Il a deux frères : Denis, son aîné de trois ans, et Misha, de six années son cadet. Les deux font d'honnêtes carrières de footballeurs. Le premier, qui est aussi son agent a évolué en troisième division[7], alors que le plus jeune a joué quelques matchs de première division suisse, ainsi qu'une trentaine de rencontres en Division 2, sous les maillots notamment du FC Rouen puis de l'Olympique Alès. Ce dernier défend plus tard les couleurs du club de Décines dont Youri est président, en Promotion d'honneur de la Ligue Rhône-Alpes[8]. Un stade à son nom se situe dans la commune de Décines, là où il joue durant ses débuts.
Élève intéressé sans pour autant se révéler brillant[biblio 2], le jeune Youri Djorkaeff s'ouvre à l'activité sportive d'abord en pratiquant l'athlétisme puis le judo. Il descend ensuite des tatamis pour s'essayer au tennis et à la natation. S'il est plutôt doué pour toutes ces disciplines, c'est cependant dans un sport collectif qu'il va complètement s'épanouir : le football. Il se dit en admiration devant le talent de Johan Cruijff, et supporte le club anglais de Liverpool FC : Kenny Dalglish et Kevin Keegan sont ses joueurs préférés. Il signe sa première licence à l'Union arménienne de Décines, club alors entraîné par son père et où joue son frère. Ne voulant pas faire penser qu'il accorde des faveurs à son fils, « Tchouki » se révèle dur et intransigeant avec lui[biblio 3].
Peu de temps après, il connaît son premier transfert, pour l'AS Saint-Priest, située dans la banlieue lyonnaise, un des clubs phares de la région. Lassé par les longs trajets qu'il doit effectuer pour rentrer chez lui chaque soir, il décide de s'engager à l'Union sportive Meyzieu[biblio 4], plus proche. Deux ans plus tard, il se tourne vers l'AS Villeurbanne. Évoluant alors en cadets nationaux, il attire l'œil des recruteurs et gagne le droit de faire un essai au FC Sochaux. Si sur le terrain, le joueur donne entière satisfaction, c'est en revanche son patronyme qui fait hésiter les dirigeants francs-comtois selon lui[biblio 5]. Dans sa biographie, il estime avoir été victime du racisme des années 1980[9]. Par la suite, il restera très marqué par cet échec[biblio 6].
Révélation en D2 avec Grenoble puis Strasbourg (1985-1990)
À l'âge de 15 ans et demi, il rejoint le club de Grenoble, dont l'équipe première oscille entre Division 2 et Division 3[3]. Rapidement, Youri Djorkaeff intègre le groupe professionnel de Christian Dalger qui le lance dans le grand bain contre le Montpellier HSC de Laurent Blanc, le . En 1987, il signe son premier contrat professionnel à l'âge de 19 ans[9]. Avec les juniors, il atteint en 1987 la finale de la Coupe Gambardella mais son équipe est battue par le RC Paris[biblio 7]. Par la suite, il enchaîne les bonnes prestations avec les seniors et ne sort plus de l'équipe où il se voit même confier le brassard de capitaine au poste de meneur de jeu, malgré son jeune âge[9]. Les joutes de la deuxième division sont des combats durs, grâce auxquels il se forge un caractère. Après trois bonnes saisons en Isère, il affirme son envie de partir pour un club plus huppé. Néanmoins, le président grenoblois, Marc Braillon, s'oppose fermement dans un premier temps à son départ. Finalement, il cède devant la volonté de son joueur et l'offre du RC Strasbourg, qui propose cinq millions de francs pour l'engager[biblio 8] soit environ 1 100 000 euros de 2008[10]. À Grenoble, où il est surnommé « le petit Mozart »[biblio 9], Youri Djorkaeff a marqué 23 buts en 82 matchs sous le maillot isérois.
Youri Djorkaeff ne manque pas ses débuts sous le maillot strasbourgeois. Pour son premier match à la Meinau le , il inscrit deux buts face au Nîmes Olympique[11]. Au terme de la première partie de saison, son compteur affiche déjà douze buts marqués en seulement quatorze matchs, alors qu'il a aussi délivré trois passes décisives à ses partenaires. Ces statistiques, associées à la qualité de ses performances sur toutes les pelouses de Division 2 convainquent les journalistes de l'hebdomadaire France Football de le désigner meilleur joueur de la division de l'année [biblio 10]. Il devance le Nancéien David Zitelli et le Rennais Erik van den Boogaard[3]. À cette époque, il affirme déjà son ambition d'un jour vêtir le maillot bleu de la sélection nationale alors qu'il est déjà international Espoir[9]. Sur sa lancée, il réalise une fin de saison remarquable, en faisant du stade de la Meinau son « jardin ». Face à l'US Orléans, il réussit un doublé : peu avant la pause, il marque d'un tir en coin, et récidive à vingt minutes du terme de la rencontre, après avoir slalomé toute la défense adverse et expédié un tir puissant en lucarne[biblio 11]. La venue du Stade de Reims le l'inspire une nouvelle fois, puisqu'il ouvre le score d'un coup franc direct astucieusement botté, qui contourne le mur alors que le portier d'en face s'attendait à un centre. Il inscrit deux nouvelles réalisations sur coups francs lors de la 28e journée contre le FC Istres[biblio 12], puis clôture son compteur-buts pour cette saison à l'occasion de l'avant-dernière journée du championnat et la réception de l'AS Nancy-Lorraine en reprenant un centre de Perron dès le retour des vestiaires[biblio 13]. En tout, il inscrit vingt et un buts cette saison-là en Ligue 2, ce qui en fait le troisième meilleur buteur du championnat derrière Didier Monczuk et Alain Caveglia, à seulement deux unités de ce dernier. Strasbourg échoue dans la course à la montée contre l'OGC Nice en barrage, malgré le doublé inscrit par Djorkaeff au match aller en Alsace[12].
