Le , le gouvernement présente une loi qui prévoit qu'il n'y aura qu'un énumérateur et non deux pour le recensement des électeurs. Cela élimine le représentant de l'opposition, ne laissant que celui du gouvernement. L'opposition libérale crie au scandale et à la mainmise de l'Union nationale sur l'ensemble du processus électoral.
Le , le chef libéral Georges-Émile Lapalme prend son poste parlementaire de chef de l'opposition. Il avait été élu à l'Assemblée législative en juillet lors d'une élection partielle.
En , le nombre de sièges passe de 92 à 93.
En 1954, Duplessis annonce la création d'un impôt provincial sur le revenu. Jusque-là, seul le gouvernement fédéral percevait un tel impôt.
La campagne électorale de 1956 est ponctuée de débats virulents. Duplessis utilise encore la menace du communisme pour inciter les électeurs à l'appuyer. Un candidat libéral, René Hamel, s'en prend au gouvernement : « Notre province est comparable à une caverne de voleurs, où les taxes n'ont pour but que d'engraisser les rats du parti de l'Union nationale. »[1]
À l'âge de 66 ans, Maurice Duplessis remporte ce qui sera sa dernière élection générale. C'est sa cinquième victoire, dont la quatrième consécutive. Aucun autre chef politique du Québec n'a réalisé un tel exploit. En effet, depuis ce temps, aucun chef ou parti politique n'a été élu à plus de trois mandats majoritaires consécutifs.
Les libéraux perdent légèrement du terrain autant en nombre de voix qu'en nombre de sièges ; c'est la deuxième défaite consécutive de Lapalme depuis qu'il est chef du Parti libéral, et il se retirera avant la prochaine élection. Comme à l'élection précédente, aucun tiers-parti ne réussit à atteindre 1 % du vote.
Le taux de participation lors de l'élection était de 78,3 % et 28 781 bulletins ont été rejetés. Il y avait 2 393 360 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.
Québec, Rapport sur les élections générales de 1956 et sur les élections partielles tenues pendant la vingt-quatrième législature (1952-1956), Rédempti Paradis, Imprimeur du roi, Québec, 1957, 302 p.