Thadée Cisowski est le fils d'Aldabert Cisowski[3]et d'Antoinette Dobko. Thadée est le quatrième enfants d'une famille de neuf enfants qui émigre en France en 1933, dans le cadre de la convention franco-polonaise signée le , qui favorise l'arrivée de milliers de Polonais dans le Bassin minier Nord-Pas de Calais[5].
Le jeune Thadée dit Ciso suit dès ses 14 ans, son père et ses frères au fond de la mine de la Mourière à Piennes (Meurthe et Moselle), tout en tapant dans le ballon à ses heures libres à l’ES Piennes aux côtés de Roger Piantoni, sous les ordres du technicien Jan Blaschek[5].
Carrière de joueur
FC Metz (1947-1952)
Il part ensuite dévoiler son art du but au FC Metz où il marque 45 buts en 4 saisons.
Racing club de France (1952-1960)
Il signe au Racing, où il s'impose comme l'un des avant-centres les plus complets de l'après-guerre en terminant meilleur buteur en 1956, 1957, 1959 et dauphin de Just Fontaine en 1960. S'il profite du style de jeu très offensif du Racing, son sens du but est remarquable tout comme sa puissance de frappe. Pour l'arrêter, les défenseurs adverses usent de tous les moyens, surtout des tacles ravageurs. Au total, ses nombreuses blessures dont deux fractures de la jambe, ont amputé Cisowski d'une bonne partie de sa carrière, ce qui ne l'empêcha pas, avec 206 buts, d'être aujourd'hui encore classé cinquième meilleur buteur de D1 de tous les temps, derrière Delio Onnis (299), Bernard Lacombe (255), Hervé Revelli (216) et Roger Courtois (210).
US Valenciennes-Anzin (1960-1961)
FC Nantes (1961-1962)
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Fin de carrière
En 1965 il est entraîneur-joueur du SO Cholet en DH.
Le 8 mai 1973, Thadée Cisowski fête son jubilé au Parc des Princes dans une rencontre opposant les anciens du Racing Club de France aux anciens du Stade de Reims. A cette occasion, il retrouve Kopa, Fontaine, Piantoni, Jonquet, Marche, ...
Carrière internationale (1951-1958)
Lors de sa première sélection en 1951 contre l’Autriche, il est victime d’une double fracture tibia-péroné dès la neuvième minute de jeu. Il ne joue plus pour l'équipe de France jusqu’en octobre 1952 face à l'équipe d'Allemagne où il marque son premier but en sélection pour une victoire de 3 buts à 1[5].
Thadée Cisowski est écarté parce que le sélectionneur Paul Nicolas, influencé par son entraîneur Pierre Pibarot, admirateur du jeu hongrois, décide de positionner Raymond Kopa en faux avant-centre replié, comme le joueur hongrois Nándor Hidegkuti[5].
En 1954, Cisowski qui joue en Deuxième division et marque 34 buts en 34 matches, ne figure pas dans la liste des 22 retenus pour jouer la Coupe du monde 1954. Les sélectionneurs préfèrent rappeler André Strappe et faire confiance au duo du Stade de Reims, Raymond Kopa et Léon Glovacki. L'équipe de France est éliminée en phase de poule[5].
Style de jeu
Thadée Cisowski était un joueur difficile à marquer, car il se repliait assez loin, perçait balle au pied, ou bien se positionnait près des six mètres lorsqu’une attaque se construisait sans lui, et récupérait les centres, ou les ballons relâchés par les gardiens. Thadée Cisowski était un joueur qui ne craignait pas les chocs, ce qui lui a valu trois fractures de la jambe, deux de la gauche, une de la droite[5].
Statistiques
1947-1952 : FC Metz (116 matchs et 45 buts en championnat)
1952-1960 : RC Paris (207 matchs et 152 buts en championnat)
1960-1961 : Valenciennes FC (28 matchs et 9 buts en championnat)
1961-1962 : FC Nantes (19 matchs et 0 but en championnat)
22e meilleur joueur de l'histoire du championnat de France décerné par le magazine So Foot en 2022[11]
Vie personnelle
Thadée Cisowski se marie avec Simone Pisoni (1931-2006) dont il divorcera et avec laquelle, il aura 3 enfants, 2 filles, Nadine et Laurence, ainsi qu'un fils Bernard.