Bien décidé à enfin découvrir l'élite, Djorkaeff veut quitter le club alsacien. Le président strasbourgeois refuse et le meneur de jeu reprend en Division 2. Mais le début de saison de l'équipe est très décevant (malgré quatre nouveaux buts de Djorkaeff en sept matchs) et les approches de l'AS Monaco se font insistantes[12]. C'est finalement en octobre qu'il signe avec le club monégasque un contrat de cinq ans.
Haut niveau avec l'AS Monaco (1990-1995)
Youri Djorkaeff doit composer sa première saison sur le Rocher en alternance avec ses obligations militaires. La semaine, il fait ses classes au Bataillon de Joinville, tandis que le week-end, il revient dans le Sud pour jouer. Il dispute son premier match de première division le , face au FC Sochaux-Montbéliard en remplaçant Benjamin Clément à la 64e minute, puis il inscrit son premier but pour le club trois semaines après au stade Louis-II face au Stade rennais d’une reprise de volée. S’il dispute une vingtaine de matchs cette année-là, il n’est cependant pas toujours titulaire, Arsène Wenger lui reprochant de négliger les tâches défensives. En fin de saison, il remporte tout de même le premier trophée de sa carrière : la Coupe de France face à l’Olympique de Marseille[13].
En septembre de cette même année, il découvre les compétitions européennes à l'occasion d'un premier tour de Coupe des vainqueurs de Coupe (C2) face à la formation galloise de Swansea. Monaco l'emporte 8-0, et Djorkaeff en profite pour inscrire son premier but européen. En quart de finale, les Monégasques réalisent l'exploit de sortir l'AS Rome, pourtant favorite, puis éliminent au tour suivant les Néerlandais du Feyenoord Rotterdam. La finale, disputée à Lisbonne face au Werder Brême, a lieu le lendemain du drame du Furiani. Youri Djorkaeff n'est que remplaçant et doit patienter jusqu'à la soixante-deuxième minute pour faire son apparition sur la pelouse, alors que ses coéquipiers sont déjà menés 2 buts à 0. Le score n'évolue pas et l'AS Monaco manque là l'occasion de devenir le premier club à offrir à la France une Coupe d'Europe[14]. À l'issue de cette saison, Djorkaeff est proche de s'engager à l'Olympique lyonnais. Un an plus tard, ce sont les Girondins de Bordeaux qui sont intéressés par le joueur, sans suite[biblio 9].
Lors de la saison 1993-1994, Djorkaeff prend une nouvelle dimension, aux côtés de ses partenaires d'attaque Jürgen Klinsmann, Victor Ikpeba et Enzo Scifo. Il termine meilleur buteur du championnat à égalité avec Nicolas Ouédec et Roger Boli, avec vingt réalisations. Il est notamment l'auteur d'un quadruplé lors de la quatorzième journée face au FC Martigues en seulement trente-deux minutes de jeu, soit autant de buts que lors des treize premières journées. Une semaine plus tard, il convertit un penalty au stade Bollaert de Lens, puis ajoute deux nouvelles réalisations en décembre aux dépens du Toulouse FC et de l'AS Saint-Étienne. En Coupe d'Europe, il s'avère également efficace : il inscrit son premier but en Ligue des champions[Note 1] de sa carrière le sur le terrain de l'AEK Athènes lors du premier tour, puis récidive lors du tour suivant face aux Russes du Spartak Moscou sur penalty. En partie grâce à lui, l'AS Monaco gagne sa place pour la phase finale de poule, mais chute en demi-finale face au Milan AC de Paolo Maldini, futur vainqueur de l'épreuve[15].
Haut-niveau avec le PSG puis l'Inter Milan (1995-1999)
En fin de contrat à l'AS Monaco, Djorkaeff a le privilège de pouvoir choisir librement sa nouvelle destination. Malgré l'intérêt manifesté par plusieurs clubs étrangers, espagnols notamment[biblio 14], il choisit de s'engager pour deux ans avec le Paris Saint-Germain, entraîné par Luis Fernandez. Aux côtés de Patrice Loko, Dely Valdes et Raí, il réalise un très bon début de saison. Il s'affirme plus que jamais comme l'un des meilleurs joueurs du championnat[9]. Face à l'AS Saint-Étienne en , il réalise son premier doublé sous ses nouvelles couleurs[16]. L'équipe pratique un beau jeu et les résultats sont là : le PSG vire en tête du championnat à la mi-saison, avec six points d'avance sur le RC Lens et huit sur l'AJ Auxerre. Mais le club de la capitale s'écroule par la suite, et se fait dépasser par les Bourguignons, auteurs d'une fin de championnat sans faute[Note 2],[9].
