par Messines, dans la province de Hainaut, pour revenir vers le Baneberg et le mont Kemmel, franchi par un autre versant. Il reste alors 34 km à parcourir pour rejoindre Wevelgem[2].
À 67 km de l'arrivée, Sagan, Teunissen, Trentin et Theuns se forgent une avance sur l'échappée à la suite d'une accélération de Theuns. Le reste de l'échappée se relève alors et est rapidement rattrapée par le peloton. Luke Rowe se lance en solitaire à la poursuite des hommes de têtes et parvient à faire la jonction dans un effort de près de 10 kilomètres. Alexander Kristoff (UAE Emirates) tente alors sa chance également moins de 10 kilomètres avant le dernier passage sur le mont Kemmel. Il ne parvient pas à rejoindre l'échappée mais l'avance qu'il accumule lui permet de se retrouver dans un trio de coureurs qui s'échappe dans le Kemmelberg, les deux autres coureurs étant Zdenek Stybar (Deceunick-Quick Step) et Wout van Aert. Le trio de poursuivants ne parviennent pas à creuser l'écart et sont rejoints quelques kilomètres plus loin.
Au début des 35 derniers kilomètres depuis le mont Kemmel jusqu'à Wevelgem, les coureurs ont vent de face, ce qui n'aide pas la cause des hommes de tête. Leur avance se désintègre sous l'effort de Philippe Gilbert (Deceunick-Quick Step), qui travaille pour le compte de son leader, le sprinteur Elia Viviani. La jonction s'effectue à 20 km de l'arrivée. Le peloton comprend à ce moment une trentaine de coureurs qui inclut, outre Viviani, plusieurs coureurs avec une bonne pointe de vitesse: Danny Van Poppel (Jumbo-Visma), Alexander Kristoff, Fernando Gaviria, Peter Sagan, Rüdiger Selig, Jens Debusschere (Katusha-Alpecin), Adrien Petit (Direct Energie), Matteo Trentin et John Degenkolb, quoique plusieurs d'entre eux ont passé une bonne partie de la journée dans une échappée. Les coureurs de Deceunick-Quick Step travaillent fort pour maintenir le groupe en un morceau, et couvrent plusieurs attaques de coureurs de Jumbo-Visma et Trek-Segafredo, notamment, jusqu'à ce que Jasper Stuyven, accompagné d'Amund Grondahl Jansen (Jumbo-Visma), Sebastian Langeveld (EFEducation First) et Jack Bauer (Mitchelton-Scott), parviennent à créer l'écart à 6 km de l'arrivée. À la flamme rouge, les quatre hommes sont toujours devant mais l'accélération du peloton pour le sprint a raison de leur avance. Alexander Kristoff s'impose devant John Degenkolb dans le sprint final pour remporter sa première victoire à Gand-Wevelgem.
Avec une vitesse moyenne de 46,269 km/h, il s'agit de l'édition la plus rapide de l'histoire.
Gand-Wevelgem distribue aux soixante premiers coureurs les points suivants pour le classement individuel de l'UCI World Tour (uniquement pour les coureurs membres d'équipes World Tour) et le Classement mondial UCI (pour tous les coureurs) :