L'Église évangélique-luthérienne de Finlande (en finnois : Suomen evankelis-luterilainen kirkko ; en suédois : Evangelisk-lutherska kyrkan i Finland) est une église rattachée au luthéranisme qui constitue la principale religion de la Finlande et une des deux religions nationales avec l'Église orthodoxe de Finlande. En 2022, et malgré une nette diminution du nombre d'adhérents, 65,2 % de la population du pays fait partie de cette Église[1]. Elle est traditionnellement dirigée par l'archevêque de Turku, qui est depuis 2018 Tapio Luoma.
La proximité (culturelle, diplomatique, économique, militaire) du Saint-Empire romain germanique en période de Réforme protestante amène la création d'une église nationale suédoise, luthérienne, l'Église de Suède (1527).
Le roi de Suède Gustave Ier Vasa (1496-1560) l'impose dans son pays et ses dépendances, dont la province de Finlande.
Mikael Agricola (1510-1557), pasteur finlandais, linguiste, érudits, humaniste, théologien, est un des principaux artisans de cette conversion religieuse collective.
Il est consacré évêque d'Åbo[2] en 1554 sans l'approbation du pape. En conséquence, il commence une réforme de l’Église finlandaise suivant la pensée luthérienne. Il traduit le Nouveau Testament (le Se Wsi Testamenti), le livre des prières, l'hymne et la messe en finnois et par le biais de ce travail fixe les règles de l'orthographe qui sont à la base de l'écriture moderne du finnois. La profondeur de ce travail est particulièrement remarquable, puisqu'il l'accomplit en seulement trois ans.
L'Église évangélique-luthérienne de Finlande efface durablement le catholicisme des pratiques, dès 1560.
En tant qu'Église nationale, l'Église évangélique-luthérienne est financée largement par la collecte d'impôts directs, variant de 1 % des revenus des membres (Helsinki, Turku...) à 2,25 % (Iniö)[3].