Sur la scène continentale, Paris et Youri Djorkaeff en tête brillent. Engagés en Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, les Parisiens passent les tours les uns après les autres. Djorkaeff est buteur dès le premier tour contre les Norvégiens de Molde FK sur penalty, puis il marque encore dans le stade du Celtic Glasgow au tour suivant. Blessé, il manque le quart de finale face à Parme, mais se rattrape en demi-finale, alors qu'il revient d'un mois de convalescence. Huit minutes après son entrée en jeu, il inscrit le seul but de la rencontre au stade du Riazor contre le Deportivo La Corogne d'une frappe dans la lucarne dans les dernières minutes du match[17]. Au retour, c'est encore lui qui offre le but victorieux à Bruno N'Gotty[18]. En finale contre le Rapid Vienne, le Paris Saint-Germain s'impose sur le score de 1-0. Djorkaeff gagne ainsi le deuxième trophée de sa carrière, en étant l'un des principaux artisans de la seconde victoire d'un club français en Coupe d'Europe[19].
Désireux de tenter l'aventure à l'étranger, il est en instance de départ quand, pour le compte de la trente-huitième et dernière journée de championnat, il dispute son ultime match sous le maillot parisien face au SC Bastia. Il ne manque pas ses adieux avec le public du Parc des Princes puisqu'il inscrit un coup du chapeau et se trouve à l'origine de deux autres buts, pour un succès du PSG 5-1. Il est porté en triomphe par les supporters à l'issue de la rencontre[20].
À la sortie de l'Euro 1996, tandis que l'arrêt Bosman bouleverse le paysage du football, Djorkaeff reçoit de nombreuses propositions des plus prestigieux clubs étrangers : le FC Barcelone, le FC Séville et le FC Valence lui font des offres concrètes[biblio 15]. Il choisit finalement de rejoindre l'Inter Milan et le championnat d'Italie, réputé comme le plus exigeant au monde. Il est acheté au PSG pour 38 millions de francs[21]. Au sein d'un effectif composé de stars, Youri Djorkaeff s'impose pourtant comme un joueur incontournable, véritable plaque tournante de l'équipe[22].
Pour sa première saison milanaise, il marque quatorze buts et se classe parmi les meilleurs réalisateurs du championnat. Le , il inscrit un but splendide au stade Giuseppe-Meazza contre l'AS Rome : il s'élève très haut dans les airs, dans une position complètement à l'horizontale, et exécute un retourné pour expédier le ballon dans la lucarne[23]. Ce geste sera représenté durant toute la saison suivante sur la carte d'abonnement des supporters[biblio 16].
Avec le club lombard, il ne parvient pas à remporter le championnat d'Italie, mais dispute tout de même deux nouvelles finales de Coupe d'Europe. En , il perd celle de la Coupe de l'UEFA face à Schalke 04 aux tirs au but, alors que les Intéristes étaient largement favoris. Il connaît plus de réussite l'année suivante, en la remportant le au Parc des Princes, devant son ancien public. Ce jour-là, les Milanais réalisent une belle prestation et écrasent la Lazio Rome 3-0[24]. Djorkaeff ne marque pas mais contribue fortement à la conquête du trophée, en prenant part à neuf matchs de cette campagne. Il devient par la même occasion un des rares joueurs français à avoir gagné deux Coupes d'Europe différentes, sous deux maillots distincts.
Devenu simple remplaçant dans une équipe moins performante, malgré la présence de vedettes telles que Ronaldo ou Christian Vieri, Youri Djorkaeff décide de quitter l'Italie à l'issue de la saison 1998-1999.
Découverte de la Bundesliga à Kaiserslautern (1999-2002)
Marqué par les difficultés rencontrées par l'Inter Milan et ne faisant plus l'unanimité au sein du club italien malgré l'affection que lui voue le président Massimo Moratti, Youri Djorkaeff décide de quitter l'Italie. Mais, désormais trentenaire, les offres intéressantes ne se bousculent pas. Contacté un temps par le FC Valence, Middlesbrough et le Borussia Dortmund[biblio 17], il prend finalement la direction de Kaiserslautern. Un choix qui étonne dans le milieu du football, ce club n'étant pas un cador des championnats européens. Il est séduit par le discours de l'entraîneur Otto Rehhagel. Son intégration est vite réussie ; Youri Djorkaeff se fait adopter par les supporters, qui sont plus de 35 000 dans les tribunes le jour de la présentation officielle du joueur. Il fait l'unanimité auprès de ses coéquipiers et jouit tout de suite d'une grande complicité avec l'entraîneur, qui voit en lui un leader qui peut donner une nouvelle dimension au club. Il ne manque pas ses débuts, en remportant son premier match sous ses nouvelles couleurs aux dépens du Borussia Dortmund, puis en inscrivant un but lors de la journée suivante à Rostock, malgré une défaite sur le score de 2-4. Après un gros match notamment contre le Hambourg SV, il continue sur sa lancée en Coupe d'Europe face au Tottenham Hotspur : alors que son équipe est menée 0-1, il part du milieu de terrain pour aller offrir le but de l'égalisation. Trois jours plus tard contre Schalke 04, il offre une nouvelle passe décisive et marque également un but.
Élu joueur du mois de novembre par les dix-huit capitaines de la Bundesliga, Djorkaeff est considéré en Allemagne comme l'un des trois meilleurs joueurs étrangers du championnat. Malgré ses bonnes performances, le Français est au cœur d'un débat sur son positionnement sur le terrain par rapport au milieu de terrain suisse Ciriaco Sforza, son ancien partenaire à l'Inter Milan. Chaque fois qu'ils sont associés ou presque, les résultats ne sont pas là, tandis que Djorkaeff brille lorsqu'il est le seul dépositaire du jeu. Finalement, pour sa première année outre-Rhin, il inscrit le total de onze buts en Bundesliga et son équipe, cinquième du championnat, se qualifie pour la Coupe de l'UEFA[25].
La saison suivante est cependant moins souriante. Remplaçant Rehhagel en cours de saison, le nouvel entraîneur Andreas Brehme peine à lui accorder sa confiance. Les deux hommes ne s'entendent pas et la défaite de Kaiserslautern en demi-finale de la Coupe de l'UEFA face au Deportivo Alavés aggrave la nature de leurs relations. Les Allemands sont largement battus au match aller (défaite 5-1) et Djorkaeff critique ouvertement la façon dont a été géré cet évènement. Au match retour, le Snake ouvre le score mais Kaiserslautern s'incline 4-1. Une séparation en fin de saison semble alors inévitable. En tout et pour tout, le champion du monde n'a fait trembler les filets qu'à trois reprises, dont un but inscrit le sur le terrain du Hertha Berlin, où il clôt le score[biblio 18].
Malgré quelques contacts plus ou moins avancés avec des clubs français notamment, l'Olympique de Marseille, rien ne se fait, et il commence la saison 2001-2002, celle de la Coupe du monde avec la formation allemande. Contrarié qui plus est par des blessures, il est remplaçant et le temps presse car le Mondial approche à grands pas[26].
À la relance dans le championnat anglais (2002-2005)
Au mercato hivernal , Djorkaeff est fortement pressenti pour signer à l'Olympique de Marseille. Bernard Tapie, alors président délégué du club phocéen, lui assure que Robert Louis-Dreyfus est prêt à l'accueillir. Doutant de la véracité de ces propos après que le président de Kaiserslautern lui a assuré n'avoir eu aucun contact avec un dirigeant marseillais, il décide de rompre toute négociation[biblio 19], et s'engage finalement avec le club anglais de Bolton, un club de la banlieue de Manchester qui lutte pour le maintien en Premier League. Il dispute son premier match contre Southampton au Saint Mary's Stadium, où son équipe décroche le point du match nul. Il reprend petit à petit le rythme, après avoir passé plusieurs semaines au placard en Allemagne. Sam Allardyce, son entraîneur, lui confie les clés du jeu de l'équipe. Il s'épanouit dans cette nouvelle aventure et se relance complètement dans l'optique de disputer la Coupe du monde. En une demi-saison, Djorkaeff apporte ce qu'il sait faire de mieux : il marque des buts. Quatre au total en championnat, contribuant grandement à assurer in-extremis le maintien des Wanderers dans l'élite du football anglais[9].
Il décide logiquement de prolonger son séjour britannique en signant un nouveau contrat[27]. Preuve de sa volonté de grandir, Bolton effectue un recrutement plutôt ambitieux avec les arrivées notamment du Nigérian Jay-Jay Okocha et de l'international espagnol Iván Campo, avec lequel Djorkaeff lie des relations d'amitié. Au cours de cette saison 2002-2003, le Français se voit confier le brassard de capitaine en lieu et place de Guðni Bergsson, indisponible. Il réalise une saison pleine en marquant à sept reprises. Se sentant bien dans ce championnat où les espaces sont nombreux, il porte toujours le maillot des Wanderers lors de la saison 2003-2004. Le club atteint même la finale de la Coupe de la Ligue, mais s'incline face à Middlesbrough après avoir encaissé deux buts lors des sept premières minutes[9].
Du fait de l'âge déjà bien avancé du joueur, les dirigeants de Bolton hésitent longtemps à le prolonger. Djorkaeff se retrouve finalement libre sur le marché des transferts et peut donc signer là où il le désire. Il est proche de signer aux MetroStars New York, mais le club américain ne parvient pas à se séparer d'un joueur étranger, condition sine qua non à la venue du champion du monde. Il noue par la suite des contacts avec d'autres clubs anglais (Everton, West Ham United, Birmingham, Blackburn Rovers et de Fulham...). Il effectue un essai dans ce dernier club jugé satisfaisant par le jeune entraîneur Chris Coleman. Mais finalement sa signature ne se fait pas, et c'est donc avec les Blackburn Rovers qu'il s'engage[28]. Il signe un contrat de pigiste d'une durée de trois mois. Mark Hughes, l'entraîneur gallois des Rovers, le lance pour la première fois en octobre face à Aston Villa, puis il enchaîne contre Middelsbrough et Chelsea. Blessé au mollet par la suite, il ne jouera jamais sur la pelouse d'Upton Park à domicile, puisqu'il décide d'un commun accord avec les dirigeants de ne pas prolonger son séjour là-bas au-delà du mois de décembre 2004. Il songe même mettre un terme définitif à sa carrière de joueur, avant de finalement se raviser[biblio 20].
Le rêve américain comme clap de fin (2005-2006)
Alors qu'il aurait pu céder aux offres intéressantes financièrement en provenance du Qatar, de Chine ou encore de Russie, Djorkaeff choisit de terminer sa longue et prolifique carrière aux États-Unis dans le club des MetroStars de New York. Il découvre ainsi son cinquième championnat après ceux de France, d'Italie, d'Allemagne et d'Angleterre. Il y signe un contrat d'un an et devient ainsi le tout premier joueur français à évoluer en Major League Soccer[29].
Aux États-Unis, Djorkaeff évolue dans un stade rarement plein, car le soccer n'y est pas aussi populaire qu'en Europe, et surtout parce que les MetroStars doivent partager l'enceinte avec des clubs de football américain autrement populaires : les Giants et les Jets de New York[biblio 21]. En moyenne, l'affluence ne dépasse pas les 15 000 spectateurs, éparpillés parmi les 85 000 places disponibles. Le stade est situé à une vingtaine de kilomètres de Manhattan[biblio 22]. Parfaitement fondu au cœur de cette nouvelle culture et de ce football qu'il découvre, il encourage même d'anciens joueurs néo-retraités à venir le rejoindre, tels son ancien coéquipier au Paris Saint-GermainPascal Nouma ou encore son ami Christophe Dugarry, en vain[biblio 23].
Portant le numéro 10, il est le meneur de jeu de l'équipe, laquelle profite de son expérience. À l'issue de sa première saison aux États-Unis, Djorkaeff totalise dix buts (neuvième au classement des buteurs) pour sept passes décisives et se voit remettre trois récompenses individuelles, dont celle de meilleur joueur du club de l'année. Son trophée lui est remis avant la demi-finale de conférence disputée contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Les MetroStars l'emportent 1-0 au match aller, à l'issue duquel il est désigné meilleur joueur. Au retour, il ouvre la marque d'un tir piqué, mais son équipe s'incline cependant sur le score de 1-3 et est donc éliminée. C'est néanmoins le premier match de séries éliminatoires qu'elle gagne depuis quatre ans[biblio 24]. Faisant partie des stars du championnat, il est logiquement retenu dans une sélection composée des meilleurs joueurs évoluant en Major League Soccer pour affronter le Real Madrid au stade Santiago Bernabéu[30].
Satisfaits de ses services et de son rendement, les dirigeants lui proposent de prolonger ; il accepte donc de signer un dernier contrat à l'âge de 38 ans. Le club change alors de dénomination et s'appelle désormais les Red Bulls de New York à la suite du rachat du club par le groupe autrichien. Sa seconde saison est plus terne : il ne marque que deux buts. Il met fin à sa carrière le après une nouvelle élimination des siens en demi-finale de la conférence Est. Blessé au tendon d'Achille, il ne participe cependant pas à ce match. Son dernier match officiel date en réalité du [31].
Les performances de Youri Djorkaeff sous le maillot de l'AS Monaco attirent rapidement l'attention de Gérard Houllier, sélectionneur de l'équipe de France depuis le retrait de Michel Platini. C'est Arsène Wenger, qui, le premier, lui annonce sa sélection pour un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 1994, contre Israël[biblio 25]. Djorkaeff fait son entrée à cinq minutes de la fin du match, alors que le score est de 2-2[32]. Grâce à un but marqué à la dernière minute de jeu, les Israéliens gagnent finalement 3-2. Un mois plus tard, c'est du banc de touche qu'il assiste au nouveau revers des Bleus contre la Bulgarie (1-2)[33], qui est synonyme d'élimination. La coupe du monde 1994 se joue donc sans l'équipe de France. En , Djorkaeff dispute la dernière de ses cinq sélections avec l'équipe de France A', une équipe réserve de l'équipe de France qu'il avait rejointe en 1993[34].
Le nouveau sélectionneur, Aimé Jacquet, cherche à construire un groupe rajeuni en vue de la Coupe du monde 1998, qui aura lieu en France. Il lance une nouvelle génération de joueurs parmi lesquels Djorkaeff, Zinédine Zidane, Bixente Lizarazu ou encore Fabien Barthez. Djorkaeff devient le « porte-bonheur » de Jacquet, en multipliant les buts décisifs sous le maillot tricolore[35]. Dans une formation dont les carences offensives sont souvent montrées du doigt, son réalisme et son sens du but se révèlent très utiles, voire indispensables. Le premier match de l'ère Jacquet a lieu le à Naples contre l'Italie. Au stade San Paolo, Djorkaeff est titulaire et se permet le luxe d'inscrire son premier but en sélection, sur un service dans la profondeur de David Ginola[36]. Ce but est synonyme de victoire puisque le score n'évolue plus. Il se montre tout aussi efficace au cours des trois rencontres suivantes puisqu'il marque encore deux fois : d'une tête lobée face au Chili à Lyon[37], puis d'une reprise de volée contre le Japon à Tokyo[38], dans le cadre de la Coupe Kirin 1994, première compétition gagnée par le joueur avec les Bleus.
Commence alors la campagne de qualification pour l'Euro 1996. La France débute timidement par trois résultats nuls et vierges. En , alors que la qualification semble bien compromise, les Bleus reçoivent la Pologne au Parc des Princes pour une rencontre capitale dans l'optique de conserver ses chances. Alors qu'ils sont menés 0-1, les Français obtiennent un bon coup franc à trois minutes du terme. Djorkaeff prend ses responsabilités et inscrit un nouveau but décisif[39]. S'il est évident qu'il a sauvé ses coéquipiers ce soir-là, il a aussi sans doute sauvé la tête d'Aimé Jacquet, de plus en plus vivement critiqué par les médias[40]. Au match suivant, l'Équipe de France écrase l'Azerbaïdjan sur le score record de 10-0, dont deux buts signés de Djorkaeff[41]. S'ensuit alors un déplacement à enjeu en Roumanie, où les Bleus doivent impérativement gagner pour rester dans la course à la qualification. C'est ce qu'ils font de manière très convaincante en s'imposant 3-1, avec une nouvelle réalisation du soliste[42]. La France valide définitivement son billet pour l'Angleterre en battant Israël au stade Michel-d'Ornano de Caen le 2 à 0[43]. Djorkaeff est encore buteur.
Trente ans après son père, Youri Djorkaeff dispute une compétition internationale en Angleterre. Ce Championnat d'Europe des nations sert de tremplin en vue du Mondial français. En l'absence d'Éric Cantona et de David Ginola, non retenus, Djorkaeff est le principal atout offensif de l'équipe. De nombreux membres de sa famille effectuent le déplacement pour le soutenir. Après son but inscrit face à l'Espagne lors du deuxième match de poule[44], il se dirige immédiatement dans leur direction. C'est sa seule réalisation du tournoi. S'ils éliminent ensuite les Pays-Bas en quart-de-finale aux tirs au but[45], c'est par ces mêmes tirs au but que les Bleus sont sortis par la République tchèque au tour suivant[46]. Djorkaeff critique alors la tactique jugée trop défensive de son sélectionneur[biblio 9]. Un an plus tard, Djorkaeff et l'équipe de France disputent le tournoi de France, qui doit servir de révélateur en vue de la prochaine Coupe du monde. Leurs prestations sont décevantes, malgré un but de Djorkaeff, qui, contre l'Italie, expédie un tir dans la lucarne à l'entrée de la surface de réparation neuf minutes après son entrée en jeu[47].
est l'année de la Coupe du monde. La France dispute son premier match le face à l'Espagne, pour l'inauguration du stade de France. Devant plus de 78 000 spectateurs, par un froid polaire, Zinédine Zidane inscrit le seul but de la rencontre, en reprenant une frappe de Djorkaeff qui avait percuté la barre transversale. Au mois de mai, les Bleus se rendent à Casablanca pour y disputer le tournoi Hassan II. Face au Maroc, Youri Djorkaeff égalise quelques minutes seulement après être entré sur la pelouse d'une manière très spectaculaire, en exécutant une talonnade aérienne dos au but.
Quand commence la Coupe du monde 1998, Djorkaeff est alors le meilleur buteur des Bleus avec seize buts. Toutefois, la question de sa complémentarité avec Zinédine Zidane se pose dans les médias, ce que les deux joueurs réfutent[biblio 9]. Devant faire face aux nombreuses critiques émises à son encontre, mais aussi à l'attente énorme de tout un pays, l'équipe de France commence son Mondial le à Marseille face à l'Afrique du Sud. Youri Djorkaeff est titulaire. Elle gagne 3-0. Pour le match suivant contre l'Arabie saoudite, Aimé Jacquet décide de faire souffler Djorkaeff et le laisse sur le banc au coup d'envoi. Il rentre tout de même en fin de partie, le temps de délivrer une talonnade à Bixente Lizarazu[48], qui marque de près. La troisième rencontre, sans enjeu, a lieu chez lui à Lyon au stade de Gerland, contre le Danemark de Michael Laudrup. Il y inscrit le premier et seul but de sa carrière en Coupe du monde[49], sur un pénalty tiré sur la droite du gardien Peter Schmeichel. Face au Paraguay en huitième de finale, une de ses frappes passe de peu à côté, mais l'équipe se qualifie tout de même sur un but en or de Laurent Blanc, et affronte l'Italie en quart de finale. Les deux nations ont recours à la séance des tirs au but pour se départager ; Djorkaeff ne tire pas de penalty en estimant que le fait qu'il connaisse le gardien adverse, Gianluca Pagliuca (son coéquipier à l'Inter Milan) ne l'avantagerait pas pour marquer[50]. En demi-finale contre les Croates, il offre le but égalisateur à Lilian Thuram. Il est de nouveau passeur lors de la finale jouée contre le Brésil, puisque c'est lui qui tire le corner sur lequel Zinédine Zidane inscrit le deuxième but du match peu avant la mi-temps[51]. La France l'emporte 3-0 et Youri Djorkaeff soulève la Coupe du monde.
Au sortir de ce Mondial, un nouveau sélectionneur national, Roger Lemerre, est nommé en lieu et place d'Aimé Jacquet. Djorkaeff reste un élément incontournable du groupe. Pour preuve, il termine meilleur buteur de l'équipe de la campagne de qualification pour l'Euro 2000. La France doit pourtant attendre son dernier match contre l'Islande pour valider son billet pour la Belgique et les Pays-Bas, pays hôtes de l'épreuve. À la suite d'une déchirure musculaire à la cuisse droite, Djorkaeff craint longtemps de ne pas pouvoir disputer ce Championnat d'Europe, mais est finalement rétabli à temps. Pour le premier match contre le Danemark, remporté 3-0, il sort en fin de rencontre, puis est laissé sur le banc des remplaçants contre la République tchèque. Il rentre en seconde période et marque le but de la victoire[52]. Il récidive face à l'Espagne en quart de finale, bien décalé par Patrick Vieira[53]. Laissé au repos, il assiste du banc à la qualification de la France pour la finale après sa victoire contre le Portugal en prolongation. Titularisé pour la finale contre l'Italie, il sort en seconde période. Sylvain Wiltord puis David Trezeguet libèrent les Bleus, qui sont sacrés champions d'Europe deux ans seulement après leur sacre mondial[54].
Douze mois après, ils remportent un troisième titre : la Coupe des confédérations. Youri Djorkaeff en profite pour inscrire son vingt-huitième et dernier but en sélection nationale, contre la Corée du Sud[55]. Avec les Bleus, il a maintenant tout gagné.
En , une polémique éclate à la suite d'un déplacement en Turquie de l'équipe de France. En effet, son coéquipier chez les BleusEmmanuel Petit déclare dans la presse que Djorkaeff avait « reçu des menaces de mort » en raison de son origine arménienne et que ces menaces justifiaient en grande partie son absence à Istanbul [56].
Quand il débarque en Corée du Sud pour disputer la Coupe du monde 2002, Youri Djorkaeff sort d'une saison noire qui a indiscutablement laissé des traces. En conflit avec Kaiserslautern, qui l'a mis au placard durant plus de la moitié de la saison, le meilleur buteur des Bleus s'est certes relancé à Bolton, mais dans une équipe très moyenne. Il n'a fait son retour en équipe de France qu'en avril, après presque six mois d'absence, face aux Russes. Si beaucoup des joueurs retenus pour ce mondial souffrent d'avoir trop joué, Djorkaeff pâtit d'un manque de compétition manifeste. À la peine face à la Belgique et à la Corée du Sud en matchs de préparation, il éprouve beaucoup de difficultés lors du premier match de poule face au Sénégal. À la suite du forfait de Robert Pirès et de la blessure de Zinédine Zidane, il se voit confier les rênes de l'équipe pour cette entrée dans la compétition. Sans cesse dominé physiquement, il n'a que rarement l'occasion de se mettre en évidence. Peu à son aise dans ce rôle d'organisateur, il n'a plus la spontanéité de sa jeunesse, bien qu'il ait toujours conservé son toucher de balle de grande qualité. Il perd un ballon au milieu du terrain qui permet aux Sénégalais de partir en contre et de marquer l'unique but du match (0-1) et il est d'ailleurs remplacé par Christophe Dugarry dès le début de la seconde période[57]. Remplacé par Johan Micoud poste pour poste, il ne participe pas à la rencontre suivante contre l'Uruguay, clôturée sur le score de 0-0. Il remplace Sylvain Wiltord à la 82e minute face au Danemark[58]. Il s'agit, pour le numéro 6 des Bleus, de son quatre-vingt-deuxième et dernier match joué avec l'équipe de France. L'élimination de la France précipite sa retraite internationale. Sa carrière en bleu s'achève donc sur une fausse note.
Reconversion (depuis 2007)
En , il prend la présidence du club de l'UGA Décines[59] (Union générale arménienne), club de division d'honneur régionale de la banlieue lyonnaise, où il a débuté enfant. Son père, Jean en devient le manageur général, tandis que ses deux frères, Denis et Micha, sont respectivement vice-président et joueur de l'équipe première. Djorkaeff double le budget du club et se fixe comme objectif d'accéder à la CFA 2.
Dans un registre tout autre, il s'essaie en 2000 à la chanson avec le titre Vivre dans ta lumière, écrit et composé par Paul Tordjmann. Ce titre connaît un succès mitigé en France et Youri Djorkaeff ne sort pas de nouveau disque par la suite. En 1998, il participe à un spot publicitaire pour l'entreprise Ferrero avec ses coéquipiers de l'Équipe de France[60].
La même année, il crée sa fondation The Djorkaeff Foundation qui vise à aider les jeunes qui n'ont pas les moyens de jouer au football[65]. En effet, aux États-Unis, la cotisation s'élève à 1 500 dollars (environ 1 030 euros) et le football est donc pratiqué par des familles plus aisées. Youri Djorkaeff est aussi un membre du Conseil d'administration de la Fondation du Football[66].
En septembre 2019, Youri Djorkaeff est nommé Directeur général de la Fondation FIFA[69].
Profil de joueur : le Snake
Souvent qualifié d'individualiste, d'égoïste, d'ambitieux[70] ou de renfermé[biblio 9], Youri Djorkaeff était surtout un joueur libre, qui pouvait évoluer sur toute la zone d'attaque[biblio 26] ; c'est la raison pour laquelle il a longtemps été décrit comme un « numéro 9 et demi », soit le prototype de l'avant-centre moderne capable de marquer et faire marquer, à l'image de Karim Benzema, plus tard. Sûr de son talent et de ses qualités, il n'hésitait pas à prendre ses responsabilités notamment pour tirer les penaltys, même dans les moments d'un match les plus cruciaux[71].
Techniquement très doué, il possédait dans son arsenal toute la panoplie d'un grand joueur : contrôles impeccables, conduite de balle irréprochable. Disposant d'une excellente vision du jeu, il se révélait très bon dribbleur, capable d'affoler des défenses à lui tout seul[72]. Grâce à son pied droit[73], ses frappes de balles étaient puissantes et précises, ce qui lui a permis de marquer de très nombreux buts sur coup franc durant sa carrière. En outre, la trajectoire de ses tirs était parfois tellement reptilienne que le surnom dont l'a affublé le gardien remplaçant de l'AS MonacoMarc Delaroche[71], « le Snake », qui veut dire « le Serpent », lui est resté. Mais sa qualité première était sans aucun doute son sens du but, il jouissait toujours d'un incroyable sang froid au moment de se présenter devant les cages adverses. Sa lucidité était telle qu'il faisait presque toujours les bons choix et se trompait rarement quant à l'angle qu'il devait choisir. Sur son efficacité devant les buts, il explique : « Tout le monde sait que je marque. Je ne vais pas me trimballer sous la tour Eiffel avec une banderole pour le rappeler »[biblio 27].
Tout au long de sa carrière et dans tous les clubs qu'il a fréquentés, Youri Djorkaeff a toujours marqué beaucoup de buts, quelle que soit la division ou le championnat. Il est d'ailleurs un des rares milieux de terrain à avoir été couronné meilleur buteur du championnat de France, ce titre honorifique revenant souvent à des attaquants de métier[74].
En revanche, il a toujours eu du mal à accepter le repli défensif lorsque son équipe perdait la balle. Son autre principale faiblesse était son jeu de tête, très perfectible[75]. Il a rarement marqué de cette manière en vingt ans de parcours.
Statistiques
Statistiques détaillées par saison
Ce tableau représente les statistiques de joueur de Youri Djorkaeff[76],[77],[78],[79],[80]:
Il ne reste qu'une saison dans la capitale française avant de s'engager en faveur de l'Inter Milan avec qui il remporte la Coupe UEFA en 1998 après avoir été finaliste malheureux en 1997. Il est également vice-champion d'Italie en 1998.
Il ne remporte plus de titres après son passage en Italie mais est une dernière fois finaliste de la Coupe de la Ligue avec Bolton.
Youri et son père Jean Djorkaeff sont les premiers pères et fils à avoir tous deux marqué en équipe de France[83].
Vie privée
Youri Djorkaeff est marié à Sophie, rencontrée alors qu'il était encore jeune joueur à Grenoble, et avec laquelle il a eu trois enfants : Sacha, Oan et Angelica[84]. Il vit actuellement à New York. Le , son fils Oan Djorkaeff signe en faveur de l'AS Saint-Étienne dont il intègre le centre de formation. En 2014, Oan quitte le centre de formation de l'AS Saint-Étienne pour celui d'Évian Thonon Gaillard. À la suite du redressement judiciaire et à la rétrogradation du club en CFA, Oan rejoint le MHSC[85]. Après avoir joué en France pour Saint-Étienne, Thonon Évian, Montpellier B et Nantes B, Oan a signé pour le club écossais St Mirren en juillet 2019. Il a fait ses débuts pour le club lors de la Coupe de la Ligue écossaise le 14 juillet 2019. Il a quitté le club à la fin de la saison 2019-20. En octobre 2020, il a signé pour le club suisse SC Kriens. Il a ensuite joué pour Rapperswil-Jona. En juillet 2023, il a signé au club anglais de Reading.
Notes et références
Notes
↑Monaco a remplacé Marseille pour cette épreuve, disqualifié à la suite de l'affaire VA-OM.
↑L'AJ Auxerre remporte également la Coupe de France, réalisant ainsi le premier doublé de leur histoire
La version du 8 octobre 2012 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.